La séduction n'a jamais été aussi conciliante...
Harper Miles a un plan.
Assister à cette réunion avec sa banque et faire tout ce qui est en son pouvoir pour décrocher le plus gros prêt de sa carrière. Elle n'a pas passé ces cinq dernières années à...
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Chignon ? Cheveux lâchés ?
Harper se sentait absolument ridicule. Le stress avait-il le pouvoir de rendre les gens indécis ou tout bonnement incapables de statuer sur quelque chose d'aussi arbitraire qu'une coiffure ou une tenue ?
Elle soupira, son front plissé par l'incertitude. Elle tritura nerveusement la boutonnière au niveau de son poignet gauche puis le droit. Elle tira ensuite sur chaque manche à pois en dentelle noire.
— Les filles, qu'en dites-vous ? lança-t-elle avec un sourire forcé en se tournant vers Jenifurr et Clawdia roupillant sur son lit.
Deux chats siamois qu'elle avait hérités de Lizzy, sa colocataire, qui lui en avait confié la garde temporaire pendant ses vacances en Californie. Jenifurr ouvrit un œil morne avant de replonger dans les bras de la version féline de Morphée. Quant à Clawdia ? Ce chat serait capable de dormir même si la troisième guerre mondiale avait lieu en bas de l'avenue où ils habitaient. Alors, espérer une quelconque réaction de sa part pendant son énième sieste de la journée ? Ha !
Elle avait passé deux heures à choisir ses vêtements, se maquiller et boucler ses longs cheveux bruns. Elle avait parfaitement conscience que jamais elle n'avait été aussi anxieuse pour l'un de ses rencards. Peut-être parce que l'issue de cette rencontre serait plus décisive que l'une de ses « relations ».
— Tu n'as pas rendez-vous à la banque... genre, dans moins d'une heure ? l'interpella son frère.
Le visage dans l'entrebâillement de la porte de sa chambre Parker, son jumeau, la contempla des pieds à la tête.
— Si, mais j'hésite. Cheveux relevés ou cheveux lâchés ? l'interrogea-t-elle en ramenant ses boucles en une queue de cheval déstructurée.
— Les deux te vont.
— Ça ne m'aide pas, gronda-t-elle en laissant tomber ses bras le long de sa silhouette.
— Tu veux savoir ce que je pense ? s'enquit son frère avec un demi-sourire.
Elle l'observa avec des yeux étrécis par la suspicion.
— C'est un peu le but.
— Je trouve ça hilarant que tu viennes me demander mon avis en ce qui concerne tes fringues, ta coiffure ou ton make-up, ricana Parker en pointant du doigt ses cheveux qu'il ne prenait même pas la peine de peigner en sortant de la douche.
En temps normal, elle aurait traversé le hall de leur loft pour débouler dans la chambre de Lizzy. Sauf que sa meilleure amie avait choisi d'étendre son séjour en Californie pour une durée... indéterminée. Ne restaient que des traces de sa présence sous la forme de vieux bouquins de cuisine ouverts sur son bureau.
Harper ne lui en voulait pas. Pas vraiment en tout cas. Elle comprenait sa décision. Ce besoin de s'éloigner de tout ce drame. Néanmoins, Lizzy lui manquait. Un peu plus tous les jours. Évidemment, elle était très proche de son jumeau, mais il y avait certaines choses qu'elle ne pouvait pas confier à son frère. Comme ses histoires de cœur par exemple. Harper renifla. De cœur ? Elle n'avait jamais fait dans le sentiment. Il n'empêchait que partager ses prouesses sexuelles avec son frangin ne figurait pas dans sa liste d'activités favorites.
