Le calme règne. La surface ondule légèrement, calmement, avec mille et un reflets de lumières. La beauté de ce calme m'époustoufle et m'inspire. Je la regarde encore un peu. Le contraste avec le gris des cieux rend le tout étrangement lumineux. En m'attardant à regarder les nuages, je remarque que chacun d'eux a une forme, une taille, une couleur bien différente de celle des autres. Chaque nuage est unique. Pourtant ils se mélangent pour ne former qu'une masse de coton couvrant le ciel bleu et le rendant grisailleux. Peut-être le ciel est-il triste en ce moment ? Peut-être se cache-t-il derrière les nuages en attendant de retrouver sa joie et son éclat... Les nuages bougent doucement, se déplacent, font comme une danse, une ronde silencieuse au-dessus de ma tête. Le vent froid mais léger souffle tout autour de moi. Il doit souffler sur les nuages aussi, pour les aider à avancer... Si je regarde encore autour de moi, je remarque que je ne suis pas seule. Que tout vit autour de moi. Des oiseaux, des arbres, des insectes ? Oui même des insectes... toutes ces vies autour de moi, habituellement je ne les verrais pas mais aujourd'hui j'y prête attention, juste un peu. Remercions-les de vivre car la vie peut-être aussi dure que belle mais jamais facile. Toujours complexe même dans ce que l'on pense être la facilité. J'attends tout en écrivant avec une patiente impatience que le calme soit brisé... si j'écoute bien tout autour ce n'est pas le calme total mais... j'attends quelque chose de bien particulier. En attendant j'observe encore la surface onduler et le paysage s'y refléter, de façon trouble et bien plus mystérieuse, plus intéressante que la réalité. Y a t-il un autre monde vivable où tout est trouble, calme et silencieux comme cela ? Pourrai-je le visiter un jour ? Pas y vivre non. Les sons me manqueraient. La musique me manquerait. La musique de la vie. La musique de cette vie qui n'est pas mienne mais que je m'approprie pour un temps indéterminé. Je l'espère pour cent ans ou plus mais c'est elle qui décidera du moment où elle me laissera. En attendant il faut que je profite à tout prix de ce qui m'est donné j'en ai conscience. De chaque petit instant comme celui-ci, de chaque morceau de bonheur comme de malheur. Le bonheur n'arrive pas sans le malheur sachez-le. Bon. Eh bien. J'ai beau attendre rien ne vient. Je suis arrivée trop tard je crois bien. Ce n'est pas grave je reviendrai une prochaine fois. Je reviendrai pour revoir la sur-beauté qui se fait attendre jusqu'à ce qu'elle se montre. Pour arriver à ce que l'on veut dans la vie, il faut persévérer. Encore. Encore et encore. Encore et encore et encore. Ce n'est jamais suffisant tant que l'on a pas réussi à atteindre son but. Nous y arriverons tous j'en garde l'espoir et la conviction. Nous arriverons tous à réaliser nos rêves même si c'est dans un million d'années je le sais. On apprend de la vie chaque jour comme on apprendra de la mort aussi. On ne peut pas la mettre sur pause alors arrêtons-nous parfois et admirons-là. Ce n'est pas du temps perdu, la preuve : j'ai pu coucher ces pensées pendant un instant. Des pensées que pour toujours je garderai.
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Pensées fugaces couchées sur le papier
PoetryPoème imaginé le 28/12/2018 Pas de plagiat s'il vous plaît Hâte de pouvoir lire vos retours !