Chapitre 7 : Tout Feu, Tout Flambeur

23 4 5
                                    

On pouvait observer un magnifique coucher de soleil sur l'horizon, c'est alors que l'homme au briquet se leva, et fit apparaître une flamme au creux de chacune de ses mains. Il commença à jongler avec et à chaque passage dans sa main droite, il dédoublait la flamme qu'il recevait. Lorsqu'il eut atteint une vingtaine de flammes dans les mains, il commença à les gober les unes après les autres. Après avoir fini de manger tous ses instruments de jonglage, il regarda le ciel et lança un rot qui s'enflamma sur deux mètres de hauteur. Une fois qu'il ne restait plus qu'une traînée de fumée, il déclara tel un Mr Loyal qui présente un spectacle :

"Bonsoir, mesdames et messieurs, petits et grands, humains et créature en tout genre ! Aujourd'hui exceptionnellement, le plus célèbre des dresseurs de feu est venu vous rendre visite. Ce petit prodige naquit dans les coulées de lave du Vésuve. Contrairement à tout homme vivant sur Terre, il possède une constitution physique totalement inédite. Son organisme est composé à soixante-cinq pour cent de feu. Il a navigué de cirque en cirque afin d'approfondir ses connaissances. Au cours de toutes ces années, il n'a cessé d'évoluer afin de devenir la plus grande flamme du monde. Et ce soir, il va vous présenter ses talents. Je veux un tonnerre d'applaudissements pour le Flambeur."

Tout le monde semblait surpris par sa demande sauf une femme qui s'était déplacée proche de la cascade d'eau, elle applaudit, ne voyant que personne d'autres l'applaudissaient, il réitéra sa demande ;

"Allez tout le monde, je veux un tonnerre d'applaudissements pour le Flambeur, le dresseur de feu !"

La Guerre commença à applaudir tout en engueulant les autres spectateurs : "Je vous laisse le choix soit vous applaudissez soit je vous coupe les mains. Je n'ai pas envie de passer deux heures sur un clown de cirque."

Tout le monde décida d'applaudir afin de voir la suite du show.

L'homme de feu dégaina son briquet et l'alluma en soufflant dessus. Il reprit sa voix normale et ajouta : "Bonsoir, tout le monde, je m'appelle le Flambeur, également appelé le dresseur de feu. Je suis né dans les flammes, en temps normal j'aurais dû mourir, mais par la plus grande des surprises, mon organisme s'est modifié dès ma naissance. Au lieu d'être composé d'eau, je suis composé de feu."

Il se dirigea vers le feu de camp et aspira les flammes jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques braises dans celui-ci. Puis d'un claquement de doigts, il relança le feu éteint, les flammes étaient d'une couleur rouge vif. Il fit un second claquement et les flammes devinrent d'un bleu hors du commun. Et pour finir, il applaudit une fois et le feu reprit son état initial.

Il fit une courte pause avant d'absorber de nouveau la flamme. Une fois, le feu de camp éteignit, il se mit au centre de celui-ci et d'un mouvement de main, il fit apparaître un feu de multiples couleurs, du bleu, du rose, du violet, de l'orange, du rouge, et même du blanc. Il se tenait toujours au milieu des flammes qui semblait lui caresser la peau tout en douceur.

Lilũ le regarda et dit d'une voix moqueuse aux trois autres cavaliers : "Et dire que vous pensez de moi que je suis tout le temps en chaleur, lui il a le feu au cul"

Cybere les regarda tous les deux et dit : "Impossible de vous comparer, vous êtes totalement différent."

La Guerre ricana d'un coup et dit : "le robot n'a pas compris la blague, il va falloir l'envoyer à la décharge". Il sortit une boite où il prit une drôle de cigarette et ajouta : "Tiens, pendant que tu y es avec ton feu, tu ne pourrais pas en profiter pour allumer mon pétard, vous me donnez mal à la tête.".

Tout à coup, le groupe se retrouva enfermé dans un cercle de feu ardent. Les yeux du dresseur de feu semblaient brûler de colère, et le Flambeur hurla : "Vous ne pouvez donc pas respecter le travail d'un artiste et ce n'est pas parce que vous êtes des cavaliers de l'apocalypse qu'il faut me prendre de haut. Je ne supporte pas qu'on s'amuse à saboter ce que je fais. Je ne vous ai pas manqué de respect moi quand vous vous êtes présentés alors respectez-moi !!!"

La température ne faisait qu'augmenter, l'air devenait de plus en plus irrespirable. D'un coup, le Flambeur parti en autocombustion. Sa colère semblait le consumer de l'intérieur, son corps n'était plus que flamme, jusqu'au moment où une pluie diluvienne déferla sur eux. Une femme, d'une douce voix, dit :

"Calme-toi, ce sont des ignorants. Ils ne pourront jamais comprendre ce qu'est l'art du spectacle."

L'homme de feu commença à se calmer et reprit une apparence normale. La femme fit disparaître l'eau d'un simple regard lui laissant la parole :

"Merci, Serena. Je m'excuse de m'être emporté. J'ai passé ma vie à être pris pour une bête et croyez-moi, les coulisses de mon premier cirque n'étaient pas belles. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de coups de fouet que j'ai pris juste pour émerveiller les spectateurs. Et si aujourd'hui je suis là avec vous, c'est grâce à Serena, elle a toujours été là lorsque je perds le contrôle. Il n'existe personne d'autre au monde possédant une place aussi grande dans mon cœur. Mais je sais qu'à l'heure actuelle, je n'exploite pas encore tout mon potentiel. J'ai donc décidé de continuer à m'entraîner afin de réussir à dompter ce feu en moi. Mais retournons au plus important, c'est l'heure du spectacle."

Le Flambeur s'éloigna de tout le monde, puis traça un cercle de feu autour de lui. Il commença par faire apparaître un cerceau de feu autour de son bassin et fait du hula-hoop avec. Après plusieurs minutes, il transforma son cerceau en trois autres de couleurs différentes. Il plaça le cerceau de feu bleu au niveau de son bassin, ensuite il fit tomber au niveau de ses genoux celui de couleur verte et d'un mouvement de main rapide il le remonta à son cou, le cercle de flamme rouge vif. Chaque flamme resplendissait, d'une intense lumière. L'ajout de trois vitesses de rotation différente provoquait un moment hypnotique, tel un charmeur de serpents devant son cobra.

Serena se leva et alla chercher une dizaine de quilles et lui lança la première, qu'il rattrapa. Au moment même du contact de sa main avec la quille, celle-ci s'enflamma d'un coup d'une couleur violette. Serena lui en lança une deuxième, qui s'embrasa d'un rose vif. Tout en gardant les cerceaux à la même vitesse, il commença à jongler pendant que son acolyte continua de lui envoyer des quilles. À chaque contact d'un nouvel objet à sa main, celui-ci s'enflammait d'une nouvelle couleur. Le spectacle était si apaisant, que l'on ne vit pas le temps passé. Après une dizaine de minutes, il commença à faire de la capoeira tout en gardant le contrôle de tous ses accessoires pendant une petite minute avant de cracher du feu afin d'y faire apparaître le mot FEU en lettres de flamme. Il fit une révérence avant de se décaler vers le feu de camp sous les applaudissements de l'assemblée.

Et au sol, on put voir un mot enflammé : FIN.

L'Eternelle OubliéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant