Recueil d'OS ~ Kingdom Of Souls ~

D.1 Swift (Yellow x Bakugo)

Et voilà, première fic de ce que j'espère être une longue série d'entre elles.
Le premier ship est donc un de mes chouchous du moment : Katsuki Bakugo de Boku No Hero Academia et Yellow Diamond de Houseki No Kuni.
Ship peu commun sinon inconnu, je sais x)
Mais ce ship à vu naissance dans un RP que je fait avec ma meilleure amie, ma meilleure source d'inspi quand il s'agit de ces couples inter-Fandoms.

Sinon, pas d'inquiétude, cet OS se situe en temps que AU, donc n'a aucun lien avec les histoires originales, lisez sans inquiétudes, pas de spoil ^-^

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ce sera avec plaisir, sur ce, bonne lecture ^3^
                                                                       

78, 79, et 80… Je me relevais après ma dernière pompe. Le soleil entamait déjà sa descente dans le ciel malgré l'heure encore hâtive. L'astre nous baignait de sa lueure et de sa chaleur, pas un nuage à l'horizon, un temps parfait pour s'entraîner. Bien sûr, la météo n'est jamais une excuse pour rater un entraînement. Mais ce qui était différent aujourd'hui est qu'elle m'avait accompagné, quand le soleil brillait comme en ce moment même elle venait toujours, les jours de pluie la rendant plus fatiguée.
Je ne lui dis jamais mais ces après-midi ensoleillés sont mes préférés. Je ne peux pas lui dire, elle se moquerait, comme à son habitude même si ce n'est jamais dans le but de me blesser qu'elle le fait.
En parlant du loup, je la vis passer devant moi à toute allure, bouclant sûrement son centième ou sont deux-centième tour. C'est un drôle de don qu'elle a, mais je n'ai jamais vu personne plus rapide. Quand je l'ai connue, ce “don” a été l'un de nos premiers désaccord : Elle ne pouvait s'empêcher de me dire que jamais je ne pourrais être le plus grand des héros si je me trouvais dans l'incapacité de la battre.
‘Quelle idiote’
Un petit sourire m'échappa tout de même, c'était une si belle époque, emplie de rivalité certes mais pas une rivalité nuisible, non pas ce genre de rivalité. C'était plus… doux ? Oui nous nous moquions allègrement de l'autre, nous insultions même. Mais de ses chamailleries d'enfants quelque chose d'autre à émerger, un autre sentiment.

Et dans ma contemplation, d'autres souvenirs se frayairent un chemin vers mon cerveau.
C'était une drôle de nuit d'été, des ordres avaient été envoyés à toutes les agences de héros et malgré le fait que je n'avais reçu mon diplôme qu'il y a peu, je suis moi aussi réquisitionné en tant que renfort.
Mais ma place au combat était en première ligne ! Voilà ce que je me disais encore il y a quelques années... Un soupir m'échappa, j'étais réellement l'idiot à cette époque. Mais je me garderai bien de le dire à qui que ce soit, j'ai un minimum de fierté tout le même !
Bref, je m'étais donc retrouvé en première ligne et la vue qui s'offrait à moi était... Horrible... Apocalyptique même…
Les bâtiments de Tokyo étaient détruits, réduit un tas de gravats ou partiellement effondré et certains brûler. De toute part on entendait les blessés geindre, à moitié brûlés ou grièvement blessés. D'autre s'ennuyaient en hurlant, des enfants surtout, il devaient avoir perdu leurs parents.

Je pense que ce jour là, j'eu une vision de ce qui pourrait être l'enfer. Et jamais cette image ne me quittera, la vision chaotique, l'odeur de chair brûlée , l'entente de ces gémissements plaintifs ressemblant à ceux des damnés du champs d'Asphodèle qui semblent se graver au plus profond de votre âme même.
La plupart des êtres humains aurait fuit devant cette vision mais je ne pouvais pas. Bien que la peur me tétanisait de la tête aux pieds, j'étais un héros, il était de mon devoir d'arrêter ce chaos, même s'il m'en coûtait la vie.

Et vous savez, il existe ces moments où votre corps ne répond plus à l'appel de votre cerveau, il commence à se mouvoir tout seul. C'est ce qui est arrivé, mon cerveau était noyé dans l'adrénaline, et mon corps... Mon corps s'est élancé sur le champ de bataille.
À ce jour je garde encore des souvenirs très flous de ses longues heures passées là-bas. Mais on me l'a raconté, je cherchais frénétiquement tout survivants dans les décombres, j'étais comme... Possédé. Oui, c'était ça, c'est le terme qu'on avait employé, "possédé". Je voulais les sauver, le combat était fini depuis longtemps avant que je n'arrive, il faisait encore nuit noire tandis que l'incendie de Tokyo brillait dans le ciel, semblant guider les âmes des défunts.

Je repris mes esprits plus tard, quelques heures environ si je me fiais à la position de la lune dans le ciel.
Mais je me souviens très clairement de ce qui me fit sortir de ma torpeur. Là, au milieu des décombres se trouvait une jeune femme. Elle s'était évanouie, sûrement à cause de la blessure sur sa tête que je voyais saigner. Mais je la reconnu tout de suite. Cette petite blonde au fort caractère. Nos écoles c'étaient souvent mesurées l'une à l'autre quand nous étions encore au lycée.
“Yellow…" Ce simple mot m'échappa.
À cette vision d'elle, étendue parmi les vestiges de ces bâtiments, la tête meurtrie pour des raisons qui m'étaient inconnues, mon sang ne fit qu'un tour. Je ne réfléchis pas beaucoup avant d'aller la secourir. Je me revoyais encore très clairement la porter sur mes épaules pour la mener en lieu sûr où l'on pourrait panser ses plaies. Je me souviens de la douleur qui enserrait ma poitrine quand je la vis quelques jours plus tard sur son lit blanc d'hôpital, ses yeux toujours fermés.
Cela arrivait souvent, je sortais parfois quand mes rondes étaient finies, je me promenais sans réel but dans les rues de la ville et sans le savoir, je me retrouvais au pied de son hôpital. Alors j'allais voir si elle s'était réveillée, ce petit manège dura des mois, quand j'entrepris enfin d'arrêter de me voiler la face et d'aller directement la voir.
Mais je ne m'inquiétais pas, ça non ! Jamais je me suis inquiété de ne pas la voir ouvrir les yeux, jamais je suis resté veiller tard la nuit à son chevet, jamais je n'ai paniqué en me rendant compte qu'elle pâlissait à vue d'œil chaque jour... Et bien sûr je n'ai jamais engueulé ces incapables pour ne pas réussir à la soigner et-

Mon train de pensées s'arrêta net, je venais de recevoir quelque chose sur la tête. Je fis volte-face sur le coup pour apercevoir que c'était cette même jeune femme qui quelques minutes auparavant était allongé sur un lit d'hôpital dans ma mémoire.
“Bah alors Bad Boy ! Trop fatigué pour te mesurer à moi ?”
Elle était là, souriant de toutes ses dents, les joues rouges après l'effort qu'elle venait de faire et le bras levé, prêt à me donner un nouveau coup.
“Je te met à terre quand tu veux !” fut ma seule réponse avant de la suivre sur la piste d'entraînement.
“Dis Katsuki, tu pensais à quoi tout à l'heure ? Tu as bien dû passer 20 minutes à regarder le ciel...” une pointe d'inquiétude s'était fait entendre dans sa voix, et je sentis sa main chercher timidement la mienne.

Et à ce moment précis, une myriade de souvenirs se bousculèrent dans mon esprit, ce fameux jour où elle s'était réveillée, celui où il était venu me voir pour me remercier, ce nombre de fois où elle s'était imposée dans mes entraînements et d'autres souvenirs qui me firent monter le rouge aux joues.
Comme la fois où elle m'avait dit avoir un faible pour les héros et que ça tombais bien car j'étais son héro.
Même si elle avait remarqué les couleurs de mon visage, je ne lui partageai pas ces merveilleux souvenirs, lui lançant simplement avec un petit sourire.
“Je me disais juste qu'il aurait mieux valu que je ne te sauve pas ce soir-là.”
À ces mots, elle gonfla ses joues en signe de mécontentement mais un léger sourire était visible au coin de ses lèvres et elle serra ma main plus fort.

Oui, malgré tout ce qui c'était passé et nos mauvais caractère respectifs, c'est une chance que j'ai de l'avoir près de moi. Cette fille qui était arrivé si brusquement dans ma vie, mais si légèrement, elle s'y est intégrée comme si cette place avait toujours été sienne. Et je ne pouvais en être plus heureux.