Écoute la musique de ton coeur!

Deuxième chapitre.

Mardi après midi, je suis dans la salle des profs et je mange tranquillement mon repas. J'ai tellement honte de moi... Je me sens vraiment stupide ! Je relis mes notes pour mon prochain cours et j'essaye de me concentrer sur la période à venir. Lorsque je finis de manger, je range tous mes effets dans ma mallette habituelle et me dirige vers la sortie de la salle en saluant d'un geste de la tête mes collègues. Sans me presser, je marche tranquillement le long des couloirs, souriant gentiment aux élèves lorsqu'ils me disent bonjour. Je continue ma route en direction de ma classe lorsque j'entends à nouveau la mélodie. Je me suis rapproché encore une fois de la classe de musique. Cette fois-ci, le professeur n'était pas seul, mais bien avec 3-4 élèves. La porte grande ouverte, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un coup d'œil et de sourire devant le spectacle offert. Alors que M.Kaulitz relève la tête, il me voit et me sourit. Je rougis comme une tomate avant de partir vers ma classe. Je me sens vraiment stupide de rougir ainsi à un simple sourire.

...

Lorsque les cours finissent, je reste encore une bonne heure dans ma classe pour corriger, n'ayant pas vraiment envie de ramener du boulot à la maison. Alors que je marche dans les corridors pour me rendre au stationnement, au moment même où je pousse la porte, j'entends à nouveau cette mélodie. C'est plus fort que moi, je dois m'approcher et écouter. Je m'approche doucement, la porte est grande ouverte et je peux voir M.Kaulitz au fond de la classe assit sur un tabouret, jouer de la guitare. Il est vraiment mignon. Alors que je décide de tourner les talons, la mélodie s'arrête et je peux entendre ;

-M.Gravel ?

Oupsi... Je me suis fait pincer. Que faire ? Me retourner ? Non, impossible. Continuer son chemin comme si de rien était ? Oui, bonne idée !!! Je continue alors mon chemin, ignorant M.Kaulitz qui m'interpelle pour une deuxième fois. Sans m'arrêter, je sors de l'école pour me rendre chez moi.
Je me sens vraiment con à ce moment. Je me dirige vers mon arrêt d'autobus en me disant que demain il aura tout oublié. Ouais, il aura oublié mon comportement plus que bizarre, ma tendance à l'espionner ainsi que celle de le fuir sans aucune raison. Je soupire profondément, décourage par moi-même. Allons, il ne faut pas que je perde espoir, il va oublier de toute façon, non?