21h30, Kiel, Reich Allemand.
Je marchait dans un long couloir, ennuyé ; j'avais été invité avec d'autres haut-dignitaire à un dîner de charité pour je ne sais pas trop quoi, cerise sur le gâteau, c'etait a Kiel... Mais soit, après avoir replacé mes lunettes, j'entrait dans la salle de banquet, tous était déjà attablé, semblant m'attendre...
Peut-être faudrait-il que je vous présente ces fameux haut-dignitaire...
Joseph Goebbels, ministre de l'Éducation et de la Propagande.
Hermann Göring, ministre de l'aviation.
Joachim von Ribbentrop, Ambassadeur du Reich au Royaume-Uni.
Reinhard Heydrich, Directeur de la Gestapo ainsi que mon adjoint.
Et enfin moi : Heinrich Himmler, Reichsführer-SS.Je prenais place à table lorsque Joseph m'interpella
"Alors Heinrich ? On est en retard ?"
Il riait comme un crétin...
"Bloquer dans les bouchons de cette satané ville !"
"Dit plutôt que tu voulais pas venir, ça ira plus vite."
Je roulais des yeux, ne lui répondant pas. Bon sang que je hais ce type !
L'on nous servit asssez vite l'entrée : une vulgaire salade... Je ne m'en plaignait pas, au contraire presque tout mes collèges, en effet, Joachim, lui aussi, semblait ne pas râler. Je bu une première coupe de champagne alors que tous en etait déjà à deux ou plus... Le liquide coulant dans ma gorge me fit un bien fou alors que je replacait mes lunettes sur mon nez.
Puis vint le repas : Des travers de porc ainsi que de la choucroute, ma foi, pourquoi pas...
Nous mangions sans un mot, seul le raclement des couverts sur l'assiette de chacun accompagnait nos silences, je bu quantité de champagne et de vin. Mais moins que mes compères... Qui tous semblait pris de boisson. Seul Göring et moi étions sobre.Enfin c'est le dessert qui s'offrit a nous : Une mousse au chocolat accompagné de framboise, c'etait tout à fait succulent. D'ailleurs tous, même moi, je l'avoue, en avons repris... Enfin, je bu mon dernier verre... Sans doute était-ce celui de trop...
Après des discussions inintéressantes dont je fit bien de rester a l'écart, la maîtresse de maison, charmante je dois l'avouer, se présenta.
"Bonsoir messieurs."
Nous lui fîmes tous un salut nazi et nous repondions en cœur
"Mademoiselle."
Elle reprit la parole
"Je crains de vous décevoir mais vous devrez dormir ici vu vos état... Et... En binôme... Il n'y a pas assez de chambre pour vous tous..."
Cette nouvelle nous arrache à tous un frisson de dégoût, j'hesitait a protesté mais je ne le fis pas, conscient de l'inutilité de la chose... Mais... Il y avait une chose qu'elle ne semblait pas avoir pris en compte : nous étions 5. Ce qui voulais qu'un de nous dormirai seul... J'espérais que ce serai moi...
Malheureusement, je fut pris de cours par Göring...
"Je prend la chambre seule !"
Je soupirait un peu d'agacement et décida avec qui je devais dormir. Naturellement je choisi mon adjoint, inutile de chercher plus loin.
Ledit adjoint ne haussa même pas un sourcil, sachant très bien que j'allais le choisir...
Et sur ce long, très long silence, nous nous dirigions chacun vers nos chambres, traînant des pieds, dégoûté...
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Caché mais visible.
Historical Fiction1937, l'Europe est une poudrière prête à sauter... Cepandant, un dîner dans la capitale allemande peut rapidement effacer les problèmes... Ou en créer de nouveaux...