Buona notte Feliciano [ Os GerIta ]

l'insomnie de Feliciano

Feliciano n'en pouvait plus. Il tournait, et se retournait, encore et encore... Depuis au moins 10 minutes, il comptait les moutons. pourtant il n'arrivait pas à trouver le sommeil.

Il voulait tellement s'endormir. L'obscurité de sa chambre l'effrayait tellement, qui pouvait bien se cacher dans cet épais manteau de noir qui l'entourait ? Même si Lovino lui répétait à chaque fois que personne ne venait voir quelqu'un qui dormait, à moins d'être vraiment stupide, la peur se faisait toujours une place dans son esprit, l'empêchant de tomber doucement dans les bras de Morphée.

Peut-être avait-il trop d'imagination ? Dès qu'il fermait les yeux, il voyait des créatures. Au début, des créatures floues. Mais dès qu'il commençait à se dire que, heureusement, il n'avait pas vu de poupée au regard sadique, celle-ci arrivait. Il devait ouvrir les yeux pour regarder le noir autour de lui et oublier ce qu'il venait de voir.

Habituellement, lorsqu'il avait ce genre de troubles, il se précipitait dans la chambre de son frère. Celui-ci le sermonnait toujours un peu, puis finissait par lui chanter une petite berceuse.

Mais aujourd'hui, son frère n'était pas là. Il l'avait laissé pour aller chez son ami espagnol. Pendant un instant, Feliciano eu l'idée d'aller chez Antonio justement, pour retrouver son frère. Après tout, il vivait à deux étages des italiens seulement. Ce fut une excellente idée qu'ils avaient eu de tous emménager dans le même appartement ! Les matins, Feliciano pouvait voir tous ses amis, ils déjeunait et riait avec eux. Il adorait voir le génialissime Gilbert se cogner contre toutes les tables, encore à moitié endormi. Et Kiku qui s'endormait parfois sur sa table, et se réveillait en sursaut, terriblement mal à l'aise. En particulier lorsque Wang s'occupait de le ramener avec eux ! Ou bien encore Francis qui s'amusait à malmener le pauvre Arthur encore somnolant. Et bien entendu, Ludwig qui faisait son possible pour être droit et fier, mais qui piquait du nez au bout de quelques minutes.

La pensée de tout son petit groupe le fit sourire. Il les aimait tous tellement. Comme si, par leur simple présence dans son esprit, ils arrivaient à chasser tous les monstres dans sa tête

Confiant, il ferma doucement les yeux. Il y vit des choses merveilleuses. Un grand champs, comme il en trouvait si souvent en Italie. Une petite cabane, avec son frère l'attendant à l'intérieur. Et dans le jardin, Ludwig le regardait avec un doux regard, empli de tendresse, comme il le faisait parfois. Ce regard, Feliciano l'aimait tellement. Puis en s'approchant, il vit aussi Antonio, parlant avec Lovino. Les deux semblait si heureux ensemble, cela fit chaud au cœur du plus petit. Il avança doucement, ses petites bottes caressant l'herbe fraîches. Il regarda les fleurs fraîchement arrosées par l'allemand, elles étaient si belles. Comme Ludwig. Il entra dans la cabane et regarda la table. Une tomate y était posée, probablement un cadeau d'Antonio. Celui-ci se tourna vers Feliciano et offrit un sourire chaleureux, avant de lancer une autre tomate dans ses mains.

Feliciano regarda labelle tomate rouge. La lumière s'y reflétait si bien. La couleur rouge était si envoûtante. Un rouge brillant. Puis, le rouge se décolora un peu, pour s'approcher d'une couleur plus sombre. De plus en plus sombre. Si sombre. Une couleur de sang. Avant que Feliciano ne s'en rende compte, la tomate était devenu noire. Elle fondit dans sa main, en un bruit écœurant. Feliciano émit un petit cri, avant de vite lever le regard. La cabane en bois avait disparue. Les murs étaient d'un gris si terne. Et Lovino et Antonio avaient disparu. Feliciano couru à leur recherche, à travers des couloirs qui n'étaient pas là avant. Au sol, il y vit des traces rouges. Des tomates ? Pourtant, les tomates sont rouges, pas brunes. Soudain, il entendit un cri, venant d'une pièce adjacente. La peur l'immobilisa un instant. Mais, lorsqu'il reconnu la voix de Lovino, il prit sur lui et alla devant la porte en question. La main tremblante, il ouvrit la porte, qui émit un grincement sourd. À peine eut-il entrouvert la porte, qu'il le regretta.