Chapitre 44

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PDV Jennifer

Je me réveille dans les bras de Julien. D'ailleurs, ceux-ci m'avaient tellement manqués. J'essaie de me lever tant bien que mal mais Julien me tient trop fort. J'ai l'impression qu'il a peur que je m'en aille. Je décide de rester allonger tout en le regardant. Ses sourcils sont froncés comme s'il faisait un cauchemar. Il commence à s'agiter et il me serre d'avantage contre lui. Il commence à me faire mal.

— Julien ! Julien !

J'essaie par tous les moyens de le réveiller.

— Réveille-toi, crié-je le plus fort possible.

Il finit par ouvrir les yeux, perdu. Il regarde tout autour de lui.

— Julien, tu peux me lâcher, s'il-te-plaît, demandé-je doucement.

Il se détache de moi tout en observant mon bras. Une grosse marque rouge recouvre une partie de ce dernier. Une petite griffure fait également son apparition.

— Qu'ai-je fait ? Je suis vraiment désolé, Jen, dit-il coupable.

Je le regarde avant de le prendre dans mes bras et de le rassurer.

— J'ai fait un cauchemar. J'étais en train de te tuer, dit-il complètement chamboulé.

Horrifiée, je détourne le regard. Comment peut-il penser à cela ? C'est inimaginable.

— Jen, n'aie pas peur. Il s'agit d'un cauchemar et rien de plus. Je ne te ferai jamais de mal, me rassure-t-il.

— Je n'ai pas peur de toi. Je suis simplement, effrayée par le message que renvoie ce cauchemar.

Julien semble réfléchir. Il pose ensuite, ses mains dans ses cheveux et les ébouriffe. Il se lève du lit pour se préparer et je le suis. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour finaliser nos plans. En bas, une partie du gang mange tout en parlant de la bataille. Je bois rapidement, un chocolat chaud et descend pour entraîner les filles. Sarah et Enora m'attende déjà.

— Les filles, rappelez-vous, qu'au moindre souci, vous êtes les premières à partir. Je vous entraîne pour vous défendre. Vous n'êtes donc, pas dans la capacité de vous battre contre des hommes hautement formés, dis-je inquiète.

Je n'aime pas l'idée qu'elles doivent venir avec nous. Je sais que je ne pourrais pas les protéger comme il le faut.

— Ne t'en fais pas ! Nous ne te demandons pas de nous protéger mais, seulement, de sauver ta peau, répond Sarah sereine.

Je la regarde hébétée. Comment leur dire que je m'en fiche de ma peau ? Ils comptent tous plus que moi. Si je devais me sacrifier pour eux, je le ferai sans réfléchir. De plus, ils ont déjà risqué leur vie tellement de fois pour sauver la mienne.

— Bon ! Allez, on se motive ! Continuez à frapper dans les sacs puis on fera des mini combats entre vous.

Pendant qu'elles tapent, je remonte pour voir Julien. Assied dans le fauteuil avec Jake et Sébastien, il élabore un plan fonctionnel.

— Julien ?

Il se retourne vers moi avant de se lever. Il fait signe aux autres qu'il revient. Nous nous éloignons pour pouvoir parler entre nous.

— Les filles ne peuvent pas aller se battre. Elle risque beaucoup trop. Elles n'ont jamais pris d'armes dans les mains !

Julien me prend les mains et les caresse doucement.

— Jen, c'est tout aussi dangereux pour le bébé et toi. J'aimerai bien que vous n'y alliez pas mais nous sommes obligées. Et puis, je suis sûr qu'avec toi, elles ont droit à de bons entraînements, répond Julien.

Pas convaincue, je descends tout de même. Je suis déterminée à les entraîner d'avantage.

— Les filles, changement de plan ! Approchez. Je vais vous entraîner plus durement. J'ai été beaucoup trop gentille alors qu'il s'agit de votre survie. Prenez chacune une arme se trouvant sur l'étagère. Pour vous, les petits couteaux sont plus adaptés. Dans toute la salle, je vais disposer des projecteurs 3D. Ils projetteront des fausses personnes que vous devrez battre. En attendant, essayer de manier les couteaux correctement.

Après une vingtaine de minutes, la salle devient un champ de bataille. Je me prête aussi au jeu en me servant de deux katanas. Ce sont les miens depuis des années. Leur lame est tranchante et tenace. Par contre, il faut de l'entraînement pour savoir les manier.

Je remarque que les filles ont de plus en plus de facilités. J'aide Enora à prendre son couteau et à trancher la gorge du faux personnage. Ensuite, je la laisse se débrouiller seule.

Trois heures plus tard, les filles sont fatiguées. Il faut dire que je ne vais pas de mains mortes. Je suis également à bout de forces. Elles m'aident à tout ranger avant de monter se laver. Julien et Jake sont toujours, assis sur le fauteuil en grande discussion. Je m'avance par derrière pour entendre leur conversation.

— Les filles resteront derrière nous. Quant à Jennifer, elle sera également avec les filles. Elles ne se battront pas jusqu'à ce qu'elles y soient obligées, dit Julien.

Ils se croient où ? Ils décident à ma place comme si je ne pouvais pas choisir.

— Pardon ?! Je me battrai à vos côtés et vous n'avez rien à dire, dis-je en colère.

Surpris, ils se retournent tous les deux, rapidement. Julien roule des yeux en me voyant.

— N'essayez même pas de m'en empêcher, dis-je en partant.

***

Dans une trentaine de minutes, nous devons sortir de la maison. Les armes sont déjà dans la voiture. Julien et moi, nous sommes dans la chambre.

J'opte pour un crop top noir et un pantalon moulant noir. J'attache autour de ma taille une ceinture pour accrocher mes armes. Julien sort de la salle de bain et en profite pour me reluquer de haut en bas.

— Tu es vraiment sexy comme ça, dit-il en grognant.

Je secoue la tête en riant alors que mes joues s'empourprent. Je descends pour rejoindre les filles. Elles doivent encore, savoir une chose.

— Les filles ! Il faut que vous sachiez une chose. Aujourd'hui, il s'agira de vraies personnes, des humains comme vous et moi. Mais, n'oubliez pas qu'ils veulent votre peau. Je ne veux pas que vous ayez du sang sur les mains et des morts dans la conscience. S'ils tentent de vous blesser, blessez-les en retour assez gravement pour qu'ils ne puissent plus vous toucher. C'est compris ?

Elles acquiescent. Elles sont une mine affreuse. Sur leur visage, nous pouvons lire de la peur. Je les prends alors, toutes dans mes bras.

— Une dernière chose. Si ça devient trop dangereux, fuyez sans regarder en arrière. Je vous protégerai donc, vous n'avez rien à craindre. Et, ne montrez pas votre peur à vos adversaires, dis-je.

Elles me répètent que je n'ai rien à craindre pour elles. Mais, c'est plus fort que moi. Ce sont comme des sœurs pour moi – même Natasha –. 

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Coucou !

Je suis vraiment, navrées pour l'attente ! Aujourd'hui, je reviens avec les derniers chapitres. Cela me fait du mal de dire au revoir à cette histoire même si je ne suis pas très fière d'elle. Je compte peut-être, la réécrire. On verra bien ! J'espère que ce chapitre vous plait ! 

Bisous ♥

Toi et Moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant