À ta confiance enterrée.

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Azraël. J'ai toujours trouvé ce prénom magnifique, le genre de nom qu'on ne trouve qu'une fois dans sa vie. Tes parents l'ont bien choisi, tu respirait la mort à plein nez.

On ne se connaissait que depuis un an et pourtant, j'avais l'impression que ça faisait des années. Un confident, un frère, un ami. Pourtant, faut dire que c'était un peu prévisible, mon cœur à commencer à se tordre en quatre pour toi.

Quel idiot.

Azraël, tu n'étais pas le genre à courir après les filles. Du haut de tes seize ans, tu n'avais eu que deux copines, elles étaient gentilles de ce que tu m'avais dis. Je me suis jamais vraiment posé la question de savoir si c'était vrai ou non, après tout, c'était ta vie.

Moi, j'avais deux ans de moins que toi, j'étais encore au collège mais on se voyait pendant les weekends, t'étais mon rayon de soleil pendant deux jours. Bordel, et dire que je me tapais deux heures de route chaque matin et chaque soit pour qu'on chahute tout les deux sous la pluie.

Quelle idiote.

Azraël, quand tu m'a parlé de cette fille, je sais pas comment te l'expliquer... Je crois que mon cœur s'est arraché. Ouais, ça ne peut être que ça, détruis, massacré. Putain, si j'avais eu le courage, peut-être que j'aurai pu t'avouer : Je t'aimais.

Tu étais si heureux, ça faisait quelques jours que tu traînait avec cette pétasse, (pardon, pas de gros mots) avec cette... "Lolita". Prénom original, comme le tient, comme le mien. Mais moi, j'avais plus d'importance.

Quelle pute.

Azraël, je sais plus comment je l'ai su. Ça faisait quoi... Un mois que vous étiez ensemble ? Ouais, je crois que c'est un post sur Facebook qui m'a mis sur la voie, tu avais l'air déprimé, au plus bas. Tu m'a appris que cette peste t'avais trompé.

On s'est appeler en caméra, et tu étais en larme.Tes joues étaient toute mouillées, tes yeux rouges comme si t'avais fumé. Putain, j'ai senti mon cœur s'enrager.

Quelle traînée.

Azraël, tu sais que tu es le premier garçon que j'ai vu pleuré ? C'était étrange comme sensation. J'veux dire, même mon père je ne l'ai jamais vu verser une larme. Pas même le jour où il nous as annoncé que sa sœur, ma tante, s'était suicidée.

Je sais pas si je peux vraiment comparer ma tante à ta confiance. Mais à partir de ce jour-là, je crois qu'elle aussi, elle s'est tuée. Aujourd'hui tu as peur de tout, de rien... Tu ne crois plus en personne, même plus en moi.

À ta confiance enterrée.















- Tu trouve ça idiot, un garçon qui pleure ?
- Je trouve ça humain, un garçon qui pleure.

À Nos Cœurs Amochés.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant