Les braves

Chapitre 1 : Le jeune surdoué

Si je devais qualifier la forme de la terre, elle ne serait pas ronde. Elle serait ovale. Ovale ? Oui, comme un œuf. Surement moins prononcé avouerai-je, mais physiquement parlant, c'est le cas. Dans les écoles, on apprend ce genre de chose, mais j'étais bien trop turbulent pour affirmer cette mascarade scolaire trop bancale.

Je comprends mieux pourquoi les professeurs me détestaient, mais pourtant, la note maximale se trouvait toujours sur mes bulletins de classe, dès que j'argumentais le pourquoi du comment.
A plusieurs reprises, Moi, Phinéas, finissais encore et toujours dans le bureau du directeur, Monsieur Droce. Non pas pour des raisons de mauvais comportement, bien que maintes et maintes fois, je reprenais la parole du maître, sans lever la main, pour corriger ses dires, mais pour « connaissance et intelligence supérieure à la normale ».

Bien souvent, ma connaissance étant sur développé, je ne travaillais pas mes cours. Les devoirs étaient fait à l'avance, pendant les leçons, et lorsque j'étais malade, il suffisait de m'informer sur le thème du cours à rattraper, pour le travailler à la maison, sans même demander à mes camarades de me fournir les dits exercices et leçons.

En résumé, je n'étais pas qu'un simple surdoué qui passe du CM1 au CM2, c'est bien plus complexe que cela n'y parait.

Les professeurs ne m'appréciaient guerre, mais mes camarades aimaient beaucoup que je les reprennent. Lors des différentes pauses que l'on avait au cours de la journée, mes amis, et quelques camarades de classes, voir même, des élèves que je ne connaissais pas, qui étaient plus grand, beaucoup plus grand que moi, me posait des questions sur des sujets aussi vaste que la question « Qu'est-ce que la vie ? ». Pourtant, je répondais avec brio, et sans hésitation.

Était-ce une bonne chose ? Sans doute pour moi, pour mes parents, un peu moins. Lors de ma scolarité, mon intelligence m'a fait passer de la classe de la 5ème, à celle d'un étudiant en faculté de physico-thérapeute, option Vie de la terre, et droit de l'Homme. Matière complexe ? Pas du tout, j'étais le meilleur de ma promotion.

Étant donné que j'avais sauté les 3 années de lycée, le rectorat de la région a décidé de me faire passer l'examen de fin de lycée, dès mon arrivée à la faculté. Les sujets étaient préparés à l'avance, spécialement pour moi. Un privilège. Et comme les sujets étaient uniques, spécialement adressé aux élèves surdoué, le sujet comportait une série Scientifique pour le côté lycée général, et Professionnel pour le lycée professionnel.

La matière de physico-thérapeute, était un peu de la connaissance du monde en général, de son fonctionnement physique et chimique, du fonctionnement du peuple et individus présent sur cette planète, avec les principes de notoriété, de clans, de groupe.

Pour un petit génie, au vu de mes résultats, je suis même passé aux journaux. De quoi me créer ma petite notoriété dans mon établissement, auprès de mes amis et de mes proches, mais aussi devant mes instituteurs, qui, à l'époque, essayaient de me rabaisser au plus bas. Même si en soi, cela paraissait logique, je n'avais que 11 ans, et je m'étais retrouvé face à des camarades de classe ayant le double de mon âge. Comme s'ils avaient vécu 2 fois ma vie !

La fin d'année arriva, mes parents étaient alors présent pour la remise des diplômes, qui se déroulait non loin de Chateuneuf-des-Bois, proche de la faculté. Là-bas, les moyens étaient mis en œuvre pour que les jeunes diplômés se souviennent de ce moment-là. Il faut dire que l'examen n'était pas non plus une chose facile, mais vous vous doutiez bien que je l'avais réussi, sinon je n'en serais pas là aujourd'hui.

Confettis, chapeau d'étudiant qui volent, musique à fond les ballons, et même des avions de la patrouille de France, survolaient le terrain pour nous féliciter. Un grand moment de ma vie que j'ai pu déguster du haut de mes 1m54, diplôme en main avec mon nom et prénom.

Les années passèrent, mes études aussi. Les concours de grandes études pour devenir professeur étaient à ma portée. « Étaient » ? Oui.

