- 𝖀𝔫𝔡𝔢𝔯 𝔇𝔦𝔪𝔢𝔫𝔰𝔦𝔬𝔫𝔰 - ʲⁱᵏᵒᵒᵏ -

Chapitre 2

Était il au moins pressé de revenir à l'école ? Dans son uniforme bien taillé qui ne lui avait manqué en aucun point. Le lycée, ce n'était pas une torture, cela lui permettrait de le voir. Jungkook, le petit brun aux allures réservées et à la voix douce. Les cheveux blonds de Jimin étaient un peu décoiffés sur sa tête mais il ne s'en préoccupait pas. La seule chose accaparait ses pensées était le son cadet. Il avait hate de le revoir et cela était ne certitude ancré depuis bien des jours. Ce jolie sourire, ce rire mélodieux qu'il reconnaîtrait entre mille.

Tout cela lui avait affreusement manqué. Mais ce qui lui faisait peur, c'était bien la réaction de ses camarades. Il était resté pendant trois mois même plus à l'hôpital. Peut-être qu'ici aussi on pensait qui s'était jeté d'un immeuble. Comment une personne pouvait elle se remettre en trois mois d'une telle chose ? C'était humainement impossible. Il mordit sa lèvre inférieur face à l'ambiance morbide qui régnait dans les couloirs.

Ils fixaient Jimin tel un revenant de l'au delà, un fantôme du passé dont il valait mieux se débarrasser. Cela le fit se crisper, son cœur battant plus vite d'un coup d'un seul. Tout sans exception se retournait à son passage, le regard tranchant, le dégoût peint sur le visage. Où étaient ses amis exactement ? Pourquoi ils réagissaient ainsi ? N'étaient ils pas inquiet de son état comme ils l'auraient fait à leur habitude? Pourtant rien n'était habituel depuis trois mois et Jimin ne semblait toujours pas vouloir avouer une vérité complexe. Rien n'avait de concordance, était comme s'il était dans un autre monde.

Il leur lança tout de même des regards noirs en retour, ayant une réputation à tenir. Il n'allait pas se laisser prendre par pitié, il n'avait pas besoin de tout ces gens pour continuer son chemin vers l'inconnu. Le choque, la tristesse, l'inattendu, la surprise, la peur, la pitié. Jimin voyait toutes les émotions possible et imaginable sur son passage ne le rassurant pas du tout. De base, il cherchait Jungkook alors il ne devait pas dévier de cet objectif primordiale. Il avait besoin de lui pour se sentir mieux car après tout, il illuminait toujours ses journées.

Tout semblait s'être figé sur place, le bruit s'évapora avec volupté. Tout ces regards braqués sur lui, cela avait le don de l'énerver plus qu'autre chose. Ce jugement injuste, cruel, qu'on portait pour se sentir mieux, se sentir supérieur. Se sentit important, se sentir exister. Jimin se rendait enfin compte de cette haine que lui même avait provoqué, de ce regard que lui même avait eu. De ce jugement fatal qu'il avait posté sur des personnes bonnes, bien plus bonnes que lui. Bien plus sage, plus raisonnable. Intelligente. Jimin n'était rien, et la mort semblait bien le lui faire réaliser.

"Vous avez un problème ?!" Cria t-il d'une voix sèche et agaçée.

Ils se retournèrent puis chuchotèrent entre eux, ne pouvaient ils pas juste arrêter ? Jimin sentait sa joie disparaître aussi vite qu'elle n'était arrivé, allait il tenir toute la journée ainsi ? On le considèrait réellement comme un bouc émissaire à présent. Il n'y avait pas besoin d'être un génie pour le constater. Cela frappa Jimin de plein fouet, et la réalisation semblait plus violente que ce camion a toute vitesse. Il faisait parti des harceleurs. D'un pas lourd, l'esprit plus que honteux, il marcha jusqu'à son casier.

"C'est une blague....?" Chuchota le blond en lâchant son sac sous le choque.

Son casier était remplis de gravures et était totalement bousillé. Des mots inscrits dessus, exprimant une haine certaine et inéluctable. Comment pouvait on dire cela à quelqu'un ? Jimin lisait alors toutes les gravures au stylo, tag, même au compa, Blanco, pierre et autres ustensiles. Cela lui donnait envie de vomir, c'était tout simplement horrible.

"Salope", " pd","T'as bien fait de creuver","sale pute à quoi tu sert ? ", " Sale port ", "pourquoi t'as survécu?", "Tu devrais te rejeter du haut de ton immeuble pourrit", " lâche", " suceur",
"sale chienne, t'as plus rien à faire dans ce monde "," ne revient jamais".