ACTE I
Au salon Des illusions
C'est un salon, la pièce est sous forme de trapèze-rectangle : de sorte que le côté cour fasse angle avec la scène, le côté jardin est quant-à lui perpendiculaire à la scène.
Nous sommes dans le salon des Destutt, le 25 février 1780. Le salon est du style Louis XV. Au centre une table-basse avec un lit de repos en ottomane et des fauteuils en tapisserie rose. Au plafond, un lustre. Côté jardin, une cheminée en marbre blanc. Côté cour, au plus proche de la scène un grand miroir doré et plus éloigner de la scène une double porte. Au fond à gauche une porte et au milieu une gravure guerrière.
Tout est propre, rangé et ordonné.
Mathieu seul, s'affaire dans le salon, court d'un objet à l'autre, l'examine, le nettoie, recommence. Il passe devant le miroir, s'arrête brusquement et se regarde.
Scène 1 MATHIEU, puis domestique
Mathieu s'interrogeant
Qui est-ce que cet homme dans mon ample miroir ?
Il est sans liberté, mais rempli de devoir.
Ces charges sont très grandes, mais son âme est parfaite !
Sa pensée n'a d'ailleurs, jamais été distraite,
Toujours calme, patient ; tout ouïe de chaque maux,
De chaque commérage, des derniers animaux.
Il n'est pas rancunier, toujours à s'effacer
Aux profit des voisins, sans jamais s'agacer.
C'est un homme d'esprit n'en faisant jamais trop
Pour que chacun comprenne l'ensemble des propos.
Est-ce qu'il serait enviable ? Non, je ne le crois pas.
Au fond, il est trop triste, il attend son trépas,
Car, quand il est tout seul, il reste irrésolu.
Étranger de lui-même, debout il ne tient plus.
fait quelques pas en arrière, tombe, mais se rattrape à la chaise présente derrière-lui.
Domestique, entre
Monsieur le marquis, vos hôtes sont présents.
Mathieu
Je ne les veux absents, pas plus d'un seul instant.
Domestique sort
Ah enfin, voici mes affectueux amis,
Je ne pouvais attendre l'entretien promis.
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Suis-je ?
General FictionQuand deux âmes sont piégées Dans un seul et même corps L'amour pourra délivrer L'être de son cruel sort