Alternate (en cours d'écriture)

Jour J

Un brouillard dans ma tête. Je sentis mon corps partir, comme si je m'évanouissais. A travers mes paupières closes, des flashes de lumière colorée m'éblouissaient. J'avais l'impression de me retrouver dans un kaléidoscope géant. Tout était flou et difforme, et étrangement lent. Ma tête me faisait de plus en plus mal et je crus que je n'allais pas survivre.
...Un !

Toutes ces illusions s'arrêtèrent net. Je venais de finir mon compte à rebours et je vis avec surprise que j'avais réussi. Je me retrouvais au même endroit, mais trois mois plus tôt. La machine était en parfait état et le bâtiment dans lequel elle était aussi.
-Qui est-ce qui a parlé ?
Je connaissais cette voix, je l'avais déjà entendue quelque part. Je regardais autour de moi pour trouver une cachette. Il ne fallait pas que l'on me voit, cela risquerait de déranger mes plans. Enfin, si on peut appeler ça un plan.
Un grand homme jeune, cheveux blonds, traversa la pièce en cherchant du regard. Je ne savais pas à quel moment j'avais atterri, mais je savais que cet endroit n'allait pas tarder à être détruit.
Il ne fallait pas que je me retrouve au mauvais moment, au mauvais endroit. Mais, en fait je ne savais pas où aller. Je ne savais pas quoi faire, j'étais totalement perdue, mais je ne devais pas me laisser emporter par la  panique. Il fallait que je me cache dans un endroit où je ne risquais rien et que j'attende le bon moment. Voilà, c'était simple. Je regardais autour de moi et vis une pièce qui semblait petite et peu utilisée. Personne. Je courais me glisser à l'intérieur quand j'entendis des cris. Mon cœur, qui déjà battait beaucoup trop fort, failli se rompre. J'étais terrorisée. Je m'avançais quand même pour observer, et je ne vis rien. Quelqu'un hurlait de douleur, c'était atroce de l'écouter. Au bout de quelques secondes, les gémissements cessèrent. Plus aucun bruit. Sauf un petit claquement. Qui s'approchait de plus en plus. Je finis par voir une femme à la peau bleue, chauve et dont certaines parties du corps étaient mécaniques. Elle avançait d'un pas décidé vers la machine à voyager. Elle fit des mouvements que je ne pouvais pas apercevoir mais, étrangement, je sentais qu'elle préparait un mauvais coup. Quelle idiote ! J'aurais dû me renseigner avant de partir sur un champ de bataille. Comment pouvais-je changer l'histoire alors que je ne la connaissais pas ? Mais avant que je puisse finir de me lamenter, des milliers d'explosions retentirent de partout. Soudain, quelque chose frappa le toit et explosa à quelques mètres de moi. Des débris me tombèrent dessus et en un instant, la lumière du jour disparu. Une douleur intense monta dans ma jambe gauche. Je ne pouvais plus bouger, j'étais coincé sous des décombres et une guerre allait commencer juste à côté. A force d'acharnement, je pus enlever les pierres qui me bloquaient la vue. Je regretta très vite. Devant moi, assis tranquillement, se tenait la personne que je haïssais le plus. Il était là, en armure dorée, attendant de pouvoir finir son travail sous les yeux horrifiés de ses ennemis. Heureusement pour moi, il ne m'avait pas vu. Malheureusement pour moi, je l'avais vu.
Ma jambe était toujours coincée, et me faisait atrocement mal. On aurait dit un cauchemar. J'étais sur un champ de ruines, où une guerre improbable allait se produire, avec un vaisseau alien au dessus de nos têtes. Et le pire, c'est que je me retrouve coincée au milieu de tout ça. Un mouvement à ma gauche. Trois hommes, dans leurs plus beaux costumes, se rejoignirent pour faire face à leur ennemi commun. Une sorte de discussion commença, mais fut vite remplacée par des combats. Je les avais déjà vu se battre, mais là, c'était irréel. Ils étaient tellement complices, proches, mais impuissants face au titan. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter, ni dieu, ni légende, ni technologie. Même lorsque que cette légende finit par accéder au digne pouvoir, Thanos était inlassablement plus fort. Assister à ces combats au plus près possible était un rêve avant, mais maintenant je le regrettais. Je me voyais coincée à cause de ce rocher, à observer la mort de mon idole sans pouvoir rien faire, encore. Ou bien mourir d'une balle perdue ou d'un de ces monstres.
Alors que tout semblait perdu, dans ce silence intense, une voix inattendue le brisa. Des centaines de cercles oranges ouvraient des portails aux héros disparus tout autour de nous. En un instant, la situation se renversa. Tous étaient de retour pour prendre leur vengeance.