Dis moi, Thomas!

La famille Jonhson

Cela allait bientôt faire une demi-heure que Thomas scrutait l'horloge accrochée au mur.
Il s'était assis sur son fauteuil en velours rouge préféré, celui où son père lui racontait des histoires avant d'aller dormir.
Patiemment il attendait le retour de ses parents, monsieur et madame Johnson.
Cela allait bientôt faire deux jours et demie qu'ils étaient partis et ils manquaient terriblement à Thomas, lui qui ne supportait vraiment pas la séparation.
Il essaya alors de se remémorer ce que ses parents lui avait dit avant de s'en aller...

-Thomas on y va. Tu peux venir nous dire au revoir mon chéri? Demanda Anna Johnson, sa mère.

-Vous partez? Où ça!? Demande a-t-il à son tour, en déboulant dans les escaliers du premier étage.

Son père, Mathieu Johnson, s'approcha de lui et s'accroupit doucement près de son fils.

-Écoute fiston... Ta mère et moi avons une affaire quelque peu... urgente, à régler. Donc essai de ne pas trop poser de questions car tu ne pourrais pas comprendre. Et puis tu saura tout  en temps voulu, lorsque tu aura atteint ta maturité, lui murmura son père.

-Mais pourquoi c'est si important? Je veux savoir moi! Je suis votre fils, donc j'ai le droit! S'impatienta le jeune garçon.

-Et bien... dans la vie il y a des choix à faire et ils ne sont pas tous facile. Souvent, nous devons prendre des risques pour les autres et c'est pour cela que ta mère et moi devons partir. Mais plus tard mon petit Thomas, tu comprendras, c'est promis, lui dit Anna.

-D'accord... Mais du coup pendant combien de temps vous ne serez pas là?

-Vu la gravité des événements, normalement 3 jours. Peut-être 4 si la situation empire... Répondit Mathieu en lançant un rapide coup d'œil à sa femme.

-Quoi!? 3 jours? Mais vous ne partez pas si longtemps généralement! S'écria Thomas alarmé.

-Tiens-toi à ce qu'on t'a dit mon grand. Dans la vie rien n'est gratuit et il faut toujours savoir payer le prix cher. Et puis, tu sais, trois ou quatre jours ce n'est pas grand-chose. Tu verras que le temps passe très vite avec Madame Bajard, le rassura son père.

-Ah non pas la vieille Bajard! Ce n'est qu'une vieille peau, dans de vieux habits qui sentent la vieille!

-Mais dis-moi ce que tu es grognon aujourd'hui! Tu devrais être content qu'une personne prenne la peine de te surveiller... Lui dit son père en rigolant de bon cœur.

-Oui si tu le dis... grogna-t-il.

-Bon je ne voudrais pas te presser mais si on ne part pas maintenant... tu sais où..., on risque d'être vraiment en retard, dit Anna à l'attention de son mari.

-Oui bien sûr, on peut y aller maintenant répondi Matthieu en se relevant.

Puis Anna se retourna les larmes aux yeux vers son fils.

-Prends bien soin de toi mon chéri. Tu vas me manquer...

-Toi aussi maman! Je t'aime de tout mon cœur, lui dit Thomas en reniflant.

-Tu vas aussi me manquer mon fils. Je penserai à toi. Et essaies de ne pas trop faire tourner la "vieille" Bajard en bourrique! Commenta son père avec un sourire mesquin.

-J'essaierai... mais je ne te promer rien! Dit le jeune garçon a lui rendant son sourire joueur et en le serrant aussi fort que ses bras le pouvaient.

Ses parents s'éloignèrent alors tandis que Thomas faisait de grands signes de bras en guise d'au revoir.

Voilà tout se dont il se rappelait du haut de leur départ. Jamais il n'avait été aussi anxieux lors d'un départ de ses parents, ce qui arrivait pourtant souvent.
Mais là, c'était différent. Il ne savait pas pourquoi, mais il était horriblement inquiet cette fois-ci...
Et il y avait de quoi l'être, car tout ça n'était que le début...