Chapitre 2 «Nuit agitée»

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Je sentis un poids sur ma poitrine, mon corps s'enfonça doucement dans le matelas et je me suis lentement réveillé. Dans la pénombre, j'ai aperçu un large torse se baisser vers moi. J'ai relever les yeux  brusquement et nos regards se sont croisés. Il me fixait tout en étant a cheval sur mon corps tétanisée. Aucuns mots ne voulaient sortir de ma bouche et je pouvais ressentir le battement de mon cœur s'accélèrent au fur et a mesure que les secondes passées. Son visage a peine éclairé s'est baissé vers le mien, il a chuchoté dans un souffle chaud, qui chatouilla mon oreille "Ca ne me dérange pas de le faire avec toi." 

Ma respiration se coupa et je re releva mon torse aussi rapidement que possible. Quand j'ouvris les yeux, ma chambre était baigné de lumière. Le soleil était déjà haut dans le ciel. Mon corps était transpirant comme si je venais de courir un marathon, je me sentais très inconfortable dans ses draps mouillés. Il me fallut quelques minutes pour m'apercevoir que mon corps avait réagit a ce rêve. J'ai regardé mon entre jambes galbé avec un tel visage de dégout et j'ai couru a la douche. Jamais au pars avant je n'avais fais ce genre de rêve, et encore moins avec lui. Mon regard était vide et je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une immense honte. Les coups de ma sœur contre la porte de la salle de bain pour me faire comprendre que ca faisait trop longtemps que j'étais sous l'eau, me firent sursauter et brisèrent le silence dans mon esprit. Je lui ai criée d'un air agacé : "C'est bon je sors !" et en me séchant, je me répétais en boucle que ce rêve ne voulait rien signifier, qu'il n'allait rien changer a mon comportement avec lui, que ce n'était qu'un rêve anecdotique et que j'allais l'oublier aussi tôt après avoir pensé a autre chose. 

La soirée avait lieu pour ce soir, il ne fallait pas que je me ramène les mains vides. Alors j'ai enfilé un tee-shirt, un short de bain qui été posé sur ma chaise de bureau, j'ai glissé mes pieds dans mes savates, pris mon porte-monnaie et je suis sortie de la maison. J'ai marché jusqu'à la seule superette du village qui n'étais pas très loin de chez moi. Elle était tenue par une famille d'asiatique et je connaissais bien la fille de la gérante. J'ai pris une bouteille d'alcool fort, même si je ne buvais pas je savais que ça aller faire plaisir a Fugi, avec un paquet de clopes bon marché. Je décida de ne pas rentré tout de suite. Je n'avais rien mangé depuis mon réveil mais l'appétit n'était pas présent. Je me suis dirigé vers la plage qui était bondé, j'ai allumé une cigarette et j'ai admiré l'horizon bercé par le bruit de vagues et du brouhaha autour de moi. Apres plusieurs minutes le cul dans le sable et une cigarette terminée, je me suis dis qu'il fallait mieux rentrer. Une fois chez moi j'ai caché le paquet de clopes au fond d'un vieux sac a dos pour que personne ne puisse tombé dessus et je me suis affalé sur mon lit. Durant ma petite sortie, j'avais reçus plusieurs messages de Fugi. 

[Slt, j'viens te chercher ce soir vers 19h ] [ah d'ailleurs j'ai rêvais de toi hier soir MDRR]

Je me mis a légèrement rigolé. Mon cœur s'est libéré d'un poids et je me suis senti subitement plus léger. Finalement on avait peu être rêver de la même scène et ça nous fera une bonne anecdote sur la quelle rigoler ce soir. Il ne m'avait peut être pas aperçu dans un rêve érotique comme ça a été mon cas mais je me suis souvenu de qui il était pour moi. C'était mon meilleur ami, celui avec qui je partage tout, alors faire un tel rêve été peu être inévitable. Je lui ai répondu par un simple [Ok MDR] et je me suis hâter de me préparer pour la soirée. Je n'attendais pas grand chose de cette fête. La fille qui l'organisait était une vrai alcoolique et ça finissait souvent mal, alors je comptais bien me poser au buffet, graille tout types de chips qui me passeraient sous le nez et quand je serais remplie ; me casser discrétos. Je ne suis plus le gars fêtard que j'étais les années précédentes. J'ai bien compris que l'alcool ne me réussissait pas, alors en soirée je suis au buffet ou dehors en train de m'enfumer les poumons.

Il était bientôt 19h, ma mère me proposa de manger un peu avant de partir mais j'ai décliné en lui disant que je mangerais surement avec Fugi sur la route. J'ai eu juste le temps de mettre la bouteille d'alcool dans mon sac et d'enfiler mes vielles Vans que j'entendis un klaxon qui m'été familier. J'arrangea ma mèche rebelle et salua toute la famille qui était réunis dans le salon. 

-Bon il est là, j'y vais ! Criais je dans la maison.
-À ce soir, tu rentre pas tard hein ! Répondit mon père
-Ouais ouais, salut !

Clac !

Il était devant le portail de l'entrée, son casque encore fixé a sa tête. Le moteur de sa KTM ronronnait dans le petit chemin bétonné. Sa moto semblait toujours si petite comparé a son grand et long gabarie. Il me fit un signe de la main pour me dire d'enfiler le casque qu'il m'avait ramené. Je m'exécuta puis me dit d'une voix étouffée :

-Aller monte on va être les derniers arrivés sinon.

Je m'installa sur le peu de place qui me rester derrière son dos et je lui dis :

-J'ai acheté une bouteille de Malibu. 

-Oh putain tu gère merci mec !  S'écrias t-il avant d'accélérer brusquement. 

Mon sac a dos qui était lourd m'entraîna vers l'arrière et par reflexe mes bras ont encercler son corps. Je ressentie une légère gène lorsque je croisa sont regard ténébreux dans le rétroviseur. Je tournis la tête de manière a ne plus croiser ses yeux. Tandis que nous foncions a toute allure a la soirée, le ciel s'était teinté d'un doux orange, la mer se reflétais sur la visière de mon casque et le soleil disparaissait peu a peu a l'horizon. Sous mes avant bras, je pouvais sentir a travers son fin tee-shirt, ses abdos. Ils se contractaient a chaque virage. Je pouvais sentir mes mains devenir moites et mes joux devenir rouges. Nous sommes arrivés devant un grand portail blanc, il m'a dit descendre car il voulait se garer facilement, je me suis exécuté. Je n'osais pas retirer mon casque par peur que mes joues soient encore rougies, je pris une grande respiration et extirpa ma tête du casque. Le bruit du moteur se coupa et je me tourna dans sa direction. Il était bien habillé, ses cheveux était en pagaille mais ils avait l'air doux. Il s'avança vers moi, une de ses mains tenait son casque, l'autre essayait tant bien que mal d'arranger sa coiffure. 

-Ahahah tu verrais ta tête mec ! Dit-il une fois m'avoir vu

Je couvris mon visage avec ma main et détourna mon regard vers le sol. Je crois bien que mes joux rouges m'ont trahies. Soudainement il attrapa mon visage de ses deux mains et mes joux brulante se retrouvèrent au creux de ses dernières. Je releva les yeux vers lui et à ma grande surprise nos visages étaient très proches l'un de l'autre.

-Depuis quand t'es malade en moto ? Demanda t-il d'un air inquiet. 

Mes pensées se bousculèrent dans ma tête et avant que je puisse emmètre le moindre son, il passa sa main dans mes cheveux. Je resta bouche bée, mes yeux ne voulez plus se décoller du regard tendre et précautionneux qu'il me portait.  Ma respiration se bloqua et je repensa au rêve étrange que j'avais fais la nuit d'avant. J'avais complétement effacer ce rêve de mon esprit pour mieux appréhender la soirée mais maintenant que je sens le poids de sa main sur mon crane et sa chaleur sur ma peau, toutes les images me reviennent et je n'ai qu'une envie; c'est de m'éloigner avant que mon corps réagisse comme ce matin. C'est alors qu'il me dis d'une voix hésitante tout en me regardant :

- Tes cheveux ... euh il faut que tu te recoiffe toi aussi. Qu'elle genre de meuf tu vas gérer avec cette tignasse ?

Je souffla du nez avec un léger sourire en coin. Qu'elles genre d'idées je me faisais, je passais vraiment pour un con a réagir pour si peu. Je le rejeta en arrière légèrement avec mon bras avant de lui dire d'un ton sarcastique : 

- J'espère que ta sœur sera la si tu vois ce que je veux dire. 

Je savais qu'il ne le prendrait pas mal, c'était un running gag entre nous qui me donnait l'impression que notre amitié se renforçait a chaque fois que je l'a sortait. Et comme je mis attendais, il se mis a rigoler. Il me tourna le dos et en s'avançant vers le portail, il me cria de me dépêcher car du boucan se faisait déjà entendre depuis la grande maison qui se située au fond du jardin. Je fronça les sourcils parce que je n'appréciais pas lors qu'il me donnait des ordres mais surtout parce que je me sentais débile d'avoir réagit de la sorte qu'elles minutes auparavant. La soirée commençait mal et je n'aurais jamais imaginé que ca puisse autant déraper. 


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