La vengeance d'un dieu déchu

Chapitre 41

Selena tomba à genoux. De voir son amoureux être torturé comme ça, impossible. C'était beaucoup trop dur à supporter.

Jean bondit sur Belguefor, mais celui-ci, grâce à ses pouvoirs, l'arrêta. Il resta suspendu dans l'air, incapable de bouger.

Un autre mot pourrait le qualifier, lorsque Belguefor lui ôta tous ses vêtements.

Impuissant.

Je m'étais bien dit que j'allais l'humilier, mais je ne pensais pas que l'occasion allait se présenter aussi vite !

Jean était maintenant immobile, et nu.

Il maudit son ancien ami.

Selena ouvrit de grands yeux, mais les referma presque aussitôt.

- Yvan ! Yvan ! Qu'est-ce qui te prend ? Yvan !

- Ne m'appelle pas comme ça ! Dorénavant, je suis Belguefor ! Baisse les yeux !

Elle s'exécuta, de peur de finir comme tous ses amis. Et comme son amoureux.

- C'est bien, Selena, tu es obéissante. Je vais t'apprendre quelque chose, mais j'aurais souhaité te l'avouer dans de meilleures conditions...

Elle tressaillit. Qu'est-ce qu'il avait bien à lui avouer ?

- Je t'ai aimé, Selena, je t'ai aimé. D'ailleurs, je t'aime toujours.

- Non !

Belguefor haussa un sourcil, étonné.

- Tu contredis mes sentiments ?

- Mais, je, je...

Il s'approcha d'elle. Elle recula, méfiante.

- Voyons, de quoi as-tu peur ? Je ne te ferais pas de mal, tu ne m'en as pas fait. Pfff, qu'est-ce que je raconte ?! Bien sûr que tu m'as fait du mal ! Beaucoup de mal ! Tu m'as fait souffrir, énormément !

- Comment ça? lui demanda t-elle, tremblante.

- En embrassant Malcolm la première fois, tu m'as brisé.

Selena l'écouta, intriguée. Lui ? Il l'aimait ? Elle avait du mal à le croire. Il avait toujours été proche d'elle, sans pour autant l'être trop.

- Ah bon ?

- Eh oui ! Mais je te laisse te rattraper.

- Comment ça ?

Belguefor l'admira un long moment, puis déclara :

- Tu es magnifique, Selena. De l'extérieur et de l'intérieur.

Maintenant, il la dévorait des yeux.

- Tu me ferais l'immense plaisir d'accepter d'être ma femme. Autrement dit, la reine.

Selena le fixa, puis lui annonça :

- Non. Je refuse d'être la femme d'un monstre !

- J'aurais été content que tu acceptes, au moins ton avenir serait moins difficile. Parce que tu n'as pas le choix. Tu seras ma femme.