Chapitre 1 « Y'a un truc. »

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Le lycée quand j'y repense c'était vraiment  ... comment dire ça ? Agité.
Enfaite si je me souviens bien, tout a commencer à la fin du lycée. Je le connaissais depuis très longtemps, on avait grandit dans le même petit village balnéaire donc c'était assez prévisible que l'on devienne amis. Nos parents se connaissaient bien et aussi loin que je me souvienne on a toujours fait les quatre cents coups ensemble. Oui je dois l'avouer, j'ai une ma petite période délinquant. Mais rien de méchant bien sûr ! C'est juste qu'avec lui j'avais cette sensation que tout était possible et que rien ne pouvait nous arrêter. Jamais je n'aurais pensé que notre relation allait prendre cette tournure.

Ca devait être en Juin, oui puisqu'il régnait dans la classe, à cette période, de l'appréhension mais aussi beaucoup d'excitation, à l'idée de rentrer a la FAC. Nous étions en cours de révision car le BAC approchait à grand pas. Le professeur expliquait par de grands gestes dirigés vers le tableau, une unième leçon incompréhensible et comme à son habitude, en face de moi, de l'autre coté de la salle, Fugi suivait le cours avec attention. Son côté premier de la classe m'énervait souvent. Je savais qu'il se donnait un genre pour acquérir les éloges des professeurs et je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. Apres tout il fallait rattraper le tire. C'est vrai qu'avant de rentrer en dernière année nous avions délaisser l'école pour les doux plaisir de la jeunesse, et nos résultats ont chutés. J'aurais bien voulu qu'on échange un regard durant cette heure de classe mais il était trop investit dans son rôle. Je décida de balayer alors la salle du regard, pour éventuellement trouver quelqu'un qui s'ennuyait autant moi, mais aucun regard ne croisa le mien. Soudain mes yeux s'arrêtèrent quelques instants sur son visage sérieux. Ses gestes et sa posture me semblaient si tu peux naturels. Il se tenait droit comme un bâton, les deux mains sur la table et hochait la tête en répétition. Ses yeux verts marrons reflétaient les néons aveuglants fixés au plafond et en plissant les yeux j'ai pus remarquer qu'il commençait à avoir de la moustache, contrairement a moi qui était totalement imberbe. Toute mon attention était portée sur l'examen minutieuse de mon ami, comme si je venais de le découvrir. Puis d'un coup, il se mordis les lèvres et mes yeux s'écarquillèrent. J'étais comme figé, mon regard était agrippé a ses lèvres et comme hypnotisé, c'est la sonnerie, qui annoncée la fin du cours, qui me ramena à la réalité. Le bruit assourdissant des chaises traînées sur le sol résonna dans la salle et tout le monde sorti.

Je l'attendis prés de la porte d'entrée.

-Pfff, Français c'est vraiment la merde. Dis-je tout en m'étirant.

-Ouais, je mise tout sur les maths. Répondit Fugi.

-De toute façon, t'as toujours étais plus fort dans cette matière.

Il hocha les épaules avec modestie. 

18h30, la fatigue de la journée ce faisait ressentir, alors je lui dis:

-Bon, j'espère que ça te dérange pas mais j'vais rentrer plus tôt aujourd'hui. A demain !

Il ne dis rien et me fis un signe de la main comme pour acquiescer. 

J'attendais le bus, appuyé contre la grille du lycée, la musique dans mes oreilles devait surement être audible de l'autre coté et j'ai commencé à repenser à ses lèvres. Un drôle de sentiment tracassait mon esprit. Comme si quelque chose en moi avait changé. J'ai passé tout le trajet à regarder le paysage défiler, perdu dans mes pensées, sans trop savoir quoi penser de ce trouble qui venait de se loger dans mon esprit. D'habitude, une fois les cours finis, j'allais au Beach tennis pour transpirer à grosses gouttes et oublier les possibles traquas de la journée. Mais ce jour là, j'ai préféré ne pas oublier et je suis rentré directement chez moi. 

Le lendemain, je suis retourné au lycée très peu enjoué comme a mon habitude. D'un pas nonchalant je me suis dirigé vers ma salle alors que mon sac, qui était si lourd,  semblait m'entrainer vers le sol. Une main se posa sur mon épaule, je jeta un coup d'œil en arrière et je vis son immense sourire. 

-Salut Tomö ! Exclama t-il d'une voix enjouée.

-Oh, salut Fugi. Répondis je hésitant. 

C'était plutôt inhabituel de le voir arboré un si grand sourire a cette heure si matinal. 

-T'as entendu parler de la soirée chez Chry ? Elle l'organise avant que tout le monde s'éloigne avec l'entrée a la FAC. 

-Euh, oui j'ai reçus son message hier soir mais je n'y ai pas porté attention.
Bien sûr que je n'y ai pas porté attention, j'étais bien trop occupé a chasser cette scène qui revenait sans cesse dans ma tête. 

-Et t'es intéressé de venir ? Demanda t-il l'air tout intrigué.

-Ben, ça dépend frère si tu y vas, je viens. 

Fugi me regarda avec des étoiles dans les yeux.

-Ok mec, on y va ensemble alors !

Pourquoi est-ce qu'il était si excité par cette soirée ? C'était pas notre première et loin d'être notre dernière ? Un drôle de sentiment s'est emparé de mon corps lorsque Fugi me me pris le bras et me dis qu'il avait hâte d'y être. Mes mains se misent a transpirer anormalement. Finalement, je ne savais pas si c'était une si bonne idée d'y aller, mais les examens se rapprochaient et je voulais me détendre un peu. Enfin, c'est ce que je pensais. La soirée était prévue pour le lendemain soir. Il m'a dit qu'il viendrait me chercher en moto, j'avais l'habitude de faire tout mes déplacements grâce a son permis donc j'ai accepté et nous sommes rentrés en classe bras dessus bras dessous, comme les bons copain que nous avions toujours était.  Durant toute cette journée, je n'ai pas pu m'empêcher de lui jeter des regards furtifs et de me demander pourquoi un tel engouement pour cette fête. Peut être avait-il hâte de retrouver une fille la bas. Fugi parlait a beaucoup de filles dans le lycée, mais c'est parcequ'il a toujours était très populaire et n'arrive jamais a rejeter les gens. En même tant, plus j'y pense, plus il a vraiment tout pour plaire. Grand, métisse, plutôt sportif, extraverti, Bad boy sur les bord mais qui bosse dur pour rentrer dans une bonne FAC. Non vraiment il me dépasse en tout point.  Malgré sa popularité au près de la gente féminine et masculine, il ne me parle jamais de ses relations amoureuses, passées ou présentes. Et moi non plus d'ailleurs. Ca a toujours était dans sa nature d'être un peu renfermé, même avec moi. Même si il lui ai déjà arrivé de me raconter quelques anecdotes marrantes de dates qui ne se sont jamais bien finis. Je ne pense pas que vous aillez besoin de savoir ma vie amoureuse, mais a cette époque, les filles ne m'intéressaient pas du tout. L'amour c'était le cadet de mes soucis. 

Alors que mon ami m'intriguais de plus en plus, je décida de mettre sous silence tout mes présentiments et mes égarements, même si je n'arrêtais pas de me dire « Y'a un truc. ».

Amis en plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant