les jupons de Versailles

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Je rentrai dans la grande salle de bal. La soirée venait de commencer mais il  y avait déjà moultes personnes. Toute la noblesse c'était réunie en cette chaude nuit d'été pour s'amuser, danser et s'échanger les dernières mondanités.

Je m'avançai au milieu de la foule et aperçu Marie s'installer près du piano. Elle entama alors un chant d'opéra et empli la salle de sa douce voix. Aussitôt tout les regards se dirigèrent vers elle. Son talent et sa beauté ne tombèrent pas inaperçus et très vite, parmi les ducs et les marquis les plus riches, on se disputait pour savoir qui aura l'honneur de se glisser dans ses draps ce soir.

Je détachai péniblement mon regard de Marie et avançai doucement vers un groupe d'hommes qui discutaient bruyamment de la dernière exposition de Joseph Vernet.

- Anne, quel plaisir de vous voir ici! Vous joindriez-vous à nous pour nous donner votre avis d'experte sur le dernier tableau de Vernet.
- Avec plaisir Monsieur le Vicomte.
- Monsieur le Marquis , saviez-vous qu'Anne pratique l'art du pinceau depuis c'est 12 ans? Elle a un talent inestimable.
- J'en suis fort aise! Accepteriez-vous de peindre mon portrait un de ces jours ?
- tout ce qu'il vous plaira Monsieur  !
- Et que pensez vous de notre ami Vernet?
-Il est vrai que j'eusse été sont amante il y a quelques années et qu'il a un talent fou. On peut reconnaître son art au premier coup d'oeil et je suis malheureusement loin d'atteindre son niveau.
- Je suis sûr que vous saurez être à la hauteur de la tâche. J'aimerais beaucoup découvrir plusieurs de vos œuvres et peut être pourrions nous parler plus longuement de peinture si vous veniez dans mes appartements un soir ?
- Monsieur ! Nous savons bien que vous ne voulez pas faire que bavarder.

Le sous entendu du Vicomte fit glousser l'Assemblée. Il faut dire qu'il n'est pas inconnu que le Marquis n'hésite jamais à sortir fortune lorsqu'il trouve une cocotte à son goût.

C'est alors que nous fûmes interrompus par une jeune homme qui s'approcha de moi.

- Madame, m'accompagnrez-vous pour une danse ?
- Avec plaisir!

Nous nous dirigâmes lentement vers le centre de la salle pour rejoindre les autres danseurs et entamâmes une sarabande.
Après une heure de sarabande, valse et autre danses à la mode nous nous déplaçâmes d'un commun accord en direction du buffet afin de nous désaltérer.

- Voudriez-vous que nous allions boire notre coupe sur le balcon afin de profiter de la fraîcheur de cette nuit.
- Comme il vous plaira Monsieur le Baron!

Nous sortîmes donc sur un petit balcon inoccupé. Après quelques minutes de discussion inintéressante au possible, le blond me demanda poliment si j'accepterai de lui laisser voir mes délicates chevilles. C'est ainsi que, pour une sommes pour la quelle j'aurais pu montrer toute ma jambe jusqu'aux fesses à un homme moins naïf, je fis glisser les voiles de ma robe afin de dévoiler mes chevilles.
Le garçon approcha alors doucement sa main vers ma peau blanche et je lâchai mon jupon juste avant qu'il n'atteigne l'objet de son désire.

- Jeune homme voyons ! Vous avez payé pour regarder et non pour toucher.
- Ho, veuillez m'excuser, je n'est pas l'habitude de passer du temps avec une courtisane de votre statut et avoue ne pas vraiment connaître vos mœurs. Pour me faire pardonner veuillez accepter ce modeste présent.
- Vous êtes tout pardonné mon bon garçon et puis ces perles que vous m'offrez sont magnifiques.
- Il est vrai qu'elles mettent en valeur votre poitrine Madame.

Après quelques échanges courtois, nous nous séparions enfin.
Je retournai dans la salle de balle et ne trouvant pas Marie je décidai de quitter la soirée.
Je sortai par les grandes portes et arrivant en bas des escaliers je trouvai Marie, le dos appuié contre un pilier.

- Anne! Enfin, cela fait une heure que je vous attends !
- Désolé ma chère, je suis tombé sur un baron particulièrement dépensier.
- Votre soirée a-t-elle été agréable ?
- forte ennuyante jusqu'à ce que je puisse enfin vous rejoindre. Au moins elle aura été prolifique. Et vous comment cela s'est-il passé ?
- ho, et bien sachez que j'ai étais repéré par le directeur de l'Opéra et qu'il aimerait m'introduire dans son spectacle.
- Mais c'est magnifique! Je suis si contente pour vous.
- Anne?
- Oui ?
- Je vous aime !
- Mon cœur, je vous aime encore plus !

Nous nous embrassions tendrement quand Marie ce recula d'un coup.

- Mon Dieu, nous avons été vu!

Comprenant ce que cela impliquait je m'éloignai rapidement de mon amante. En effet si quelqu'un découvrait notre relation il en était finit de nos vie de noblesse. Tout nos efforts réduit à néant, nous pouvions dire adieu à nos richesses et à notre place dans la haute sphère. Voilà de quoi être relégué à la place de prostituées sur les places de marché.

Mais en me retournant je reconnue immédiatement mon jeune baron innocent.

- Ne vous inquiétez mon amour ! Je m'occupe de ce jeune homme et je peux vous dire qu'après une nuit dans mon lit il ne se souviendra même plus de ce qu'il a vu.

One shotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant