Partie 2

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Ce petit papier me renseigna sur beaucoup de choses que je n'aurais pu trouver seule. Je m'appelle Cindy Dumont, mon deuxième prénom est Léna et j'ai quatorze ans. Je suis née le 22 avril 2005 à Lille. Mon père s'appelle Antoine Dumont, ma mère Cécile, mon frère Alex et ma sœur Jane. Ma mère et mon père étaient tous les deux chercheurs dans le domaine médical.

Ses quelques informations me ravirent et semblent m'envahir de bonheur. Enfin quelques choses, des petites informations concrètes ! Que ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas rien, quelqu'un sans aucun intérêt. Je me sens submergé par un bonheur immense et je commence à rêver de ce que devait être ma vie, avant tout cela.

Le soleil plane haut dans le ciel, envahissant ma chambre de toute sa lumière quand quelqu'un toque à ma porte et l'ouvrit. Je sors à peine de mon rêve, encore entre le réelle et l'imaginaire, quand je me rends compte que la personne qui avait toqué à ma porte m'apporte un plateau repas.

Il doit être midi. Je n'y avais pas pensé mais il est vrai que j'ai très faim. Mon ventre a besoin d'être remplit d'urgence, car il n'arrête pas de grogner. La dame me donne mon plateau puis avant qu'elle part, je lui dit tout en souriant :

«-Merci beaucoup ! »

Il me semble qu'elle apprécie cette petite phrase car elle me fait un sourire. Elle commence à partir mais s'arrête pour se tourner vers moi.

«- J'allais oublier. Le docteur Morel, qui se charge de votre cas, va vous rendre visite dans l'après midi. En attendant, il faudrait que vous vous reposiez. »

Hochant la tête pour dire que j'avais comprit, elle se retourne face à la porte et sort de ma chambre.

Je regarde mon plateau, qui me semble pas très fameux. Mais j'ai tellement faim que je crois que je vais tout manger sans aucune hésitation. Je commence à manger et j'enchaîne très rapidement mon entrée, mon plat et mon dessert. Quand je bus, je suis émerveillée par cette sensation d'eau qui coule dans ma bouche puis dans ma gorge. Ça se voit que je n'ai pas manger depuis longtemps.

Pendant que je me faisais cette réflexion, une autre question submerge mon esprit : quel jour on est ? Je n'ai pas du tout penser à ça quand je me suis réveillée, et maintenant cette question me perturbe plus que tout. Je me rendis soudain compte que je pouvais savoir au moins l'année. Vue que je suis née en avril 2005 et que j'ai actuellement 14 ans, je devrais être en... 2019, après avril 2019. Ayant enfin trouver un petit repère dans le temps, je me sens tout de suite rassuré et je pose mon plateau vide sur une chaise à côté de mon lit.

Maintenant, il faut que j'attends la visite du docteur. J'espère qu'il va bientôt passer car je ne me vois pas entrain de l'attendre toute l'après-midi. Mais je dois me rendre à l'évidence, il a sûrement plein de choses plus importantes à faire que de passer me voir et de répondre à toutes mes questions.

Je ne sais pas quoi faire et je n'ai pas envie de dormir. Je scrute ma chambre de fond en comble, cela m'occupe un peu. Quand j'ai enfin fini de compter les carrées du carrelage par terre, en tout 38 sur toute la chambre, je repère un endroit que je n'avais pas vu avant. C'est une petit table base sur laquelle il y a posé des BD. Je me réjouis très vite : je peux enfin faire quelque chose !

Je me lève et je vais vers la table basse. Trois BD y sont posées. Elles ont l'air vieille, avec leurs couvertures assez sale, et ont diraient qu'elles ont étaient bien utilisés. Les BD sont de série différentes les une des autres. La première est Astérix le gaulois, la deuxième est Tintin : L'étoile mystérieuse et la troisième est Lucky Luke : La guérison des dalton. Toutes ces BD ont l'air bien, alors je me suis dit que je ne pense pas sortir de 'hôpital' tout de suite, alors je pense que je vais toutes les lire. Je commence donc par ramener toutes ces BD près de mon lit puis je prends la première et commence à la lire.

J'ai l'impression que le temps passe comme une flèche. J'ai enchaîné les deux BD et j'en suis à la moitié de la deuxième. Le Soleil commence à se fondre derrière les arbres quand quelqu'un toque à ma porte. Je lui dit qu'il peut entrer et ensuite il entra.

Il a des yeux vert avec des reflets dorées, ses cheveux cours coiffer à la perfection, il me regarde d'un air professionnelle. Il port une longue blouse blanche sur laquelle est accrochée un badge avec une photo de lui et en dessous une petite inscription : Docteur Jalet.

Il s'avance vers moi et commence à parler.

«-Je suis le docteur Jalet, je suis votre docteur qui est en charge de votre dossier. Je vais répondre à toutes vos questions mais avant cela, comment vous sentez vous ?

-Bien, réponds-je.

-Formidable ! s'enthousiasme-il. Vous avez sûrement des questions.

-Oui. La première pourrait vous paraître bizarre, mais quel jour on est ?

Il est effectivement étonner de cette question, et se retourne pour contempler ma chambre. Puis, il reprit.

- Vous avez en effet l'une des rares chambres de cette hôpital qui n'a pas d'horloge. Il regarde sa montre puis continue. Nous sommes le 27 mai 2019 et il est 17h33.

Oui ! Une date ! Si je n'en avais pas eu, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Quand on a plus rien, c'est très difficile de se rattacher à quelque chose. Mais vue que maintenant je sais, j'espère me sentir mieux dorénavant. Avant de me reposé, j'ai encore quelques questions à lui posé. J'enchaîne donc avec une autre question.

- Je sais que j'ai eu un accident de voiture mais je voudrais savoir ce que j'ai, comme problème ou maladie...

Il regard tout de suite après que j'ai parlé sa feuille qu'il tenait dans sa main. Puis il me regard et répond.

- Vous êtes arrivés à l'hôpital dans un état grave. Vous aviez une grande blessure à la tête et votre cerveau a était touché. Pour cela, nous avions du vous opérer et jusqu'à il y a quelques jours vous étiez dans le coma.

Tout ce qu'il dit me touche car je pense notamment à ma famille qui n'avait pas eu cette chance. Et j'ai sûrement des proches qui doivent s'inquiéter... D'ailleurs, tant que j'y pense, personne ne m'a rendu visite.

«- Je suis au courant que ma famille est morte dans l'accident, mais pourquoi personne ne m'a rendu visite ? Je n'avais pas de grand-père, grand-mère ou qui que ce soit d'autre ?

Quand j'avais prononcé ma dernière question, ma voix avait faiblit. Je ne pouvais pas lutter. Je suis toujours submergée par l'émotion et retiens à peine mes larmes. Ma question ne peut pas être plus simples, est-ce que des personnes tiennent à moi ?

«- Eh bien comment dire... Tu n'as pas de famille... plus maintenant. Tu n'avais que tes parents, ton frère et ta sœur.»

Je ne m'attendais pas à ça. Je crois que cette phrase restera à jamais encré dans ma mémoire « Tu n'as pas de famille ». Elle m'obstine, attire mon attention de plus en plus comme un aimant. Il faut accepter la vérité. Accepte-la ! Me répète-je dans ma tête. Mais rien à faire, c'est trop dur. Y a-t-il quelques choses, même la plus infime, de positif dans cette histoire. Je ne pense pas. En tout cas, pas pour l'instant.

J'ai tellement envie de prendre un cousin et de m'enfoncer la tête dedans puis d'y rester à tout jamais. Si seulement se serait possible ! Si seulement il y a une issues comme celle là. J'en rêve déjà.

Malheureusement, le médecin interrompt et demande si je vais bien. Je lui indique d'une signe que tête que oui. Il m'avait ramené à la réalité pur et dur. Je réfléchis encore quelques instants avant de remarquer que tout cela soulève un autre problème.

« Je n'ai plus de famille alors je vais devoir être adopté.»

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⏰ Last updated: Jun 05, 2019 ⏰

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Le jour où j'ai dû recommencer ma vieWhere stories live. Discover now