Chapitre 12

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Elena
Le trajet est silencieux, tout le monde est très endormi, la route est assez longue alors même si le début était enjoué, maintenant, même Maxence préfère se reposer. Nous sommes partis en retard, et les histoires qui sont venues perturber les relations reste auprès de nous tel un nuage de brume qui ne s'évapore pas.
Vincent et Lana se font la gueule, Vincent et moi nous faisons la gueule. Lana est épuisé avec toutes ces histoires et triste car Margot lui a, du coup, faussé compagnie pour le voyage.
Luna fait la gueule à Martin, ce dernier s'apitoie sur son sort, lui lançant des regards tristes qu'elle ne relève même pas.
Maxence, Rémi et Sylvain essaient de tous nous encourager à aller de l'avant mais il faut croire que ce jeu les a épuisés à la longue.
Soudain, Vincent pousse un grand coup de klaxonne ce qui nous fait tous sursauter.
Beaucoup râlent alors que Rémi lui demande en ronchonnant ce qu'il se passe.
Il se gare soudainement dans une allée, devant une petite maison au crépi beige.

« On est arrivé bande de con! » dit il le sourire au lèvres.

Il éteint à la hâte le moteur et fonce dehors. Nous le suivons évidemment tous. Je regarde la maison, entourée d'une grande forêt de pins, j'entends des exclamations venant de l'arrière de la maison. Je me presse alors rapidement pour les rejoindre et je reste bouche bée.
À quelques mètres, derrière une fine forêt pins, l'océan, puissant, d'un bleu intense, se dresse devant nous.
Nous nous bousculons tous rapidement pour avoir la chambre où on peut voir l'océan et c'est finalement Vincent qui l'a eu.
Encore une fois, nous nous dispatchons dans les chambres, Maxence et Sylvain, Rémi et Martin, Vincent, seul dans sa grande chambre vu mer et nous trois dans une belle chambre, assez grande pour nous.
Rapidement, tout le monde va se baigner et l'ambiance semble s'être radoucie grâce au sel de l'océan.
Alors que j'accompagne Sylvain chercher un peu de bois afin de faire un feu de camps sur la plage, je vois au loin Lana et Vincent.
Elle a l'air énervé, elle lui pointe son index a deux centimètres du visage. Soudain, elle lui donne une claque, faisant tourner la tête de Vincent. Ce dernier ne bouge pas, observant l'océan.
Quand il tourne enfin la tête vers elle, il la prend dans ses bras, elle se laisse faire, le serrant à son tour.

Nous nous retrouvons donc tous rapidement assis autour d'un feu, faisant un trio guitare-voix-crépitement des flammes, je dois dire que c'est la meilleure chose qu'on pourrait faire.
Pour une fois nous sommes presque sobres et nous sommes tous apaisés malgré les nombreuses tensions présentes.
Par un certain miracle, Luna rit sans cesse avec Martin, il la regarde comme si elle était la plus belle personne au monde, ce qui est vrai en soit. Elle lui sourit, ils discutent et quelques fois, elles se joint à nous pour chantonner.
Lana s'est endormi il y a quelques minutes, blottie contre Rémi. Cette simple vision me réchauffe le coeur, ils seraient si heureux ensemble.
Je regarde alors Vincent, il gratte quelques accords, chantonnant en compagnie de Rémi et Sylvain, improvisant totalement les chansons qu'ils font. Les cheveux de Vincent, mi-longs, tombent sur son visage, cachant la légère boucle d'oreille qu'il vient de se mettre à l'oreille gauche.
Maxence ajoute sa voix au petit trio et je ne peux m'empêcher de sourire en fermant les yeux, cette mélodie me berce, m'électrise et me calme. J'entend alors un déclic.
J'ouvre les yeux sur une Luna tenant un appareil photo, heureuse.

« Je voulais marquer ce moment où t'as l'air d'être la plus heureuse du monde. Dit elle tout sourire.

-Pour une fois que j'aime presque un de leur son... tu m'étonnes immortalise ça. Dis je en souriant.

-Personne n'aime ma musique, je vais me foutre en l'air putain. » dit alors Vincent mimant une forte tristesse dans sa voix.

Sylvain pouffe alors que mon frère rit de bon coeur, de ce rire si particulier, tenant toujours fermement Lana contre lui.
Luna les prend alors en photo, adossées au pin, Lana dort, lui rie en la tenant. Elle prend aussi de nombreuses fois Vincent et sa guitare a travers les flammes, puis, une photo ou je le regarde en souriant.
La photo est magnifique, tout comme ce moment, cet instant si précieux.

Tout nous réunis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant