La découverte d'un nouveau monde

Malade?

-Oh! Amélie, je suis désolée, tellement désolée. Qu'est ce que tu fais ici?

-Pourquoi tu es désolée? Qu'est ce qu'il se passe?
J'ai fait un malaise rien de grave.

-En fait...je suis malade. Mais viens, montes dans ma voiture je t'amène chez moi.

-Comment ça malade?

-Viens!

Mon amie m'entraîne chez elle, je ne comprends rien. Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit? Mais je n'ai pas à patienter très longtemps car nous arrivons chez elle.

Elle s'assoit sur son canapé et m'invite à faire pareil.

- En fait, je suis malade, très malade...

- Comment ça?

- Ces dernières années j'ai eu plusieurs cancers, j'étais en rémission et, là, je sortais d'un PET scan.

- Et?

- J'ai des métastases partout, j'ai décidé d'arrêter mon traitement.

- Mais comment ça partout?

- J'avais un cancer du sein et il s'est propagé dans les poumons puis les médecins se sont rendus compte que ça s'était aggravé.

- Oh! Je suis tellement désolée mais comment j'ai fait pour ne pas le voir.

Au fil de la conversation, elle avait commencé à pleurer. Et moi aussi. Cela faisait déjà plusieurs minutes que nous restions là à nous regarder à travers nos voiles de larmes, retenant nos sanglots.

Je m'en veux, je m'en veux tellement. Mais comment j'ai fait pour ne pas le voir, elle était là devant moi malade et je ne l'ai pas vu. Mais comment ai-je fait ?

Je décide de rentrer chez moi et de la laisser se reposer. Pour elle aussi la journée a été longue et très émouvante, elle me raccompagne et nous ne nous arrêtons pas de pleurer.

J'arrive chez moi toujours en larmes et je m'affale dans mon canapé.

Je peste, je me maudis...
Comment ai-je fais? Mais pourquoi? Je venais à peine de la retrouver et voilà que je la perds à nouveau. Je passe ma soirée à pleurer quand je reçois un message.

Amélie, je sais ce que tu penses mais, crois-moi, ça passera. Tu sais après le lycée quand nous nous sommes éloignées et bien j'ai perdu ma mère pour les mêmes raisons ça n'est jamais passé et j'étais persuadée que je n'irais jamais mieux. Puis, mon père est mort et petit à petit je ne pleurais plus que pour lui et la douleur de la mort de ma mère à su se faire oublier.

Mais je ne savais pas. C'est horrible ce que tu as dû vivre.