LE TRIO DE LA TRAHISON

Chapitre VII

Bien installée dans son bureau, elle prit sa tasse de café chaude, comme le font beaucoup de Sénégalais mais avant d'entamer le boulot, Oumou profita de quelques minutes pour passer un coup de fil à Khadija afin de prendre de leurs nouvelles et lui dire qu'elle passerait dès qu'elle aurait fini son travail.

A la pause, Medoune frappa la porte, une fois dedans, une conversation fut déclenchée:

-MEDOUNE : Bonjour ma chère amie !

-OUMOU : Bonjour, mon frère !

-MEDOUNE : Oui, on est plus qu'amis. J'espère que tu vas très bien.

-OUMOU : Très bien, Alhamdou !

-MEDOUNE : Hier pourquoi tu n'étais pas venue ? Etais-tu souffrante ?

-OUMOU : Non, j'étais à l'hôpital, très malade, le père de Khadija y avait été évacué.

-MEDOUNE : Qui est elle ?

Oumou lui expliqua leur relation; qu'elles allaient ensembles à l'école, que Khadija vivait chez elle où son père l'avait accueille et avait payé ses études jusqu'au Bac... Medoune baissa la tête signe de ccompatir à la douleur.

Il dit qu'il y avait un grand marabout qui pourrait le guérir. Et il comptait que Oumou aille le voir. Elle accepta de s'y rendre malgré qu'elle ne croyait pas aux guérisseurs. Mais tout était nécessaire pour que Baye Sidou se délivre de sa maladie. C'est ainsi que Medoune l'avait mise en rapport avec quelqu'un qui aura la tâche de la conduire chez le marabout.

A la fin de la pause, le directeur vint dans le bureau de Oumou pour voir l'évolution d'un dossier de classe qu'il l'avait confiée :
<< Bonjour ma lumineuse belle DRH bien habillée avec une telle merveilleuse beauté, tu mérites une augmentation de salaire.>> flatta le DG dès qu'il ouvra la porte.

-OUMOU: Monsieur le directeur, Bonjour !

-DG: Ma pépite adorée, je suis venu jeter un coup d'oeil sur un dossier que je veuille accélérer.

Avec ces mots, Oumou pensait directement aux paroles de Medoune qui lui avait dit que ce directeur est un pervers qui tapotait ses employées.

-OUMOU: Il ne fallait pas venir ici, vous pouviez juste passer un appel et je vous l'amènerai.

-DG: Ça me plaît de faire le tour de la banque et de frapper chaque porte pour regarder la structure, voir comment les gens travaillent... Je ne suis pas ce genre de DG qui reste dans son bureau et de tout commander. J'aime découvrir, moi-même, les choses. Vous voyez !

-OUMOU : Très bien, c'est excellent la manière dont vous travaillez ; vous êtes en train de montrer pourquoi on vous met dans votre poste, c'est vraiment mérité. Mais franchement vous voir ici, fermés dans mon bureau, ne me ferait pas plaisir. Je veux seulement qu'on entretienne des relations strictement professionnelles. Cela ne veut pas dire qu'on n'aura pas à s'échanger, par contre, à la sortie, nous pouvons nous parler. Une cetaine de personnes travaillent dans la banque, les points de vues sont différents. Donc, aidez-moi à maintenir ma bonne réputation. Excusez moi, si vous interprétez mes paroles autrement.

Du coup, Il prit le dossier en question et partit sans même ouvrir la bouche car, auparavant, personne ne l'avait jamais parlé de cette façon.
Quand il sortit, Oumou fit de mauvaises idées sur lui << Il vient dans mon bureau et s'est permis de m'appeler ma pépite adorée, d'apprécier mes vêtement. Donc, Medoune avait raison si je lui donnais un visage clair, il dépasserait les limites.>>

Le DG, 43 ans ans, très diplômé, a fait de longues études dans les grandes universités. Marié et père de trois enfants, il était gentil, sociable et ouvert à tout le monde. Il aidait les pauvres. Ses amis l'appelaient l'Homme Jovial, car il aimait tanquiner les gens. Il était tout simplement le meilleur.