Le voile s'est posé sur son quotidien.
Ses sens se sont effacés [soudainement.
Son regard morne ne distinguait plus rien.
Il perdit l'odorat et l'amusement.
Le pire fut le goût, les mets se dénudaient.
La saveur de ses désirs avait disparu.
Le laissant las, si seul face à lui, dépourvu
De tout ce qui autrefois lui [apparaissait
Nécessaire. Était-il encore en vie ?
Seul le toucher, prétendait l'affirmer.
Comme une lourdeur que rien [n'assouvis,
L'ombre de son corps s'allongeait sur [son coeur.
Et de son trépas il trouvait désarmé,
Le sommeil qui le sortait de sa torpeur.
