Mise au point

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Après avoir nourri les enfants et les avoir confiés à la nourrice, je fais un tour dans Winterfell pour voir où en sont les préparatifs. Les forges tournent à pleins régime pour préparer des armes en verredragon, les hommes se préparent au combat, et les Karstark sont arrivés.

Visenya : C'est vraiment impressionnant, tout ce monde, soupirais-je en désignant le campement autour de moi.

Jon : En effet. J'ai parlé à Arya, me dit-il soudainement.

Je lui lance un regard interrogateur.

Jon : Elle a vraiment changé. Ce n'est plus l'enfant que j'avais quitté pour rejoindre le Mur. Mais elle est intelligente et réfléchie. Je pense que vous pourriez vous entendre toutes les deux.

Je pousse un petit soupir de soulagement.

Visenya : Tu sais, j'ai réfléchie. Je ne supporte plus d'être en froid avec ta famille et d'être complètement seule lorsque tu n'es pas là. Et c'est surtout ce que ton frère m'a dit qui m'a fait réfléchir. Je vais aller parler à Sansa, lui dis-je.

Jon, surprit, ouvre la bouche pour parler mais je l'en empêche.

Visenya : Attend, laisse moi finir s'il te plait. Lorsqu'on s'est connus, j'étais la fille sûre de moi qui n'hésitais pas à prendre les devants, d'ailleurs heureusement parce que si je n'avais jamais osé voler ton épée les choses seraient vraiment différentes !

Nous échangeons un sourire amusé au souvenir de ce moment, dans la grotte. Le début de notre histoire. Un sourire aux lèvres, je reprends la parole.

Visenya : J'ai toujours été cette fille sûre de moi parce que j'étais chez moi, parmi le peuple libre. C'est eux qui ont fait de la moi la fille que je suis. Et ensuite, nous sommes allés à Chateaunoir. Je ne connaissais personne là-bas autre que toi, et c'est à ce moment là que j'ai commencé à me sentir seule. Tout ceux que je considérais comme ma famille étaient soit morts, soit devenus des ennemis. Les choses se sont arrangées lorsque Tormund est devenu notre allié. C'était mon père de substitution, il a toujours veillé sur moi.

Je joue avec mes gants et me mord les lèvres. C'est plus difficile que je ne le pensais.

Visenya : En suite, il y a eu... ta mort. Là, quelque chose s'est brisé en moi, et ne s'est pas reconstruit lorsque tu es revenus. Puis, Sansa est arrivée à Chateaunoir. J'étais enceinte, de mauvaise humeur en permanence, et une guerre ne m'enchantait pas du tout. Aucun de nous deux ne voulions nous battre mais nous avons dû. J'ai pensé qu'en me battant pour sa famille, ses terres, sa maison, j'aurais ne serait-ce que sa sympathie mais il semblerait que mon nom fasse ma personne.

La dernière phrase était remplie de rancœur qui ne passe pas inaperçu à mon mari.

Visenya : Je ne suis pas chez moi dans le sud, je ne suis pas chez moi à Winterfell. Je suis chez moi au-delà du Mur et je n'y retournerais plus désormais. C'est pour cela que je dois faire face à mes craintes, je dois arranger les choses pour que je me sente un minimum chez moi à Winterfell. C'est pourquoi je dois aller parler à Sansa. Parce que tant que je serais convaincue qu'elle me déteste, je n'aurais jamais ma place ici. Je n'ai pas le droit d'attendre que ce soit elle qui fasse le premier pas.

Une fois ma tirade terminée, je plonge mes yeux dans ceux de Jon. Son expression de surprise finit par disparaître et un sourire se dessine sur ses lèvres.

Jon : Merci de m'avoir dit tout ça. Je suis désolé que Winterfell ne te plaise pas, je comprends que ce soit difficile après tout ce que tu as vécus. Et bonne chance, avec ma sœur.

Je pousse un soupir de soulagement. Jon n'est pas en colère contre moi, et c'est le principale. Il semble même... fier.

Visenya : Merci à toi. Et à Rickon, ajoutais-je avec un sourire.

[AO3] A Song of Ice And Fire: The Last DragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant