Five

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PDV Felix

Mes yeux étaient rouges, je le savais sans même voir mon reflet. Je venais de déverser un autre torrent de larme. En un plus d'un mois, je m'étais habitué à certaine chose mais la douleur restait logiquement toujours douloureuse.

Le chien des voisins n'arrêtait pas d'aboyer. Un bruit bien trop répétitif pour mes oreilles. C'étaient les seules voisins que nous possédions autour d'ici. L'une des rares fois où j'avais vu l'extérieur, j'avais aperçu leur grande bâtisse et leur horrible et minuscule chien.

Je ne connaissais pas le nom de la personne qui me retenait enfermer dans cette pièce sombre. Celle-ci ressemblait à une vieille chambre. Le papier peint se faisait vieux, certains morceaux manquaient à l'appel. Les volets étaient fermé, par obligation. J'avais déjà eu envie de les ouvrir, de respirer l'air extérieur qui rentrait dès qu'il ouvrait la porte. C'était les seuls instant où j'arrivais à respirer de l'air frais.
Un lit double place dans lequel je dormais rarement était disposé près d'une petite garde robe. La chambre était vraiment petite mais cela m'importait peu.

Un léger bruit de pas se rapprocha doucement de la porte. Ma gorge se serra avant que le son de la clé se fasse entendre. Il entra dans la pièce, un plateau à la main. Sur celui-ci, une assiette bien garnie était présentée, un  bibimbap (plat coréen généralement constitué de riz, de viande et de légumes qui sont assaisonnés plus un œuf).

Le repas devant moi me donnait l'eau à la bouche mais pourtant je savais qu'il ne m'était pas destiné. Il me souria et empoigna ses baguettes. Il attrapa chaques aliments devant mes yeux et mangea tout son plat ainsi. En empoignant son dessert, il commença à me raconter sa journée.

- Aujourd'hui, je me suis bien ennuié tout seul au travail, commença-t-il, heureusement que tu es la pour me tenir compagnie.

Il s'enfila toute sa part de gâteau en continuant son discourt lassant et répétitif.

- Tu as faim?

J'ai hoché faiblement la tête.

- Bien, je vais te chercher un petit quelque chose. Ne bouge pas, dit-il ironiquement

Il est vrai que mes mouvements étaient réduits. J'étais attaché sur une chaise possédant des accoudoirs. Mes poignets étaient lacées au bord de ceux-ci tandis que mes chevilles étaient lacées par le même type de corde au niveau des pieds de chaise.

Je n'étais pas toujours attaché ainsi, parfois, j'avais le droit de bouger dans la pièce mais généralement, quant il rentrait du travail, il venait me voir. Si une des choses dans la maison semblait avoir été bougée, je me retrouvait lacé à cette chaise qui me faisait affreusement mal au dos. Je ne pouvais même pas sortir de la pièce car celle-ci était toujours fermée à double tours. Perdu dans mes idées, j'ai fait pencher la chaise et celle-ci tomba, m'emportant avec elle. Un gros bruit sourd se fit entendre dans toutes la pièce. Je me suis mis à gigoter dans tous les sens.

- Que fais-tu? Demanda-t-il calmement en rentrant dans la pièce.
- Je suis tombé, géniais-je légèrement.

Il déposa ma pauvre boîte de conserve sur ma petite table de chevet.

- J'aime bien ta petite voix, faudrait que tu parles un peu plus, tu ne penses pas?

Je ne répondis rien.

- J'ai pas entendu ta réponse! Dit-il en haussant le ton
- O-oui ...
- Oui qui?
- Oui maître.
- Bien.

Il se pencha vers moi et me regarda.
- Tu es minable, heureusement que je suis pour toi, qui voudrait de toi? Un australien qui ne parle même pas correctement notre langue. Tu es une honte pour notre pays, c'est pour ça que tu dois rester ici avec moi. Les autres te feront du mal. Tu devrais me remercier.
- Merci maître, heureusement que vous êtes .

Il m'émit un sourire avant de venir m'embrasser le front. Il remis ma chaise sur ses quatre pieds et repris la boite de conserve. Il attrapa une cuillère et la trempa dans la boite de raviolis. J'ouvris la bouche légèrement et il introduisa chaque pâtes les unes après les autres.

De la sauce tomate coulait légèrement sur le coin droit de ma bouche. J'ai essayé de l'essuier avec mes mains, seul détail, elles étaient accrochées. Mon maître pris alors son doigt et remonta la coulée de sauce tomate jusqu'à mes lèvres. Il appuia sur celle-ci et je les ai entrouvertes. Il retira son doigt et remplaça la pression de celui-ci par la pression de ses lèvres. Il mouvait légèrement ses deux bouts de chairs rose mais je ne répondais pas. Je n'en avais pas envie. Je ne l'aimais pas, j'en aimais un autre. Quelques instants plus tard, il se retira. Il détacha mes membres de la chaise. Aujourd'hui, j'allais dormir dans "mon" lit.

Il était rapidement parti après m'avoir laisser en plant dans la chambre. Je me suis levé et je me suis légèrement étirer. Je me suis changée avec les vêtements qu'il m'avait donner durant la première semaine où j'avais séjourner dans la pièce. J'ai enfiler un jogging un peu trop grand et un tee-shirt ample. Je me suis allongé sur le lit et j'ai fermé les yeux.

Je me suis réveillé car j'ai sentis quelque chose m'enrouler, mon maître s'était blotti contre moi. J'eus envi de courir, de fuir et ce le plus vite possible. J'ai vérifié qu'il dormait bien avant de me décaler légèrement. Son téléphone ne faisait que vibrer et ça m'empêchait de dormir. J'ai tendu mon bras et j'ai attrapé celui-ci.

Message de meuf4:
On se voit quand ?

Message de meuf6:
Je travail jusqu'à 18h dm, viens me voir après, tu sais pourquoi.

Messages de Siyeon:
VRAIMENT?!
TU ME QUITES APRES TOUT CA!
T'ES UNE PAUVRE MERDE!
+34 autres messages

J'ai souris légèrement, approuvent le surnom "pauvre merde". Une idée me traversa l'esprit. J'ai ouvert son téléphone qui n'avait étonnamment aucun code. J'ai composé le numéro de Changbin, j'avais tellement halluciné à l'époque quand il m'avait donné son numéro de téléphone que je l'avais lu encore et encore jusqu'à le connaitre par cœur.

- Allô?
Mon cœur fit un bon, sa voix m'avait tellement manquée. Mon maître se mit à bouger légèrement sous les draps. Je me suis donc dépêcher de lui donner les informations que j'avais su obtenir en écoutant certaine de ses discutions.

- Je... Maison... Vielle... Blanche... Nord... Ville... Chien... Aide moi... vite.
J'avais raccroché paniquer.

- Felix, arrête de parler tout seul, dors, sinon tu seras puni.
J'ai déposé le téléphone à la même place que précédemment avant de me recoucher.

Without Your SmileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant