Lettre à Élise (est-ce vraiment Élise?)

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Nous connaissons tous cette mélodie. Cette douce ligne mélodique que l'on joue tous au piano, parfois – ou même souvent seulement de la main droite. Ce morceau a été composé pas Beethoven en 1810 et était auparavant nommée Bagatelle en La mineur. Une bagatelle étant une courte pièce légerte (souvent composée pour clavier), Fur Elise a su attirer mon attention. Nous connaissons très bien la pièce, mais qui était Élise? Plusieurs hypothèses sont émises. Mais, bon. Nous ne nous attarderons pas plus là-dessus.
Et si je composais ma propre lettre ? Une lettre qui, dans son contenu, remettrait en question la destinataire ? Mon Für Sie, qui veut dire "Pour elle" sera cette lettre. Toutes ces semaines de silence n'ont été que le fruit de mon imagination pour créer ce deuxième articile banalitaire, dans lequel je m'exprimerai avec la plus grande des politesses.
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Chère toi,
Cela fait un bail que je ne t'avais pas écrit de texte, n'est-ce pas? Je ne sais si c'est une bonne chose pour toi ou non, puisque je sais que tu adorais tant ces lignes que j'écrivais. Tu préfèrais largement cette passion que celle de la musique, disant que j'exagèrais un peu sur mon obsession sur toutes sortes de choses ayant quelque lien avec la musique. Je n'ai jamais trouvé cela bien, sais-tu? Je crois bien que ces choix doivent être décidés par le contrôleur du corps qui a le dilemme devant soi. Nos choix déterminent notre futur et notre futur influence nos choix. Cette boucle m'a amené à te trouver, il y a deux ans de cela. Waouh, ça passe vite. J'ai l'impression qu'il y a à peine quelques mois que nous échangions notre premier baiser, quelques semaines que nous sommes restés ensemble pendant un mois de temps, mais qu'il y a toute une éternité que tout s'est terminé. L'intense volupté de vouloir reprendre avec toi ne fait qu'empirer mes pensées vagabondes, de vouloir tout recommencer, que ce soit à leur plus grand désarroi, mais me dis-je qu'il vaut mieux rentrer avant que l'orage tombe. Je ne dis pas cela méchamment, loin de là. J'ai simplement une crainte. J'ai peur, je l'admets. Tu me connais, j'ai peur de rien, sauf des tigres. Mais là, mon dilemme fait plus peur que Tony sur la boîte de Frosted Flakes. Si je reviens avec toi, comment grandes sont-elles les chances que ça ne fonctionne pas après quelques semaines...que l'on ne se trouve plus attirants, que l'amour soit mort. Il serait toujours temps de le ressuciter, mais à quoi cela servirait-il? L'amour a voulu mourir. Rien n'allait plus. Évidemment que je t'aime toujours, et que cet amour sera encore là longtemps, mais j'ai simplement peur. Peur de reprendre ce que j'avais perdu pour qu'il reparte après le beau temps. Si seulement je t'avais écrit une chanson, mais tu n'aimes pas la musique. Je ne veux point te perdre, sache-le. Je ne veux du tout perdre toutes ces soirées à écouter des films de magie en étant accotés l'un sur l'autre. Je ne veux plus perdre la confiance que j'ai gagné en apprenant à te connaître. Je ne veux pas arrêter de t'aimer.

*
Le bal se ferme avec la même partie de Für Elise que l'on connaît tous. Pour conclure, l'orage finira bien par arriver, mais il suffira d'avoir un bon abri.

Xavier Fournier, le 9 juin 2019 à 00:50

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 09, 2019 ⏰

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