Malheureusement, être un jeune surdoué n'est pas avantage, vu que je suis trop jeune encore, les études que je souhaitais faire, ont un prix assez onéreux, et qui dit être jeune, et vouloir un truc, un machin, une bidouille, à prix onéreux, demande de travailler. Car l'argent ne sortant pas des arbres, et encore moins de la poche de mes parents, il a fallu la financer de soi-même.

Cependant, à mon âge, travailler se rapproche de l'illégalité. Il a fallu donc attendre. Attendre, en faisant des petits boulots à droite, à gauche. Mon pire emploi ? La plonge dans les restaurants. La crasse, l'eau qui te remonte jusqu'au bassin, le liquide vaisselle qui te bouffe les doigts, et les vers blancs qui grignotent la nourriture que tu as malencontreusement, fait tomber par terre, les horaires tardifs durant laquelle tu te demandes s'il s'agit d'un crépuscule ou d'un début de matinée. Un boulot qui fait perdre la tête, mais me permettant de gagner assez pour financer cette suite de carrière.

Les études passèrent, et je devins Professeur en faculté à mon tour.

Mes élèves entrèrent alors dans l'amphithéâtre, pour leur cours de Chimico-logique, une matière de mon invention, traitant à la fois de la chimie, et des composés logique qui suivent. La première fois que ce nom est apparu dans leurs emplois du temps, un air d'inquiétude et de curiosité, planait dans la salle, dès la 1ère heure. Il est, certes, pas commun de voir apparaitre ce nom, et encore moins commun, lorsqu'il s'agit de pratiquer cette matière barbare et où des travaux doivent être rendus.

Cependant, les étudiants ont compris l'intérêt de ce cours, et ce sur quoi il porte. Le but n'étant pas de les instruire, et à approfondir leurs connaissances. Ce que j'ai souhaité lors de la création de cette matière, était l'autonomie de la recherche de la connaissance. Seul les plus téméraires, ont réussis à atteindre la limite de ce cours, et ces individus ont eu la chance d'intégrer un des clubs les plus fermés du monde : Les braves, dont je fais partie. Il ne s'agit pas que d'un simple club fermé dédié à la culture et l'intelligence, il a été créé dans le but d'échanger les procédés et les méthodes de chacun de nous, dans le but d'inventer de nouvelles théories, et de les fournir aux plus grands scientifiques, chimistes, mathématiciens, et autres experts dans chaque domaine.

Parmi les Braves, on y trouve 6 personnes dont moi-même, chacun spécialisé dans un domaine particulier, celui auquel nous sommes attachés et où nous prenons un plaisir à en parler.

D'abord, il y a Damien, un jeune mathématicien ayant la capacité de calculer de tête n'importe quelle formule ou autre calcul en tout genre. Il est à l'origine d'une nouvelle théorie sur le théorème de Thalès, et de l'intégralité du chiffre Pi, au millième de milliard de milliard.

Marc, lui est plus spécialisé dans la botanique. Il possède une serre dans un terrain en Angleterre, et où chaque plante est étudiée pour refonder l'écosystème terrestre.

Les frères jumeaux Claquant, ont une histoire plutôt banale, comme n'importe quel être humain. Leurs particularités ? Ils se complètent, l'un pense A, l'autre pense B, mais à eux 2, c'est le Ying et le Yang.

Enfin, Romain est le dernier de la troupe. Cela n'est pas dû à son manque de savoir, mais lié au retard qu'il a pris sur les travaux qui lui était demandé. Mais il possède une connaissance équivalente à la mienne. De plus, il n'est pas bosseur, et préfère attendre que les tâches soient faites à sa place. Enfin bon, une vraie équipe !

Ce club n'a pas pour but d'imposer des idéologies vers le monde et la population, nous ne sommes là que pour épauler une communauté aguerrie de chercheurs. Le gouvernement actuel, a été mis au courant de nos intentions, et du travail que nous avions pu fournir, puisqu'il portait une influence importante sur le monde. De ce fait, celui-ci nous a contactés pour un rendez-vous en tête à tête, avec le président.

Rendez-vous de 3 heures, et un message clair. Notre groupe est alors devenu une institution gouvernementale et notre notoriété nous a amenés en tant que « Chevalier de la connaissance ».