Pluie narguante

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Ne pas lâcher prise...
Les phalanges blanchissent,
Les doigt s'engourdissent,
La corde griffe les paumes,
Ça sue, ça glisse, ça tranche...
Sa brûle et le sommet nous nargue...
Les pieds dans le vide,
Les épaules en feu,
Les bras se déchirent,
Et de plus en plus de centimètres nous séparent d'eux,
Ils sont là-haut les nuages,
Et leur bonheur nous goutte dessus...

J'aimerais avoir pitié de mes mains,
Laisser le vent me porter,
Abandonner ce rêve incertain,
Qui me fais pleurer,
Mais je n'ai pas le droit,
J'ai tellement déçu,
Offrir une ultime joie,
À ceux qui m'ont conçu...

Mais je suis là,
À moitié vivante,
À recevoir la pluie,
Des nuages qui chantent,
Ils chantent la beauté du soleil,
De leur vue imprenable,
Ils chantent les merveilles,
Qui me sont inatteignable...

Un ange et un démon,
Sur chacune de mes épaules,
Leurs incessantes chamailleries,
Sont parfois tristes et parfois drôles,
L'un crie au drame,
Et l'autre me supplie de patienter,
L'un me dit d'accepter mon destin,
Et l'autre me somme de l'affronter...

Entre le marteau et l'enclume j'essaie de tenir bon,
C'est ma tête qui bout mais mon corps crie à l'unisson,
L'océan de ma vie autrefois si limpide,
Devient un marécage où chaque pas est un supplice,
Des sables mouvants dans lesquelles je m'enfonce,
Où tout mouvement me pousse au précipice...

Je hurle ma peine à ces nuages,
Mais ils n'entendent pas,
Je ne veux pas d'aide je gravirai les étages,
C'est le chemin que je ne connais pas,
Le chemin vers cet azur qui promet monts et merveilles,
Le chemin vers la fierté de mes proches car leur bonheur et le mien sont pareil...

Les mots à ma façonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant