𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐋𝐔𝐄 𝐂𝐀𝐍𝐃𝐋𝐄

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𝐋𝐄𝐒 𝐏𝐇𝐑𝐀𝐒𝐄𝐒 𝐄𝐍 𝐈𝐓𝐀𝐋𝐈𝐐𝐔𝐄 𝐍𝐄 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐏𝐀𝐒 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐈, 𝐄𝐋𝐋𝐄𝐒 𝐕𝐈𝐄𝐍𝐍𝐄𝐍𝐓 𝐃𝐔 𝐇𝐈𝐆𝐇𝐋𝐈𝐆𝐇𝐓 𝐑𝐄𝐄𝐋 𝐃𝐄 𝐁𝐓𝐒 ; 𝐂𝐄 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐂𝐄𝐋𝐋𝐄𝐒 𝐐𝐔𝐄 𝐒𝐄𝐎𝐊 𝐉𝐈𝐍 𝐂𝐈𝐓𝐄.

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─Joyeux anniversaire,

Joyeux anniversaire,

Joyeux anniversaire à notre Seok Jinnieee,

Joyeux anniversaire ! Ouuuh ! Bravo !

Ils étaient là, tous, au bord de son lit.
Le garçon, lui, venait à peine de se réveiller. Sa petite sœur était penchée sur son visage clair, tandis que sa mère ouvrait d'une traite les longs rideaux voilés de sa chambre pour laisser entrer le jour et sortir la nuit. Au travers du vitrail de sa fenêtre, désormais à découvert, on pouvait constater que la rue était recouverte d'une épaisse couche de neige blanche matinale, offrant aux lieux une innocence ainsi qu'une douceur sans pareille en ce début de mois de décembre. Le père du jeune homme était également ici, lui aussi, portant fièrement le beau gâteau fruité de l'anniversaire de son fils. De grandes bougies bleues décoraient la pâtisserie, leurs flammes dansant à droite ou bien à gauche.

Avec le temps, certains instants deviennent plus vivaces.

Oui, aujourd'hui était le 27ème de Seok Jin et, pour une fois, il avait pu le fêter en famille. Malgré tout, il ne cessait de culpabiliser. Laisser les siens si longtemps le rendait terriblement triste et vide. En réalité, il aurait préféré ne jamais quitter le cocon familial. Le métier d'idol était loin d'être facile, et il l'avait bien compris, mais jamais il n'aurait cru que s'éloigner de ses proches deviendrait si dur pour lui, un garçon de base assez indépendant. Parfois, il en pleurait.

Gwacheon était sa ville natale, sa ville d'enfance. Et pourtant, il l'avait quittée si longtemps qu'elle lui semblait maintenant presque étrangère : les magasins dans lesquels, plus jeune, il se rendait n'existaient plus, avaient été remplacés. Le paysage avait perdu en intensité à ses yeux et même l'air lui semblait différent. Bien-sûr qu'il avait eu depuis son départ l'occasion d'y retourner, seulement, il ne s'était pas rendu compte à quel point elle avait changé. À quel point tout était moins magique qu'autrefois. Il pensait que lorsqu'il reviendrait, il retrouverait sa ville telle qu'il l'avait laissée. Mais il s'était trompé. Encore une fois, il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser. Il était rongé par les remords, mais parvenait toujours à se convaincre qu'il n'avait pas à se plaindre.

D'innombrables rencontres et adieux sont survenus dans le passé pour cet instant présent.

─Aller ! Souffle ! l'encouragea sa petite sœur alors que son père lui tendit la pièce montée.

Qu'est-ce qu'elle avait changé, elle aussi. Le jeune homme l'avait à peine vue grandir, et s'étonnait toujours de son intelligence ahurissante pour son âge. Il était fier d'elle et, au même instant, il se promit de l'appeler plus souvent au téléphone. Esquissant un début de sourire enjoué, il s'apprêta à souffler l'intégralité de ses bougies quand sa génitrice s'exclama :

─Oh ! Attends ! L'appareil photo ! Je reviens !

Elle sortit rapidement de la pièce tandis que la plus jeune vint se mettre sur les genoux de son aîné pour prendre la pose, récupérant par la même opportunité le gâteau des mains de son tuteur. Et, très vite, leur mère repassa le seuil de la chambre, un polaroid à la main.