Partie 35

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PDV Bao

*J'entends le groupe crier derrière moi tandis que je m'élance vers la masse noire qui vient d'apparaître. J'attaque le centre avec ma dague, un râle s'échappe d'elle et je me sens projetée en arrière. Je me relève et remarque une autre personne en plein combat avec la créature, ses cheveux rouges contrastant avec le noir*

Moi : Xanti ?

*qu'est ce qu'il fait là cet imbécile ? Il est censé être avec le peuple de la mer. Je rattaque le monstre avec plus de hargne qu'avant. Ces bras noirs viennent se serrer autour de  mon cou et Xanti atterrit avec un grand bruit sourd sur le sol. Il relève la tête et je vois sa bouche s'ouvrir pour lâcher un cri que je n'entends pas. L'oxygène cesse d'atteindre mes poumons et mes yeux se ferment. Quand je les rouvre, je me sens flotter, une masse blanche m'entoure*

Moi : qu'es ce que ce bazar encore ?

*je sens quelqu'un approcher et tente de me lever*

??? : ne le fais pas!

*la voix douce résonne à mes oreilles... Cette voix*

Moi : Fleur ?

*ses longs cheveux rouges contrastent avec le blanc qui nous entoure. Des larmes s'échappent pour rouler sur mes joues, elle s'accroupit pour les essuyer*

Moi : qu'es ce que tu fais là ?

Elle : je ne pouvais pas te laisser mourir.

*je la sers contre moi et quelque chose de duveteux touche les paumes de mes mains*

Moi : pourquoi tu as des ailes ?

Elle : longue histoire.

Moi : on dirait oui.

*elle m'attrape par les épaules et me fixe sérieusement*

Elle : tu ne dois pas mourir. Xanti as besoin de toi.

Moi : quel est le rapport entre Xanti et toi ?

Elle : Yen ne t'as dit qu'une partie de l'histoire apparemment.

Moi : comment ça qu'une partie de l'histoire ?!

Elle : ne t'énerve pas. Tu risques de mourir de l'autre côté.

Moi : je n'ai pas envie de vivre.

*elle me sert les épaules*

Elle : tu dois vivre. Pour Xanti. Pour moi. Pour ton fils.

Moi : comment ça mon fils ?

Elle : je sais qu'il ne te ressemble sur aucun point. A part sur l'immortalité. Mais il a ton sang qui coule dans ses veines.

Moi : mais c'est qui bon sang ?

*j'essaie de faire abstraction de la douleur autour de ma gorge*

Elle : Xanti.

Moi : Xanti ?

Elle : oui ! Maintenant il faut que tu y retournes.

Moi : on a pas fini de parler.

Elle : Bao. Tu es en plein milieu d'un combat. Arrête de te comporter comme ça !

Moi : d'accord. Mais on a intérêt à parler après.

Elle : oui. Je te le promets. Mais aide Xanti s'il te plait. Moi je ne peux rien faire. A part t'aider.

Moi : d'accord. Mais du coup tu es sa mère aussi ?

Elle : oui. Mais il ne se souvient pas beaucoup de moi.

Moi : j'ai compris.

Elle : je vais placer mes mains sur ton cou. N'aie pas peur.

Moi : je n'ai pas peur.

*ses paumes se placent sur mon cou et nos regards s'emboîtent. Une lumière blanche m'enveloppe et avant qu'elle disparaisse, deux mots me parviennent à mes oreilles*

Elle : je t'aime...

*je ferme les yeux, éblouie, et les rouvre quand l'odeur de la rue me remonte dans les narines. La lumière blanche irradie de mon cou et les mains me lâchent. Je tombe sur le sol mais me rattrape à son bras pour me poser dessus. Son deuxième bras pend dans le vide, quelqu'un a dû faire quelque chose pendant mon absence. Mon regard croise celui du monstre et je lève mon bras pour planter ma dague dans ce qui reste de son œil. La créature tombe à la renverse et je m'envole pour ne pas être entraîné avec lui. J'aperçois Xanti tomber en criant, la créature use ses dernières énergies pour l'entraîner avec lui, la main sur sa gorge*

Elle : C'est ton fils !

*je m'élance dans sa direction, le prends par les hanches et coupe la main du monstre qui finit transpercé sur le haut de l'hôtel. Axel va m'en vouloir. C'est pas le moment, je passe mon doigt sur le nez de Xanti, il respire. Je remarque Yen juché sur un toit, je le rejoins donc. Dès que je me pose à côté de lui, une de mes ailes le frôle. Il se tourne vers moi dans un sursaut*

Lui : Bao ?!

Moi : à ce que je sache je n'ai pas changé de visage.

Lui : mais ces ailes...

Moi : je t'expliquerais après. Va vérifier que le chef de la police froide est bien mort s'il te plait. Et que les autres n'ont rien. Mon fils est blessé, je dois l'amener au peuple de la mer.

Lui : d'accord.

*je m'envole et m'éloigne rapidement en direction de la mer. Mais son cri me parvient à mes oreilles*

Lui : TON FILS ?!

*je lâche un rire et accélère*

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