Riche ou Pauvre ?

28 1 0
                                    

Il y avait en haut
Un humain dont la richesse
Dépassait le nombre
D'humain sur la Terre
Pour cette raison
Les autres le craignaient
Etant donné qu'il détenait le pouvoir
De modifier la vie d'autrui.

Il y avait en bas
Les autres dont la pauvreté
Dépassait celle d'un artiste
Arnaqué par son manageur
Et la boîte où il vivait de son art
L'humain les craignait
Car ils ne possédaient aucun pouvoir.

Un jour, l'homme assit
Sur l'un de ses fauteuils de soie
Orné de petits diamants
Reçu la visite
D'un de ces « sans pouvoirs »
Comme ils appelaient tant.

Il réclamait une augmentation
Car il ne pouvait plus survivre
Dans une maison
Où l'eau ne coulait
Où l'électricité se situait dans la lune
Où la chaleur, le jour dominait
Où le froid, la nuit régnait
Où le salon servait de chambre
La chambre servait de salle de bain
La salle de bain servait de toilettes
Les toilettes servaient de cuisine
Son lit n'était qu'un matelas usé
Par l'injure du temps
Et l'insalubrité de son habitat
Pour vivre dans ces conditions
Il faut être payé peu cher
Son salaire
100 pacotilles par mois
Certains jours, il ne mangeait pas
Certains jours, il ne buvait pas.

L'humain dit :
« Mon pauvre,
Ce que je vous donne est suffisant
Voir même gratifiant
Voyez-vous ces lieux
Ont servi à protéger au mieux
De multiples de vos aïeux
Alors, en prenez-vous à dieu
Pour votre condition sociale
Qui mérite une médaille spéciale
Moi, d'après mes pouvoirs
Je ne peux voir
Que votre désespoir
A ne grignoter une simple poire
Ne me raisonnez pas
Où vous finirez au trépas
Pour votre doléance
Teinté d'une forte insolence
Savez-vous une chose?
Les gens nous laissent
Et naissent
Pour servir entre les deux
Nos plus hauts vœux. »

Le pauvre répondit :
« Monseigneur,
Vous n'avez guère besoin
De faire des vers d'une heure
Pour montrer votre soin
Vous usez de votre langage
Et de votre ironie
Pour me mettre en gage
Ainsi, vous attirez mon mépris
Observez-vous
Je manie l'art des rimes
Et je ne suis point un loup
Et point une bouche à mimes
Voyez-vous ses lieux
Sont le fruit de mes aïeux
Je ne vous ferai plus preuve d'insolence
J'userai de mon intelligence
Savez-vous une chose
Sur Terre
Vous êtes Seigneur
Et quand sonnera votre heure
Là-haut dans les airs
Vous brasserez de l'air
Car vous aviez le choix
Entre deux mères
Votre mère fut votre croix. »

APOCALYPSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant