Chapitre 37

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[Ce chapitre raconte le point de vu de T/p, c'est donc pour ça qu'il est plus court.]

~PDV T/p~

J'étais dans un monde à part, quand soudain, j'ai commencé à sentir mon corps de nouveau. Je sentis d'abord mes doigts. Ils étaient redevenus comme réels, je ressentais des picotements, comme des "fourmis". Parfois ça chatouille un peu, mais parfois ça fait tellement mal que vous avez l'impression que vous allez perdre votre bras.
Puis, cette douleur, je l'ai ressentie à plusieurs endroits de mon corps, comme s'il se réveillait, mais ne bougeait pas.
J'avais beau, en y mettant toutes mes forces, essayer d'ouvrir mes paupières, de bouger ma main, de remuer ma langue, rien ne se passait.
Ça me rendait dingue !
Je me suis alors mise à pleurer, à hurler intérieurement.
J'étais dans une prison, seule.

Tout d'un coup, quelque chose d'inhabituel se passa.
J'entendis quelqu'un parler. C'était d'abord un son vague, puis une voix.
Je décida d'attendre un peu pour que mes oreilles "s'adaptent".
De toute façon, je ne pouvais rien faire d'autre.
Entre temps, je scrutais le moindre son. J'étais comme ses héros de film qui découvrent la chose importante du film: Ali Baba entrant dans la caverne, Harry Potter qui découvre ses pouvoirs magiques, Cendrillon émerveillée devant son carrosse,...
Chaque son pour moi, était un trésor.

De l'extérieur je devais être un poker face, le fameux visage impassible, impénétrable. Je ne devais pas trop être expressive, c'est le moins que l'on pouvait dire.

J'analysa rapidement l'environnement qui m'entourait.
Il y avait des bips réguliers, une respiration qui était sans doute la mienne. J'entendais aussi un vague brouhaha de voix.

???: Bonjour Docteur.

QUOI ?! Je suis à l'hôpital ?!

Plusieurs personnes entrèrent dans la pièce où je me trouvais. Je pouvais comprendre qu'on parlait de moi.
Apparemment mon état était stationnaire: pas mieux, mais pas non plus moins bien.

C'est à ce moment que j'entendis le mot "coma". Ça me fit un choc.
Coma, ça veut dire qu'on est mal en point.
J'ai vu dans les films, que quand on annonce que quelqu'un est dans le coma, tout le monde se met à pleurer, s'écrouler, hurler, à donner des coups de poing sur le médecin,... J'ai tout de suite pensé à Youngkyo, et à papa et maman.
Savaient-ils que j'étais dans la coma ?
Bien sûr qu'ils savaient.
Youngkyo avait-il déjà mis son poing dans la tête du Docteur ? Ça aurait bien était son genre. En pensant à ça, je souris. Intérieurement bien sûr, extérieur poker face.

À quel stade du coma étais-je ? J'eus mal pour ma famille.
Moi, je ne me rendais pas compte que j'étais dans le coma, alors ce n'était pas si mal après tout.

Je voulais savoir depuis combien de temps j'étais là, dans le coma. Malheureusement, puisque l'on ne m'entendait pas, c'était difficile de convaincre les personnes présentes de me le dire.
Je me concentra très fort, et à un moment quelqu'un demanda quel jour nous étions.

???: On est jeudi.

Ça ne m'avançait pas trop.

???: Jeudi 4 septembre.

Ça fait donc 2 jours que je suis dans le coma ? Ça aurait pu être pire.
Puis, je m'imaginais l'état dans lequel maman, papa, et Youngkyo devaient être. Je ne souhaitais alors, plus qu'une chose: leur dire que j'entendais de nouveau, que ça allait bien se passer, que je pourrai sûrement leur parler bientôt.

J'attendis donc toute la journée.
Pour passer le temps, je dormais, je pensais, j'écoutais. J'attendais.

Un moment, j'entendis des pas. Un souffle se rapprocha de ma peau.

???: T/p...

Youngkyo! Si seulement je pouvais te prendre dans les bras... Te parler...
J'espère que tu vas bien et que tu ne souffres pas trop...

Youngkyo:...

[Ce chapitre a été inspiré par le livre "La chambre des merveilles" de Julien Sandrel.]

Ad¤pti¤nOù les histoires vivent. Découvrez maintenant