Dépression : 20

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Elle répondit et écouta :

Bonjour Yuna, nous vous appelons pour vous faire part d'une décision que l'on a prise. Vous êtes viré... Nous sommes désolé de vous l'apprendre ainsi, mais vous ne venez jamais au travail et nous avons une nouvelle styliste plus investi et qui nous propose des créations plus belles. Nous sommes désolé. Bonne continuation pour la suite ! 

Après avoir raccrocher, Yuna lâcha les sacs qu'elle avait à la main et s'effondra au sol. Elle reçut un autre appel. Elle décrocha et écouta encore une fois :

Bonjour Yuna, c'est l'hôpital !

- Dites-moi que c'est une bonne nouvelle s'il vous plait... Sanglota Yuna.

- Nous sommes désolé, mais non... Votre tante est retombé dans le coma, mais... Il prit un temps de pause avant de reprendre. Mais elle n'a pas survécu... Nous avons fait tout notre possible pour la réveiller, mais rien à marcher. Toutes mes condoléances... Avait-il terminé

Yuna raccrocha et courut dans sa chambre. Elle pleura, pleura, jusqu'à ne plus s'arrêtait. Elle n'en pouvait. Elle voulait prendre l'air. Elle sortit par la fenêtre et courut vers l'inconnu.

Elle traversa une route, un pont et arriva vers un pré. Elle courut vers celui-ci. Elle avait mal au pied, tout son corps souffrait, mais elle s'en foutait, elle voulait simplement sentir la liberté. Le vent claquait sur son visage. Elle courait à en perdre haleine.

Cela faisait 15 minutes qu'elle courait. Ces muscles n'étant plus d'accord avec ces sentiments, la lâchèrent et la fit tombé au sol. Elle se recroquevilla sur elle-même et mit sa tête dans ces bras. Le vent faisait voler ces cheveux et sécher ces larmes. Elle s'en voulait de n'avoir pas était assez  présente pour sa tante. Elle se sentait coupable. Elle pleura encore, cria et dégagea ces émotions. Elle se lâcha tous simplement.

De leur côté, les garçons étaient extrêmement inquiet. Quand ils retrouvèrent sa chambre vide, ils commencèrent à la chercher. Hyun-Jin l'avait appelé une cinquantaine de fois, mais cela tombait toujours sur répondeur. Il s'énerva et tapa sur sa porte. Il n'en pouvait plus.

Félix lui de son côté, était parti la chercher. Il courait dans la nuit noire sans savoir où aller, mais il courait. Il l'appelait sans cesse. Il arriva vers le pré, après 20 minutes de recherche. Il marcha essoufflé de ces va et vient. Il continuait à l'appeler, même s'il avait arrêté d'espérer qu'elle réponde.

Au loin, on pouvait entendre des sanglots très peu audible. Il courut vers ceux-ci et y retrouva Yuna anéantie. Elle pleurait à chaudes larmes. Elle était assise, sa tête était enfouie dans ces bras et elle avait ramené ces jambes vers sa poitrine. On pouvait seulement entendre le bruit de ces pleures dans le calme de la nuit.

Félix s'agenouilla et l'a prise dans ces bras. Il la berça et lui chuchota des mots que seule Yuna entendait. Ce parfum lui avait manqué. Son odeur, sa voix rassurante, ces bras, son corps, tous lui avait manqué. Elle s'y sentait en sécurité et ne voulait point sortir de cette emprise.

Yuna se calma petit à petit et à son tour, le serra plus fort. Félix fut d'abord surpris, mais n'enleva pas pour autant ces bras. Lui aussi pleurait et leurs sanglots se mélangèrent dans cette nuit sans étoile.

Ils restèrent ainsi pendant plus de 30 minutes. Félix décida enfin de se séparer d'elle et de la regarder dans les yeux. Il brisa le silence et dit :

Yuna... Je suis désolé de mon comportement de ces dernières semaines...

- Ne t'en fais pas, je ne t'en veux plus ! Dit-elle en souriant légèrement.

- Merci... Tu sais que tu peux me parler de tes problèmes quand tu veux ? Demanda-t-il.

- Non, je ne savais pas... Mais là, je sais ! Merci Félixou ! Répondit-elle.

- De rien ! 

Ils se sourirent et Yuna se leva pour partir. Remarquant que Félix n'avait pas fait la même action, elle le questionna du regard. Il se leva à son tour et rapprocha son visage du sien. Félix était vraiment proche. Leurs lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Yuna pouvait sentir sa respiration régulière sur sa peau. Elle n'avait pas détourné le regard. Il lui offrait un regard à la fois doux et rassurant. Il se rapprocha encore plus. Par réflexe, elle ferma les yeux et attendit qu'il termine son geste.

Il s'arrêta un instant et l'observa. Elle est tellement belle ! Se dit-il intérieurement. Il caressa sa joue du bout de son pouce et brisa la barrière qui s'offrait à ces lèvres. Il les fit bouger et ferma les yeux. Yuna surprise par ce contact, ne répondit pas tout de suite. Plus il continuait, plus elle s'y a habitué et intensifia ce baiser. Elle mit ces bras derrière sa nuque et il déposa délicatement ces mains sur ces hanches pour la rapprocher encore plus de lui.

Son premier baiser fut doux et délicat. Il n'était non brusque. Ils se détachèrent à contre-chœur par manque d'air. Ils se regardèrent une énième fois et recommencèrent. Cette fois-ci ce baiser était beaucoup plus passionné. Félix demanda l'accès totale à sa bouche. Yuna entre ouvrit ces lèvres pour laisser passer sa langue. Ils engagèrent une danse entre leur deux bouts de chaires. Pendant ce deuxième échanges, Yuna pût sentir un sourire se formait sur le visage de Félix.

Après quelques minutes d'échanges, ils se détachèrent et se mirent à rentrer chez eux, main dans la main.

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