Le jour se levait, grisâtre, sur les hauts immeubles de banlieue. Dans la résidence n*24B, le concierge déverrouilla les portes en baillant et se posta dans sa loge. Le téléphone sonna.
Il décrocha, stupéfait et encore quelques peu endormi: qui pouvait appeler de si bonne heure ?
Il regarde rapidement le numéro qui s'affichait. Quelqu'un appelait depuis la salle de réception de la suite de la comtesse d'Abrahva, la propriétaire de l'immeuble. Le concierge soupira, c'était sûrement un fêtard de la soirée dernière qui c'était assoupi là, après avoir abusé de la boisson.
- Allô oui ? fit le concierge agacé à l'idée de devoir raccompagner un ivrogne incapable de tenir sur ses jambes.En premier lieu, le silence lui répondit, puis un long râle s'échappa du combiné. Horrifié, le concierge lâcha
le téléphone. Blême, il se rua hors de sa loge, appuya frénétiquement sur le bouton d'appel de l'ascenseur et se précipita à l'intérieur. Enfin, il arriva au dernier étage et courut vers la salle de réception. La porte était grande ouverte. Comme après chacune des fêtes de la comtesses, c'était le chaos.
La moquette était jonchée de détritus, de restes de nourriture, de bouteilles vides traînant çà et là, et même des vêtements, oubliés par leurs propriétaires.
La comtesse d'Abrahva était avachie sur l'un des fauteuils. Elle tenait encore entre ses mains le téléphone. Le concierge s'avança prudemment et s'immobilisa, horrifié. Une plaie béante s'ouvrait sur la gorge parée de bijoux de la comtesse. Sa robe était couverte de sang. Retenant à grand peine un hurlement, le concierge posa une main sur le visage pâle de sa patronne : il était froid comme du marbre. La comtesse était morte. Le concierge recula, paniqué et entendit un bruit étrange. Il baissa les yeux et constata que ses chaussures pataugeaient dans une flaque d'eau entourant le corps de la morte. Écarlate à l'idée qu'on l'accuse du meurtre il s'agita frénétiquement : que faire ?
Quand soudain, l'évidence s'imposa a lui: il connaissait quelqu'un qui prendrait les choses en main. Rasséréné, il descendit dans sa loge et composa un numéro de téléphone. Un homme décrocha au bout de deux sonneries.
- Allô ? Sherlock Holmes à l'appareil !.....................................................
Molly était au service de la comtesse d'Abrahva depuis de longue année et elle connaissait les habitudes de cette dernière : tous les matins elle réclamait son thé à 8h tapante. C'est donc, comme tout les matins, que Molly se dirigeait vers la salle de réception pour servir le thé à sa maîtresse. Elle toqua à la porte. N'obtenant pas de réponse, elle pénétra dans la salle de réception et se dirigea vers le fauteuil de sa maîtresse.
Quand elle l'aperçu, elle laissa tombé son plateau de stupéfaction et d'horreur. Les vêtements de la comtesse étaient gorgés de sang et une plaie béante s'ouvrait où se trouvait sa gorge quelques heures plus tôt. Le plus étrange était la flaque d'eau entourant le fauteuil où reposait le corps de la comtesse.
Paniquée, elle arracha le téléphone des mains de la comtesse et tapa un numéro de ses mains tremblantes. Selon elle, la seule personne à pouvoir l'aider était Hercule Poirot !
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Les enquêtes de S.Holmes et H.Poirot - Le meurtre de la comtesse d'Abrahva.
Mystery / ThrillerQuand le corps de la comtesse d'Abrahva est découvert, deux détectives sont appelés à la rescousse : Sherlock Holmes et Hercule Poirot ! Tout deux ont des méthodes très différentes mais s'ils ont bien un point commun, c'est leur égos surdimensionner...