Chapitre 1 : le sauveur

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Je cours à plein poumons dans le nuit d'encre noire. Aujourd'hui, c'est fini. J'ai pris ma décision. Je dois le faire, pour le bien de tous. J'entends quelqu'un qui me suit, mais je m'en fous. Personne ne pourra empêcher ce qui doit arriver. C'est ainsi. Des larmes coulent sauvagement sur mes joues mais je ne les sèche même plus. J'en ai assez. Je n'ai pas pris ma baguette, de toute façon, je n'en aurais plus jamais besoin. Je cherche une fenêtre ouverte. J'en trouve une dans un couloir du 6 ème étage. Plus je suis haut, mieux c'est. Je me mets debout sur l'appui de fenêtre et ferme les yeux. Le vent siffle dans mes oreilles. Je recule, un pied dans le vide. Soudain j'entends une voix brisée, désespérée :

- Ne fais pas ça, Potter !

Trop tard, j'ai déjà sauté.
Ça y est, c'est la fin. Voldemort ne tuera plus personne, à présent.

Alors que je pense m'écraser brutalement contre le sol, j'atterris dans un arbre. Les branches me griffent partout, j'ai l'horrible impression d'être dans le Saule Cogneur. J'ai une affreuse sensation au ventre, je crois que mes os sont cassés.

Finalement je retombe violemment à terre.
Je n'essaie même pas de bouger. Si j'ai fait ça, c'était pour en finir ! Pas pour souffrir encore plus !

J'ouvre les yeux, le ciel parsemé d'étoiles est splendide.

Soudain quelqu'un arrive en courant et me dit, haletant :

- Potter ! Ça va pas la tête ?!

- Tiens, Malefoy, ça faisait longtemps, dis-je en soupirant.

- Pourquoi t'as fait ça ? Tu aurais pu te tuer !

- Justement, c'est ce que je voulais.

- Et pourquoi ?

- Ce n'est pas ton problème. Et en plus, tu devrais être content, je suis hors état de nuire.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? T'es complètement taré ! me dit Malefoy avec des yeux exorbités.

- Me fais pas croire que tu ne voudrais pas que je meurs, Malefoy. On se déteste.

- Bien sûr qu'on se déteste ! Mais ce n'est pas pour ça que je voudrais que tu meurs !

- Ah bon ? Et pourquoi ?

- Je ne suis pas un psychopathe !

- Ce n'est pourtant pas l'impression que tu donnes.

Malefoy avait soudainement changé. Si son regard pouvait lancer des éclairs, je serais actuellement mort cramé.

Soudain il s'approcha et me mit un énorme coup de pied dans le ventre. Putain mes côtes ! Je grimaçai.

- Vas-y, continue, je ne peux rien faire de toute façon. Avec un peu de chance, tu me tueras.

Malefoy sembla se radoucir. Il s'assit un peu brutalement à terre et me tourna le dos. Je l'entendis renifler, ce que je ne compris pas. Malefoy pleurait ?

Non, c'était impossible.

Je soupirai.

- Tu ne pouvais pas me laisser mourir ? Pourquoi t'es là ?

- Je ne sais pas, c'est... quelque chose en moi qui m'a dit de venir.

- À vrai dire, tu n'as rien changé. J'ai mal calculé mon coup.

- Si je n'étais pas là, tu resterais là à mourir lentement et douloureusement.

- Justement, laisse-moi.

- T'es fou ? Tu crois vraiment que je vais te laisser là ?

- Oui.

- Eh bien tu rêves. Je vais t'emmener à l'infirmerie.

- Non, pas l'infirmerie, dis-je en soupirant.

Malefoy ne voulut rien savoir, il me prit dans ses bras tel une princesse et je grimaçai de douleur.

- T'as si mal que ça ? me lança le blond.

- Tu veux peut-être être à ma place ?

Je crus voir Malefoy sourire. Mais je rêvais sûrement. Il faisait noir dans le parc.

On arriva à l'infirmerie. Étonnement, Madame Pomfresh ne dormait pas, elle soignait quelqu'un.
Malefoy me déposa dans un lit et appela l'infirmière. J'avais mal partout et j'étais sûr que mes côtes étaient cassées.

Mais pourquoi était-il arrivé ? Il aurait dû me laisser mourir ! Et d'ailleurs, comment savait-il que je n'étais pas dans mon dortoir cette nuit ??

Madame Pomfresh vint près de moi. Malefoy allait partir mais je le retins.

- Attends, comment as-tu su que je n'étais pas dans mon lit en train de dormir ?

- Ce n'est pas ton problème, Potter.

Il avait retrouvé son masque de glace et son mépris habituel.
Il s'en alla après m'avoir fait un sourire narquois.

Madame Pomfresh soigna mes côtes brisées et mes os cassés et, malgré mon refus, je passai la nuit à l'infirmerie.




Je t'ai toujours aimé [Drarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant