Grains of sand

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Si nous avions été dans une histoire j'aurais pu dire que je me trouvais assis sur un rocher près de la mer, le bruit des vagues se cassant sur le rivage en formant de grands rouleaux avec de l'écume. Les mains dans la poche avant de mon sweat et le bout de nez rougi par le froid. Le vent soufflerait dans mes cheveux et des grains de sables portés par le vent fouetterait mes jambes. J'humerais l'odeur de l'océan tandis que l'air froid -presque glacial- et sec me transpercerait les poumons. Je regarderais l'eau reflétant partiellement la lune à cause du mouvement des vagues. Je distinguerais quelques maisons au loin sur les falaises à ma gauche.

Je m'imaginerais, ici, allongé avec toi. Ta tête sur mon épaule, tes doigts jouant avec les miens. Nos genoux pliés, les pieds enfoncés dans le sable encore chaud. Le ciel dans un camaïeu orange avec une touche de bleu. Un couché de soleil comme il en existe des milliers, des milliers aux quels j'aimerais assister à tes côtés, ma tête posée sur ton épaule ou bien l'inverse. Nos doigts toujours entremêlés, nous aurions ris aux éclats sans pouvoir nous arrêter. Ta tête bougerait dans tout les sens sur mon torse à cause de mon rire. Je passerais mes doigts dans tes cheveux pour les remettre correctement.

Tu serais désormais allongé sur mes jambes, tandis que moi j'aurais le dos contre le rocher sur lequel je serais assis et nous imaginerais. Je jouerais avec les quelques mèches blondes qu'il te resterait après une tentative capillaire que tu aurais faite quelques mois au auparavant. Tu aurais les yeux fermés et je détaillerais chaque trait de ton visage, chaque détail qui te rendrais unique. Je toucherais du bout des doigts le grain de beauté que tu aurais au coin de l'œil droit, je ferais glisser mon doigt jusqu'aux quelques tâches de rousseurs qui parsèmeraient ton nez et tes pommettes. Mes doigts finiraient leur parcours sur tes lèvres légèrement gercées par tes journées passées dans l'eau sur ton surf affrontant les vagues. Ton torse se soulèverait à une fréquence régulière, tes mains seraient liées et posées sur ton ventre. Je me pencherais comme je le pourrais -comme tu le saurais je ne suis pas vraiment souple- et je toucherais ton nez avec le mien. Un sourire viendrait prendre place sur ton visage et tu ouvrirais les yeux. Tes pupilles entourées de tes iris d'un bleu tellement clair qu'on pourraient le confondre avec du gris, me fixeraient.

Les étoiles brilleraient dans le ciel, le reflet de la lune ressemblerait toujours à une tache blanche dans l'océan.

Tu te redresserais -tirant ton pull par le même occasion pour le remettre correctement- et tu placerais tes genoux de chaque côté de mes jambes et tu poserais tes fesses sur mes cuisses. Tu passerais tes doigts dans mes cheveux les tirant vers l'arrière où tu placerais tes mains. Tu approcherais ton visage du mien et tu caresserais ton nez sur le bout du mien comme je l'avais fait juste avant. Nous rigolerions de nouveau, ton rire parviendrais jusqu'à mes oreilles, agrandissant le sourire que j'aurais plaqué sur le visage. Mes mains glisseraient sous ton haut et je caresserais avec mes pouces les muscles de tes abdominaux. Je placerais finalement mes mains sur la chute de tes reins, ou j'effleurerais l'élastique de ton caleçon. Je te serrerais encore plus contre moi alors que nos rires cesserons progressivement. Je verrais tes yeux briller et les miens seraient semblable aux tiens. Avec l'index d'une de tes mains libres, tu dessinerais un ligne imaginaire le long de ma mâchoire tout en frôlant ma barbe de quelques jours -que je ne raserais pas comme tu me l'aurais demandé, je serais plus sexy avec selon tes dires-.

Ton souffle chaud s'écrasant sur mon visage s'échapperait de tes lèvres entrouvertes. Nos regards ne se quitteraient pas, tu finirais par mettre ta main sur ma joue.

Le bruit des vagues en fond, le vent ferait s'agiter les quelques herbes se trouvant à quelques mètres de nous. Le ciel désormais presque totalement bleu nuit n'aurait plus que quelques reflets orangés foncé au loin. Il n'y aurait plus d'oiseaux dans les environs, du moins pas que nous pourrions voir. De la musique résonnerait, elle proviendrait d'un groupe de jeune à quelques centaines de mètres de nous.

Tu approcherais ton visage du mien et je ferais de même. Un frisson parcourrait toute ma colonne vertébrale. Mes lèvres toucheraient les tiennes après qu'elles se soient frôler.

Les nuages commenceraient à couvrir le ciel étoilé. Mes mains seraient toujours dans mes poches et mon regard serait toujours porté sur l'océan qui me ferait face.

Je te sentirais sourire contre mes lèvres et un léger soupire s'échapperait des miennes. Tu m'attirerais encore plus vers toi pour approfondir notre baiser. J'ouvrirais ma bouche pour accepté ton invitation, nos langues se rencontreraient.

Mon ventre ferait des siennes comme à chaque fois que je serait avec toi. Une chaleur se propagera dans le bas de mon ventre tandis que notre baiser sucré -à cause des bonbons que nous aurions mangé un peut avant- deviendrait de plus en plus intense. J'aurais les yeux toujours fermés et toi de même. Mes mains toujours sur tes reins prendraient place sur tes fesses et je te porterais pour te coller encore plus à moi.

Les lumières du phare éclaireraient vaguement la mer et les bateaux qui sortent la nuit.

Je lâcherais tes lèvres pour embrasser ta joue -à la commissure de tes lèvres-, puis ta mâchoire que tu aurais rasée il n'y a pas très longtemps vue les quelques coupures qui s'y trouveraient. Je descendrais jusqu'à ton cou pour continuer mes baisers. Je prendrais un malin plaisir à y laisser une trace violacée juste pour t'embêter. Tu laisserais quelques gémissements t'échapper et un soupir d'aise. J'enfouirais ma tête dans ton cou et je sourirais contre celui-ci, je serais sûr que tu le sentirais.

La chaleur de ton corps réchaufferait le mien comme il ne ferait pas très chaud ce soir d'automne. Je relèverais mon visage vers toi où je verrais tes yeux brûlants de désir et je fondrais de nouveaux sur tes lèvres. Mes mains de nouveau sur tes hanches, l'une des tienne serait placée à l'arrière de ma tête tandis que l'autre serait sur mon torse. Nos langues danseraient ensembles. Ta main parcourrait mon torse au dessus de mon pull. La chaleur de mon corps augmenterait de plus en plus. Ta main passerait sous mon haut et tu continuerais l'exploration de mon torse que tu aurais pourtant déjà parcouru mainte et mainte fois.

Les yeux toujours fermés je te ferais basculer pour que tu te retrouves allongé dans le sable -moi au dessus de toi-. Nous continuerons à nous embrasser, le souffle court, les mains baladeuse et brûlants de désir.

La nuit serait totalement tombée, les seules lumières qui nous éclaireraient seraient celles du phare et le lampadaire à une dizaine de mètre de nous.

Quelques goûtes de pluie viennent s'échouer sur mes joues.

Je prendrait ensuite appuis sur mes avant bras pour me séparer des tes lèvres. La respiration saccadée et les joues rougies par la chaleur nous nous regarderions dans les yeux tout en souriant.

Je me pencherais vers ton oreille pour te souffler un je t'aime, bien fleur bleue comme on les aime mais que je penserais sans l'ombre d'un doute. Tu me répondrais d'un chaste baiser qui voudrait en dire tout autant.

Le vent soufflerait de plus en plus fort, le ciel serait de plus en plus gris et la pluie de plus en plus forte.

Je me dégagerais d'au-dessus de toi et je me lèverais tout en t'aidant à ton tour. Je prendrais ta main et enlacerais mes doigts aux tiens. Nos baskets dans notre main libre nous marcherons jusqu'aux escaliers pour sortir de la plage et regagnerions la route qui mènerait à la ville. Nous quitterons le sable et la mer, dans la pénombre de la nuit, sans nous retourner. La lune se refléterait sur l'eau, les étoiles brilleraient dans le ciel et le vent soufflerait.

Je serais désormais trempé, assis sur le rocher où j'imaginerais notre histoire. La pluie s'abattrait sur le sable laissant apparaître de petit cratère, des ronds se formeraient sur l'eau. Je lèverais mes fesses du rocher et je marcherais jusqu'à chez moi sans regarder derrière moi -comme je l'aurais fait avec toi- sous les goûtes de pluie.

Mais nous ne sommes pas dans une histoire.

Anolila.

Ceci est ma première histoire courte, et mon premier bxb. Elle est loin d'être parfaite mais j'ai pris un grand plaisir à l'écrire.

grains of sand (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant