Terre 379, 2043
Ce n'est qu'au moment où j'ouvre les yeux que je réalise à quel point j'aurais dû les garder fermés. Une fois que ma tête eut terminé de tourner et que mon repas d'hier s'est décidé à demeurer dans mon estomac, j'ai pu constater plusieurs choses. Tout d'abord, je me trouve dans un appareil en flamme qui vient très fort probablement de s'écraser. Ensuite, j'ai une entaille d'une bonne dizaine de centimètres sur la jambe gauche et très fort probablement une commotion cérébrale. Puis finalement, qu'importe ce qui s'est passé, je suis très fort probablement...dans la merde.
Toutes ces alarmes qui sonnent me donnent un mal de tête atroce et la vision du sang--mon sang--répandu un peu partout sur ce que je pu identifier comme étant le tableau de bord ne fait qu'implorer mon repas de finalement franchir mes lèvres. Pas le temps de se poser mille et une questions, je doit sortir d'ici et aussi vite que possible. En prenant appui sur le dossier du siège, je réussi à me tenir debout, seulement, il m'est impossible de mettre du poids sur ma jambe gauche. En titubant lentement autour de la ''pièce'' et en tentant le plus que possible d'éviter de respirer la fumée qui s'y trouve, j'atteins finalement la porte de sortie, mon dernier obstacle avant d'avoir accès à l'air frais de l'extérieur...ou du moins, c'est ce que je croyais. Une fois sortie dehors, je réalise que j'ai eu tort et à tellement de niveaux différents.
L'air frais dont je parlais plus tôt s'avère inexistant, ce que je respire se trouve à être lourd et très certainement pollué. D'ailleurs, la couleur brunâtre du ciel ainsi que le paysage qui m'entoure m'amène à me demander si je suis toujours sur la même planète. Autour de moi, il n'y a que des ruines dont certaines encore fumantes. C'est étrange, la disposition des éléments me rappellent quelque chose. Un peu comme le fragment de dôme là-bas qui me fait penser au Capitole des États-Unis. Non. Je chasse cette pensée presque immédiatement, une telle chose est impossible. Pourtant--
À ce moment-là, d'autres éléments encore plus inattendus sont entrés en scène. Je peux entendre des coups de feu, des personnes crier différentes directives ainsi que plusieurs explosions un peu partout autour de moi.
Peut-être est-ce à cause de mon choc à la tête. Peut-être est-ce à cause de tout le sang que j'ai perdu. Peut-importe la raison, c'est à ce moment précis que mon corps à décidé d'abandonner. Et donc, j'ai perdu connaissance.
Pour la deuxième fois de la journée, lorsque j'ouvre les yeux, je me retrouve dans un endroit inconnu. Au moins, cette fois, je ne suis pas en danger de mort dans un appareil en feu en train de me vider de mon sang. À vrai dire, c'est plutôt le contraire. Je suis confortablement installée dans un lit douillet, l'air est respirable et, lorsque je tire ma jambe de sous les couvertures, je réalise qu'elle a été nettoyée puis soignée. Où suis-je ? En m'appuyant sur mon coude je réussi à m'asseoir sur le lit. Dans cette position, je peux mieux observer ce qui m'entoure. Je me trouve dans une petite pièce entièrement blanche du sol au plafond. À l'exception du lit sur lequel je suis installée, il n'y a aucun meuble dans la pièce. Sur le mur qui me fait face il y a une sorte d'écran indiquant toute sorte d'informations, bien sûr je ne comprends pas tout mais comme je dois sûrement me trouver dans une chambre d'hôpital, j'imagine que ce doit être des détails sur le patient qui s'y trouve, soit moi dans le cas présent. Sur ma gauche se trouve la porte de la chambre. Elle est entièrement fait de vitre et ne semble pas avoir de poignée. Je tente de me lever debout et ne réussi qu'après plusieurs essais. En m'approchant de la porte, je peux observer ce qui se passe dans le couloir. À l'extérieur, il y a plusieurs autres portes mais celles-ci semblent être faites en miroir plutôt qu'en verre, on ne peut donc pas voir à l'intérieur. À côté de celles-ci il y a plusieurs numéros différents, j'imagine que ces portes donnent sur des chambres un peu comme celle où je me trouve. De nombreuses personnes passent dans le corridor, certaines en marchant, certaines en courant et certaines criant des mots que je ne réussi pas à entendre. Je reste là un moment, à observer le monde passer et à me demander comment je suis arrivée ici, où est ''ici'' exactement, qui sont toutes ces personnes, pourquoi-- mais je n'ai pas le temps de formuler ce questionnement puisque quelque chose, ou plutôt quelqu'un, attire mon attention.
Un garçon s'engage dans le corridor. Il semble avoir mon âge et étrangement il me rappelle quelqu'un, un peu comme dans un souvenir lointain. Il se rapproche de plus en plus mais ce n'est qu'une fois arrivé à la porte de ma chambre que son expression semble se détendre. Je le vois déposer sa main à l'endroit où la poignée devrait se trouver et une sorte de lecteur biométrique apparaît sur la vitre. ''L'écran'' clignote en vert puis un déclic se fait qui la porte coulisse dans le mur. Je suis maintenant face à face avec l'individu. Plusieurs seconde s'écoule où je pense à comment débuter la conversation, soit en l'assaillant de mille et une question, ou bien en lui criant dessus, peut-être que si je le menace il voudra bien me révéler certaines informations ?
Pourtant, je ne fais aucune de ces chose, il ne m'en laisse pas le temps. Nos regards se croisent puis il se met à sourir, ensuite de quoi il fait la chose la plus inattendu qui soit.
* J'espère que vous avez appréciez le premier chapitre ! Je vais poster la suite lundi :)) *
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Lyssa
ÜbernatürlichesCe n'est qu'au moment où j'ouvre les yeux que je réalise à quel point j'aurais dû les garder fermés. Une fois que ma tête eut terminé de tourner et que mon repas d'hier s'est décidé à demeurer dans mon estomac, j'ai pu constater plusieurs choses. T...