Chapitre 1

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Nous sommes rentrés en France depuis maintenant un peu plus de trois semaines. Dans 5 jours c'est la rentrée et je n'ai qu'un mot à dire : enfin ! Je commence vraiment à m'ennuyer à mourir et pendant que tous les jeunes de mon âge désespèrent de voir la rentrée arrivée à grand pas, moi je me réjouis chaque jour un peu plus. J'ai tellement hâte de sentir mon cœur s'emballer quand sera venu le moment de consulter les listes de classe et de savoir avec qui j'allais passer toute cette année scolaire. Pour une raison mystérieuse les rentrées sont pour moi un jour de complète euphorie. J'adore m'organiser des jours à l'avance pour préparer chaque petit détails allant des vêtements que je porterais au nombre de crayons que j'aurais dans ma trousse.

Comme je suis à l'internat je vais au lycée la veille de la rentrée pour y emporter ma couverture, mes draps, mon oreiller, ma valise... C'est en général à ce moment là que je découvre qui sera ma colocataire pour le reste de l'année. J'ai envoyé une lettre au directeur de l'internat pour demander à être avec Ève même si elle rentre en terminale et moi en première. J'espère vraiment que mon vœux va être pris en compte, ce serait vraiment génial de passer autant de temps avec elle. Ève me manque énormément je ne l'ai pas vue des vacances. L'absence de cette petite boule d'énergie pleine de joie de vivre laisse un grand vide dans ma vie de tous les jours.

Nous n'avons pas pu nous voir ni nous appeler car ni l'une ni l'autre n'avions de réseaux. Les seules nouvelles que j'ai eu d'elle pendant ces deux longs mois m'ont été communiqués par une carte postale d'Australie où elle me raconte ses innombrables aventures avec les kangourous, les piranhas et toutes les autres bestioles dangereuses qu'elle a pu croiser.

De même l'unique preuve pour elle que je n'étais pas morte a été la carte de Cuba que j'ai pu lui envoyé directement en Australie.
Elle rentre demain en France et mon impatience folle de la revoir commence à se faire ressentir. Je songe à nos soirées cocoonings que nous allons pouvoir organiser le week-end pour nous faire découvrir à l'une et à l'autre les aventures en Australie et les plages paradisiaques de Cuba.

Cela fais maintenant une heure que je suis réveillée et que je rêvasse dans mon lit. Il est dix heure et il est temps pour moi de me bouger pour aller me préparer. Je me regarde dans le long miroir incrusté dans mon placard. J'aime plutôt bien mon corps , je suis grande pour une fille mais ça ne me dérange pas plus que ça, je suis assez fine mais j'ai pris, depuis peu, un peu de gras dans les fesses et j'en suis contente, je commence à avoir un corps de femme. Mon seul et .unique, mais pas des moindres, complexe est la taille ridiculement petite des mes seins. Je ne remplie même pas un soutien-gorge taille A. J'en ai parlé à ma mère mais celle ci ne veux rien entendre et trouve ça parfaitement normal pour mon âge. Cependant j'ai pris une décision, dès que l'âge me le permettra et si entre temps ma poitrine n'a pas pris de volume je ferais de la chirurgie esthétique. Mais attention je ne veux pas des deux obus comme les stars de télé réalité je me contenterais d'un B moyens. J'en ai aussi parlé à ma mère et étonnement elle est d'accord mais c'est sûrement parce qu'elle pense qu'à ma majorité j'aurais complètement abandonné ce projet.

Après m'être habillée je descend tranquillement prendre mon petit déjeuner. Je n'ai rien à faire aujourd'hui et je compte bien utiliser ce temps de repos pour commencer le livre que je suis aller chercher à la bibliothèque hier. C'est un roman de science-fiction sur l'univers écrit par un auteur que j'adore.

Trop occupée à penser à mon nouveau récit tout en faisant tourner la cuillère dans mon bol de céréales, je n'entends pas mon frère descendre les escaliers et se mettre silencieusement et sournoisement derrière moi..

- BOUUUUH ! M'hurla-t-il dans les oreilles

Je me retournais brusquement en essayant de cacher l'immense frayeur que je venais d'avoir. Ce connard pleurais de rire que sa blague, plus que douteuse, est si bien marchée.

- Roooh ça va me regarde pas comme ça on dirait que t'as vu un fantôme. Rajouta- t'il en continuant de rigoler comme un demeuré.

Sortant de ma torpeur je me jetai sur lui dans un cris de rage mêlé d'un fou rire que j'avais bien du mal à cacher.
Mais avant que je puisse l'atteindre il me retourna brusquement en me tenant les bras derrière le dos.
- Heee ! Mais c'est pas du jeu ! Criai-Je à son encontre. C'est pas parce que tu fais du judo que tu dois te servir de tes prises sur moi !
- Alors ptite soeur tu admets ta défaite ? Tu reconnais que je suis le plus fort ? Me dit-il en resserrant sa prise sur mes bras.

Je commençais vraiment à avoir mal.

- Ok... ok... je me rends tu me fais mal là. Renonçais-Je a contre cœur.
- Ah merde! Je t'ai fais mal ? Me dit-il en examinant mes bras sous toutes les coutures. Je suis vraiment désolé...
- T'inquiète pas c'est passé mais pense à serrer un peu moins fort la prochaine fois, j'ai pas envie de perdre un bras tous ça parce que mon imbécile de frère ne sait pas maîtriser sa force. Lui dis je en lui faisant un câlin pour lui montrer que je n'étais pas fâchée.

Et oui c'est toujours comme ça entre nous. On se chamaille, sa dégénère, on s'excuse et on se pardonne. J'adore mon frère même s'il peut se montrer un peu brusque parfois il tient beaucoup à moi et s'excuse directement si il voit qu'il est allé trop loin.

- Bref, Blanche ce n'étais pas pour ça que j'étais descendu te voir à la base...

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