Quand je rêve, je rêve d'avoir des rêves. A quoi bon rêvé de banalités ? Et à quoi bon rêvé de l'irréalisable ? Perdu dans mes pensées, je ne sais que rêver. M'enfermer dans mon quotidien ou m'autoriser quelques libertés ? Des libertés je n'en ai guerre et je ne saurais les trouvées. Réalisé des choses extraordinaires je n'en ai que faire car de toute manière qui serais-je pour les réaliser ? Après tout ne suis-je pas qu'une femme comme mon mari ne cesse de me le répéter ? Une femme qui aime les femmes... Voilà ce que je suis vraiment. Je pourrais rêvé d'en avoir une mais je ne m'y suis jamais autorisé. A quoi bon rêvé de l'irréalisable ? Si jamais mon secret s'ébruitait je serais brutalisées, violée et caillassée jusqu'a ce que mort s'ensuive et ma famille serait la première a me jeter la pierre.
Ne m'inspirant que dégoût, je tourne la tête pour regarder la nuit à travers la fenêtre. Le ciel est dégagé, tant mieux, j'ai besoin de me calmer. Comme a mon habitude, quand mes pensées débordent, je me met à compter les étoiles. Ainsi il ne m'en reste plus qu'une a la fois : une, deux, trois...
Je ne sais pourquoi mais aujourd'hui je n'y parviens pas, je ne parviens pas à me défaire de mes pensées, de mes désirs depuis bien trop longtemps étouffés. Alors, aujourd'hui, rien qu'aujourd'hui, je contemple le ciel étoilé avant de fermer les yeux et de m'autoriser à rêvé un peu...