Chapitre 3

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J'étais plongée dans le noir le plus profond, il m'était totalement impossible de voir ou encore de bouger. Si je n'étais pas consciente de ma propre respiration, j'aurais pu croire à ma propre mort. Mais, cependant, si j'étais bel et bien vivante, où pouvais-je bien être et pourquoi je ne pouvais ni voir, ni bouger. J'étais bien consciente, je pouvais bien bouger ma tête et avoir les yeux ouverts mais cela ne changer rien du tout à mes mouvements des bras et de jambes inexistants et mon manque de vision. Le temps me paraissait même très long, j'ai du rester plusieurs heures sans bouger, assise si je ne me trompe pas donc par conclusion cela voulait donc dire que je devais être attacher à une chaise ou autre mais cela expliquerai mon manque de mouvement. Pour mon manque de vision je ne sais pas, je devais peut être avoir quelque chose sur les yeux ou alors la pièce devait être simplement plongée dans l'obscurité.
Je ne savais pas quelle heure il pouvait être, si c'était la nuit ou le jour. Je ne savais pas non plus où j'étais. Mais comment j'avais bien pu me retrouver dans cette situation? Ce que je me souviens c'est que j'étais dans ma chambre chez Mills en train de déchirer ce fichu bouquin et ensuite j'ai comme sentis un horrible coup sur ma tête. J'avais cru que c'était les livres de ma bibliothèque mais dans ce cas là je ne serai pas dans cet état. Il y avait donc deux possibilités face à moi. Soit Mills c'était trouvé une nouvelle passion pour la prise d'otage, soit nous avions eu affaire à un kidnappeur professionnel. Je pari sur la deuxième proposition, mon oncle à trop la flemme de bouger de son fauteuil pour aller chercher une pizza lui même, alors pour faire une prise d'otage, laisser moi rire. Mais dans ce cas, qui pouvait bien être ce kidnappeur? Je ne sors jamais sauf pour faire deux trois courses. Je n'ai pas d'amis, je suis mes cours en ligne, personne ne me connais alors qui voudrait bien me faire du mal et me tenir en otage?

Je n'allais pas tarder à le savoir quand j'entendis le son d'une porte en train de s'ouvrir. Je n'étais plus seule. Mais malgré cela, je ne savais pas si parler était une si bonne idée, et si cet individu était armé, parler pourrait le mettre en colère. Je décida de rester silencieuse malgré mon envie de savoir pourquoi j'étais ici et qui pouvait bien m'avoir mise dans cette situation.
J'entendais les pas de la personne dans la pièce, il ou elle était en train de marcher tout autour de moi comme si j'étais une statue dans un musée qu'on voudrait examiner. Je suis un être vivant du con, pas une putain de poupée que tu peux mater comme ça te chante. Mais je ne disais rien et laisser cette personne tourner autour de moi. Puis à un moment, je sentis une main se poser sur le haut de ma tête et tira quelque chose. Je compris assez vite ce que c'était quand je vis enfin pour la première fois, depuis un long moment maintenant, la lumière du soleil. J'avais du mal à supporter la lumière sur le coup mais au bout d'un moment, la luminosité devint supportable et je pu voir que la personne était devant moi et tenait un sac à patate dans sa main gauche. C'était donc ça que j'avais sur la tête depuis tout à l'heure et qui m'avait plongée dans l'obscurité la plus totale.
Je décida par la suite de lever mon regard du sac de patate pour le poser sur le visage de cet individu. C'était un jeune garçon. Je fus assez surprise en voyant ce garçon qui avait l'air plus jeune que moi, on aurait dit qu'il devait avoir 16 ans maximum. Il avait des cheveux blond frisé, des yeux verrons et une sorte de tâche sur le nez. Il était assez grand mais maigre pour sa taille et son âge. Comment un garçon comme lui avait pu m'enlever enfin si c'était lui. Mais surtout...

- T'es qui toi? décidais-je à dire
- Miracle elle parle, dit-il en jetant le sac sur le côté, alors on se réveille enfin de sa sieste?
- Je me répète, t'es qui toi?
- Qu'est ce que ça peut te faire? me demanda-t-il sur un ton arrogant

Attend il se fou de ma gueule là le mouton? Qu'est ce que ça peut me faire?

- Qu'est ce que ça peut me faire? demandais-je comme si j'avais mal entendu, ça me fait que j'étais dans ma chambre en paix à vivre ma vie en paix et maintenant j'ai putain de mal à mon crâne, je suis attachée sur une fucking chaise et me réveille avec un sac à patate sur la tête et un putain d'envie de faire pipi alors ça me fait que j'aimerai au moins savoir le nom du sal morveux que tu es pour aller voir la police quand je serai enfin libre!

Il me regarda sans vraiment être surprit et commença à rigoler sans aucune raison. Ouais en fait je suis tombée sur un gamin drogué qui c'est échappé de désintoxication ou d'un centre juvénile, ouais en gros je suis pas dans la merde moi. Pour pas changé.
Je regarda donc le mouton rigoler seul pendant un long moment avant qu'il ne se calme et décide de me regarder en s'étant penché pour être à la hauteur de mon visage.

- Tu veux savoir mon nom?
- Mon dieu qu'on lui donne un trophée, tu as trouvé ça tout seul?
- C'est bien la première fois que je vois une fille avec autant de mordant que toi, me dit-il en se redressant, je comprends mieux pourquoi le boss ta ramener ici
- Le boss? demandais-je
- Tu le rencontrera bien assez tôt, t'inquiète pas

Il alla ramasser le sac à patate dans le coin de la pièce avant de se diriger vers la porte. Il se fou vraiment de moi là, il va vraiment me laisser comme ça et sans me dire son nom? Mais au moment où j'allais dire quelque chose, il se tourna vers moi.

- Moi c'est Paul, dit-il avant de partir de la pièce

J'y croisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant