Toujours cette odeur légèrement mentholée sur lui, en lui. Je ne pensais plus jamais la sentir, après tout notre passé compliqué, le revoir, même seuls face à face, cela complique cruellement l'échange.
Mais lorsque je relève mes yeux pour les planter dans les siens, ce sont ses mains qui bougent, attrapant chacune les côtés de ma veste.
Il l'a fait coulisser et tomber à nos pieds, et je me surprends à le laisser faire.
Mais dans quoi je m'embarque à nouveau bon sang..
Je relève le regard après avoir fixé quelques secondes ses mains toujours aussi belles, mais toujours accompagnées de ce fichu anneau qui nous empêche quoi que ce soit..
- On ne devrait pas Antoine... chuchotais-je.
- Je sais...
Mais alors que je pensais qu'il continuerait malgré mes paroles, il s'arrête et recule d'un pas. Je ne peux m'empêcher de le fixer, nous ne nous perdons pas pour autant du regard malgré le mètre qui nous sépare, bien au contraire. L'intensité de celui-ci entre nous ne cesse d'augmenter, tout comme les battements de mon cœur.
- Ce que je voulais te dire c'est que t'es devenue une femme, une vraie Elena.
Il s'approche à nouveau de moi, et cette fièvre remonte immédiatement, elle ne fait qu'augmenter lorsqu'il m'attrape mes deux poignets de ses mains si douces.
- Et dès que je t'ai vu dans cet ascenseur, dans ce chemisier si... moulant, j'ai eu... j'ai eu.. envie de toi merde, soupirait-il.
Des frissons me parcourent lorsqu'il prononce ses mots, qui résonnent dans ma tête une vingtaine de fois, histoire d'être sûre d'avoir bien compris et entendu.
Ceux-ci ne s'arrêtent pas, surtout lorsqu'il enlève un à un les boutons de mon haut. Je le laisse faire et il finit par tomber à terre, aux côtés de ma veste. Je me retrouve en soutien-gorge devant lui, ce qui ne fait qu'augmenter la chaleur de ce minuscule espace. Il se mord légèrement la lèvre inférieure, je décide donc de m'occuper à mon tour de lui.
Je lui retire son noeud de cravate, qui tombe à la renverse, tout comme son costume quelques secondes après.
Vous dire qu'il ne m'a pas manqué serait mentir. Revoir son corps, à moitié nu est bien plus fort que pour n'importe qui. Malgré certaines aventures, où mon cœur n'y était pas vraiment, je n'ai jamais retrouvé cette intensité, cette envie en moi. Peut-être que je n'arriverais jamais à aimer quelqu'un d'autre autant que j'ai pu l'aimer lui, Antoine Griezmann... mais il ne faut pas.
- Stop, Antoine arrêtes, on ne peut pas, penses à Em... Amaro !
Je suis complètement déstabilisée, est-ce que je viens vraiment de prononcer le début du nom de... notre enfant ? Cependant, lui ne semble pas l'être, bien au contraire, mais il a l'air d'être.. Déçu, oui je crois que c'est celui-là le bon mot.
Alors que j'enfile à nouveau mon haut, qu'il avait enlevé, il s'approche de moi. Je relève les yeux vers les siens, et y voit une douceur comme de la passion, ils me troublent. Je sens mon bas ventre battre un peu plus vite, je n'ai maintenant qu'une envie, l'embrasser, mais il ne faut pas Elena, il ne faut pas..
Il replace ma mèche droite, probablement rebelle comme à son habitude, derrière mon oreille, puis pose sa main sur la mienne. Il la caresse délicatement, ce geste ne cesse de me réchauffer, mais alors que je crois prêt à m'embrasser, il s'écarte et se rhabille à son tour.
Il faut savoir ce que tu veux Elena.
J'enfile rapidement mon chemisier, ma veste puis m'assois au sol contre la paroi dans mon dos. Je regarde à nouveau mon téléphone, toujours pas de réseau et presque une demi-heure a passé depuis que j'y suis entrée.
Antoine vient me rejoindre, en s'asseyant à mes côtés, puis passe son bras gauche autour de mon épaule et de mon dos. Sentir son odeur, rien qu'à ce contact je sens mon coeur battre plus rapidement qu'à la normale. Je décide de simplement poser ma tête sur son épaule gauche puis ne dis rien, profitant simplement de cet instant..
Après une dizaine de minutes, c'est lui qui rompt ce silence :
- Pourquoi tu n'as jamais essayé de reprendre contact avec moi Elena ?
Sa voix se fait rauque mais j'y sens également de la tristesse, une tristesse très profonde.
- Antoine... commençais-je, tu connais pertinemment la réponse, ce n'est pas l'envie qui m'a manqué mais...
- J'aurais quitté Érika pour toi tu sais...
Je plonge mon regard étonné mais rempli d'espoir dans le sien, ai-je bien entendu ?
- Tu ne le penses pas, ça détruirait tout ce que tu as mis des années à construire.. et je n'en vaux pas la peine Antoine.
Ma réponse est froide, je ne veux pas souffrir, je n'ai pas envie d'espérer à nouveau pour me retrouver au plus bas comme j'ai pu l'être, Mike a été là, mais maintenant bien que ça soit le cas, je ne lui parle plus, ou moins, de toute cette histoire.
Je voulais juste t'oublier...
Il me prend le visage entre ses mains tout en me fixant droit dans les yeux.
- Si je le pense, Elena, je t'aime bordel !
Je sens une larme rouler le long de ma joue, mes yeux commencent à mes piquer. Je devrais le croire mais rien n'y fait, il reste Antoine Griezmann, un point c'est tout.
Je ne réponds rien, il voit mon hésitation alors il me rapproche de lui et pose ses lèvres sur les miennes. Au départ superficiel, ce baiser devient profond et fiévreux. Je ne vois pas ce qui m'entoure, les yeux fermés, je n'entends plus rien. Je sens simplement son souffle chaud, ses petits grognements contre mes lèvres. Mais quand nous nous détachons enfin de notre petit nuage, on tombe à nu...
Mais qu'avons-nous fait ?
- ..
__ __
Ps: voici mon nouveau mari ! Non je rigole, c'est une photo que j'ai prise pendant mes vacances, qui sont terminées :(
Et vous alors vos vacances ? Ne parlons pas de la rentr...😫
Hello hello ! Voici un autre chapitre, j'espère qu'il vous a plu. Je vous ai laissé tellement longtemps sans chapitres je me dois de me rattraper !
Bisous.❤️
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10 ans d'écart {A. G.} [Tome 2]
Fanfiction{A lire après le Tome 1} Elena ne pensait jamais le revoir, mais la vie en a décidé autrement. Elle avait refait sa vie et ne voulait plus entendre parler de lui, d'Antoine Griezmann. Elle était cependant loin de se douter que tout cela allait arri...