Chapitre I

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Quelques mois plus tôt

La vie peut être injuste, la mienne en est un parfait exemple.

À cause de Chane, je me retrouve poursuivi par deux paparazzis. Je lui avais bien dit que je me sentais suivit depuis quelque temps. Mais lui, comme la plus part du temps, a relativisé la situation et m'a dit que c'était seulement mon imagination qui me jouait des tours à cause de la fatigue.

Mais LÀ, ce n'est pas du tout mon imagination qui me joue des tours ou quelconques excuses de Chane. Il y a vraiment deux personnes qui me coursent depuis plus de quinze minutes.

Je cours en espérant qu'ils ne voient pas une partie de mon visage. Mes larmes coulent, m'empêchant de voir correctement. J'essaye de sortir mon téléphone de mon sac pour appeler des renforts, mais il reste introuvable. Putain je vais jamais m'en sortir ! Tout est fichu !

Je poursuis ma course dans un parc, en souhaitant trouver une cachette le temps que je mette la main sur ce satané portable. Il fait nuit, il n'y a personne à cette heure-ci dans les rues de la ville, encore moins de ce parc, appart peut-être quelques drogués et clochards.

Je manque de trébucher sur une branche mais j'arrive tout de même à me rattraper à un lampadaire. Leurs pas se rapproches, je les entends, je redouble mes efforts pour courir plus vite.

« - Liar ! Attendez ! Une photo ! Une photo ! »

Non non non et non ! Je ne veux pas ! Comment ils ont fait pour arriver à me reconnaitre ? Avec toutes les précautions que l'on a pris mon équipe et moi pour masquer mon visage lors de mes sortie publiques, il est impossible de savoir qui je suis. Mes pleurs ne cessent en entendant leurs paroles. Je crains qu'ils ramènent leurs copains s'ils n'arrivent pas à me coincer.

« - On a vu votre tatouage ! C'est trop tard ! On sait que c'est vous ! »

Mon tatouage ? Mais lequel ? J'ai peut-être des tatouages qui prouvent que je suis Liar mais ils sont situés à des endroits que je ne dévoile jamais quand je suis Rosalie. Je dis bien jamais !

J'aperçois une des sorties du parc, je m'y précipite. Les lumières n'éclairent pas plus que dans le parc mais sont assez puissantes pour qu'ils arrivent à voir mon visage sur leur clichés. J'arrive tout de même à trouver une ruelle plus sombre que les autres. Si j'aurais été dans une autre situation que celle-ci, je ne me serais jamais aventuré ici. On dirait une ruelle, comme dans les films, où il se passe des choses pas très rassurante. Mais bon, là, je n'ai pas le temps de réfléchir.

Je prend mon courage à deux mains et je m'y engouffre. Une odeur affreuse me parvient à mes narines. Puis une idée me vient à l'esprit. Une dizaine de poubelles se trouvent devant moi. Ni une, ni deux je saute dans une, l'odeur est atroce mais je me remerciais plus tard. J'attends patiemment que les deux traqueurs partent.

Ils entrent à leur tour dans la ruelle. Je stop ma respiration qui me parait très bruyante. Je les vois tracer jusqu'au bout de rue et disparaître dans la pénombre. J'en profite pour courir à l'opposé de leur trajectoire.

Mon appartement se trouve à au moins vingt minutes, prendre le métro serait trop risqué. Il y a des caméras partout. Les paparazzis n'ont aucunes limites quand ils ont un projet en tête, ils seraient capable de payer la compagnie de métros pour pourvoir regarder les caméras de surveillances.

C'est alors que depuis dix minutes je marche dans les rues Seattle, je pue les poubelles, et avec, j'imagine, mon maquillage rependu sous mes yeux. Les quelques passants qui restent dans les rues de la ville doivent me prendre pour une SDF et me regardent avec pitié, mais j'essaye de faire abstraction de leur regards et continue ma route.

Entre lui et moi il n'y a qu'un pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant