1 ans auparavant.
Il faisait froid.
Le vent me glaçait le visage, que j'essayais désespérément de cacher dans mon écharpe.
Le bus était encore en retard, et je commençais sérieusement à m'énerver.
Si ça continuais j'allais faire une hypothermie !!Le ciel était encore sombre, et j'étais seule à l'arrêt de bus.
Je sorti mes écouteurs et les brancha à mon téléphone.
Un peu de musique allait me détendre.
Au fur et à mesure que je me perdait dans mes pensées, la notion du temps disparaissait.
Je laissais la mélodie douce et triste envahir ma tête.
Pourquoi est-ce que j'écoute encore ce genre de musique si je sais que ça me fait pleurer ??
Mais je ne pouvais pas m'en empêcher.
Ma chanson du moment me donner de l'espoir et en même temps me serrer le coeur.Le refrain me faisait sangloter à chaque fois.
Des images me revenais en tête.
Si seulement on prononcait ces paroles pour moi, si seulement on tenais à moi... Je n'en serais pas là.
Le bus arriva plus vite que je ne l'aurais cru, et je sécha mes larmes avant de monter.Au fur et à mesure que le paysage défilait, mon estomac ce serrait.
Je m'étais levé avec un mauvais pressentiment le matin même.
Vous savez ce sentiment qui vous annonce qu'il y a un risque d'au moins 90 % qu'il se passera quelque chose de mauvais dans votre journée.Méfiante, je me fit la liste de tous ce qui pourrait mal tourner.
Qu'est ce qui se passe cette fois ? J'ai oublié qu'on avait un contrôle ? Non impossible j'aurais eu des nouvelles des filles à ce sujet. J'ai dû oublier de faire un devoirs alors...Non pareil, elles m'auraient prévenu. Alors où est le problème ? Qu'est ce qu'il va se passer cette fois ???
Puis mon coeur loupa un battement.
Ô la con.
Le rapport de stage.
Je me frappais le front violemment ! Je l'avais totalement oublié !!
Si ma prof voit que je ne l'ai pas...
Un soupir mélangé à un sanglot s'échappa de ma bouche.
Nickel, c'était pile ce qu'il me fallait ! Bravo Anna ! Dans le type boulet tu t'améliores de plus en plus.
Je mis ma tête entre mes mains. Qu'est ce que j'allais faire ?? Je ne savais pas mentir !!!
C'était la 3 ème fois que je l'oubliai cette semaine...
Tant pis.
Je posa ma tête contre la vitre et me résigna à l'idée que j'allais passer une journée (encore une fois) merdique.
Je cala mon sac entre ma tête et le verre pour amortir les vibrations de la route et posa mes jambes sur le siège à côté de moi.
Arrivée à la gare je descendis du bus, voulant continuer le trajet à pied malgré le fait qu'il pouvait aussi me déposer devant mon lycée.
J'avais envie de marcher.
Sur la route je regarda mes différentes playlist de musique. Mais aucune ne me donner envie.
Je ne savais plus quoi écouter comme chanson et ça me déprimait...
Je remis la musique que j'écoutais à l'arrêt de bus.Au bout d'un moment les larmes me remontèrent aux yeux, et cettes fois-ci elles coulèrent pour de bon.
J'en avais marre. Tellement marre.
Je ne voulais pas allez au lycée. Pas forcément à cause de mon rapport de stage (même si ça jouait).Tout simplement parce que je voulais être...seule.
Je voulais pouvoir pleurer toute les larmes de mon corps sans qu'on ne me juge. Sans que ne me dise "Anna tu as passé l'âge pour ça tu crois pas ? Grandis un peu !".
Ce genre de paroles me faisait tellement mal.
Pleurer me faisait me sentir si pathétique.
Alors je voulais être seule.J'étais frustré. Je ne savais pas pourquoi je pleurais et ça m'exaspérait !
Mais j'avais tellement envie de mourir.Petit à petit, mes jambes ralentissait le mouvement, jusqu'à s'arrêter totalement.
Qu'est ce que tu fais ? Tu es folle !Je n'écoutais cependant pas cette petite voix qui essayait de me résonner.
Mon corps était totalement bloqué.
Je pleurais beaucoup trop pour qu'on ne me voit comme ça au lycée.
Mais Je me sentais tellement seule.
Le refrain de la musique tournais en boucle dans ma tête."Just close your eyes,
The sun is going down.You'll be alright,
No one can hurt you now.Come morning light,
You and I, we're safe and sound..."Je voulais qu'on me rassure.
Je voulais qu'on me serre fort.
Je voulais qu'on m'affirme que tout irai mieux, et que je serai vivante, demain, après-demain, la semaine prochaine, l' ans prochain...Cette chanson était devenue une prière désespéré.
Mais les marques sur mon poignet me ruinaient cette espoir, et chaque soir je pleurais, et me demander si quand je me réveillerai je serai encore vivante.
J'avais tellement l'impression de mourir intérieurement.C'était devenu un enfer.
Les images de moi pendu ou me jetant d'un pont ne me quittait plus.
Tout les jours elles m'envahissaient et je n'arrivais pas à m'en débarrasser.
J'avais peur de mourir... pourtant une partie de moi m'imposait ce genre de choix, et il était plus fort que moi.
Je n'arrivais pas à m'en débarrasser.Je voulais tellement demander de l'aide. J'avais essayer de demander à mes parents d'aller voir une psychologue.
Ils avaient approuvé, mais ils ne l'ont jamais fait.
Je savais parfaitement ce qu'ils se disaient.
"Ça lui passera."
Mais c'était faux. J'avais besoin d'aide mais je n'arrivait pas à en parler.J'étais comme enfermé dans une pièce sombre, sans issue. C'était étouffant...
Je m'assis sur un banc et regarda dans le vide.
Je ne voulais plus bouger... Je voulais rester là pour l'éternité, à ne rien faire.Les minutes défilait sans que je ne m'en rende compte.
Mon téléphone vibra.
Je le regarda et vis un message d'une de mes amies." t'es où ???"
Mes yeux glissèrent doucement vers l'heure.
10h15.
Mon coeur loupa un battement.
Ça allait faire plus de deux heures que j'étais là !!Je me leva d'un coup totalement en panique. Qu'est ce que j'allais faire ?? La vie scolaire avait déjà dû prévenir mes parents de mon absence !! J'allais me faire démonter...
Je commençai à paniquer ne sachant pas quoi faire...
Est-ce que j'y retourne ?? Mais si j'y vais je vais me faire engueuler par les prof ! Jamais ils ne croiront à un retard de bus ou de train !!
Mais qu'est ce qu'il m'a pris ????Mon téléphone vibra une deuxième fois, mais plus longtemps.
Je baissai les yeux vers mon portable.Mon père m'apellait.
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Porté Disparue
Science FictionJe m'appelle Anna Herman, et aujourd'hui j'ai 19 ans. J'aurais put avoir une adolescence normal si ils n'avaient pas débarqué dans ma vie. Si ils ne m'avaient pas arraché à ceux que j'aime. Mutilation, viol, et agression. Ce sont les trois mots q...