Je ne te laisserai plus tomber (Sabriel) SUPERNATURAL

Chapitre 1

Dean était parti. Mort pour de bon et rien ne pourrait le ramener. Je contemplais le cadavre de mon frère qui partait en fumée et je ne pouvait rien faire. Il avait eu le droit à un enterrement de chasseur en bonne et due forme, après tout il le méritait. C'était le meilleur chasseur que je connaissais, mon frère et la seule famille qu'il me restait.

"Tu seras sûrement plus heureux en haut" pensais-je en essayant de me convaincre moi-même tandis que j'éclatais en sanglots devant le bûcher, seul.
Tout ceux que je cotoyaient finissaient toujours par mourir. Ma mère, mon père, ma copine et maintenant mon frère. Peut importe combien je luttais pour les protéger, ils finissaient tous par mourir.
Dean était mort comme il l'avait toujours voulu, en faisant son travail, en héros. Avant de passer de l'autre côté il avait sourit puis fermé les yeux en me disant ses derniers mots.

"Cette fois c'est la bonne Sammy.. tu sais, je suis fier de toi petit frère.." et j'avais pleuré, hurlé qu'on me rende mon frère mais cette fois c'en était fini, réellement.

Depuis ce jour, je n'ai pas revu Castiel une seule fois, je me débrouille comme je peux. Vagabondant de ville en ville, d'affaires en affaires et de motels en motels dans l'Impala, qui me rappelle chaque jour l'abscence de Dean mais dont je ne me séparerais pour rien au monde.

En ce moment je suis dans une petite ville perdue dans le Sud du pays et il est aux environs de midi, malgré mon envie de ne rien faire ni manger du tout je ne peux pas me laisser mourir d'inanition et je décide de m'arrêter dans un fast-food, encore quelque chose qui me rappelle Dean. Je commande un simple menu.

Une fois mon hamburger devant moi je ne peux m'empêcher de repenser sans cesse aux derniers mots de mon frère, comme quoi il était fier de moi. Mais fier de quoi ? Tout les gens qui traînent avec moi meurent, j'ai déclenché l'apocalypse, j'ai servi de véhicule à Lucifer.. Je me déteste. Pourquoi Dean et pas moi ? Tant de questions aux quelles je n'aurais sûrement jamais de réponses..

Je soupire et retiens mes larmes en mangeant, l'air las.
Après avoir fini, je laisse un pourboire et je sors. Je vais devoir me remettre en route, j'en ai encore pour quelques heures avant d'arriver à destination.

Je prend une grande inspiration d'air frais et essaie de rassembler un peu de courage pour les heures à venir. Avant d'arriver a la portière de l'Impala, je sent une présence derrière moi et je me retourne, la main prête à sortir mon arme de ma poche arrière. Personne. Juste mon nom, prononcé dans un murmure, d'ailleurs ce n'est pas la voix de Dean, qui alors ?

Bien que cela me déçoive un peu que mon frangin ne vienne pas me hanter, je sais que c'est beaucoup mieux comme ça. Et puis cette voix ne m'est pas tout à fait inconnue.. J'ai un nom sur le bout de la langue, un image floue me vient en tête mais rien que je ne puisse discerner.

Je secoue la tête et entre dans la voiture. Je ne dois pas penser à ce genre de chose maintenant.

Au bout de plusieurs heures qu'au final je n'ai même pas vu passer, j'arrive devant un motel. Il ressemble à tout les autres motels, petit, délabré et pas cher. Dans la chambre il y à le stricte nécessaire, un lit double, une table et une petite salle de douche. Largement suffisant.

Je me met donc directement au boulot. Faire des recherches m'aide toujours à penser à autre chose. Travailler pour ne pas se faire bouffer par ses problèmes, Dean faisait ça aussi. Voilà que sa mort me revient a l'esprit, je commence à trembler et les larmes menacent de couler de mes yeux dangereusement alors je les essuie du revers de ma manche. Une fois ma vision un peu plus claire je voit une ombre passer près de la fenêtre et par instinct, je me précipite à celle ci pour regarder derrière les rideaux. En y repensant ce n'est pas la première fois que ça m'arrive ces derniers temps, je crois que je deviens parano. Je passe rageusement mes mains dans les cheveux puis je souffle. Je dois me calmer.. Inspirer, expirer.. me concentrer sur le travail.