Sa vie...

Chapitre 1

Elle pleure et pleure à chaudes larmes, sans pouvoir s'arrêter. A chaque fois que le souffle lui manquait, elle repensait à tout c qu'elle avait vécu, tout ce qu'elle avait perdu surtout. Et elle reprenait de plus belle.

2 semaines plus tôt

Aurélie se leva le matin, à son habitude, faisant envoler son réveil en forme de lapin à travers la pièce. Elle n'avait aucune envie de se lever, vu qu'elle avait passé la plus grande majorité de sa nuit à parler avec Sébastien (dit Basti). C'était sa plus merveilleuse rencontre et ils étaient ensemble depuis 10 mois. Elle l'aimait de tout son cœur et c'était un sentiment réciproque. Et c'était surtout grâce à sa meilleure amie Louise qui croyait en leur amour malgré leurs nombreuses disputes.

Donc comme chaque matin, elle se prépara rapidement en mettant la musique à fond. Pour elle, la musique était tout son monde et elle était sûre qu'elle ne la laisserait jamais tomber. Elle n'avait pas envie de prendre son petit déjeuner ce jour-là, mais comme ses parents disaient que c'était le repas le plus important de la journée, elle était obligée de les satisfaire coûte que coûte. Elle tenait beaucoup à sa petite famille sans trop les lier à ses tracas et ses secrets.

Elle embrassa à la volée son père puis sa mère et gifla son frère en signe de bonjour. Elle leur parla peu, se mettant à l'écart des discussions de travail et d'entreprises, et les problèmes du collège de son frère. Elle n'avait aucune envie de perdre son énergie pour des futilités de la vie. Pour elle, son monde à elle, c'était ses amours, sa musique et surtout tout le monde virtuel où elle vivait.

A 7h45, elle était déjà au lycée. Elle bavardait avec ss amis de classe en attendant l'arrivée de Louise et Basti. Enfouie dans la tragédie d'une de ses camarades, elle sentit le vibreur de son portable dans sa poche. Un message.

DE « CHERI

Le sourire aux lèvres, elle s'excusa auprès de la clique et s'éclipsa. Elle marchait tout en pensant à lui, son véritable amour. Il n'avait pas été le premier mais peu importait. Ce qu'elle espérait, c'était qu'il soit le dernier.

Elle avait eu le cœur déchiré par son ex, en qui elle avait mis tous ses espoirs mais elle avait eu sa leçon de vie. Depuis, elle avait juré de ne plus tomber amoureux mais le destin voulut qu'elle rencontrât Basti.

Plongée dans ses pensées, elle sentit quelqu'un qui la serrait dans ses bras, elle sentit aussi son souffle chaud par cette matinée fraîche dans son cou et s'emporta dans un long baiser. Cette douce odeur qui lui chatouillait le nez, elle la connaissait tellement bien qu'elle pouvait la reconnaître entre mille. Elle se retourna doucement et sentit son cœur battre la chamade en le fixant droit dans les yeux, elle voulait le serrer, s'accrocher à lui et ne plus se décoller. Comme s'il avait lu dans ses pensées, il l'étreignit et chercha désespérément sa bouche enfouie dans son torse ; mais elle aimait ce petit jeu de zigzag où les lèvres se frôlaient sans se toucher. Mais Basti ne le voyait pas de cette façon. Il la prit de force, la plaqua contre le mur et l'embrassa longuement. Un baiser sensuel, rempli de plaisir. Elle s'attendait sûrement à ça mais elle savourait avec joie ce moment de tendresse tout en cherchant de ses mains fuyantes les poignets d'amour de son chéri, profitant de l'occasion pour lui faire faire des caresses qui ne le laissaient pas indifférent. Oh comme cette fille pouvait l'exciter si facilement ! Le plaisir ne fut que plus grand mais ils devaient se contrôler l'un et l'autre pour une seule et bonne raison : ils auront classe dans exactement 2 minutes. La sonnerie annonça la fin de cette partie de bonheur et chacun regagna sa classe en silence.

Louise, attendant Aurélie près de la cour principale, était toute contente pour son amie. En la voyant disparaître de beau matin, elle avait deviné que la nuit pour les deux tourtereaux était assez longue pour qu'ils puissent attendre jusqu'à la récré de 10 heures. Elle aurait tellement envie voulu être à sa place ! Elle avait été secrètement attirée par Basti au début mais ce dernier s'intéressait davantage à Aurélie. Elle lui avait fait par de ses sentiments mais cela n'avait affecté en aucun cas leur amitié. Ils étaient tous les deux tenus dans le secret mais ils avaient simplement préféré ne rien en dire à Aurélie pour éviter les crises de jalousie et garder leur amitié en dehors de ça.

Elle vit Aurélie venir de loin et au fur et à mesure qu'elle s'approchait d'elle, elle su que son amie était sur un nuage. Après les salutations matinales, elles discutèrent quelques minutes sur le nouveau petit ami de Louise, un canadien venu passer 3 mois chez sa tante, qui se trouvait être la voisine de la jeune fille. Elle avait la manie de changer de petit ami chaque semaine et d'après son amie, la cause de tout cela venait du fait qu'elle se sentait plus en sécurité avec quelqu'un à ses côtés, sans trop faire jouer ses sentiments.

Le surveillant général vint interrompre cette discussion instructive, renvoyant chacune des deux jeunes filles à leurs classes respectives.

Les deux heures de maths paraissaient une éternité pour Aurélie qui attendait avec impatience la récréation.

La sonnerie retentit à nouveau. Aurélie fut la première dehors. Elle prit la direction d leur quartier général, un endroit abandonné depuis longtemps, loin du tumulte de la vie lycéenne. Elle y retrouva toute la clique : Basti, Louise et Marco. Ce dernier était le meilleur ami de Basti et un ami intime d'Aurélie. Ils étaient très liés et se comprenaient au regard. Ils parlèrent pendant les dix minutes de la récré, critiquant les professeurs et les élèves, et riant aux blagues et anecdotes de chacun. Ils avaient du mal à se séparer à chaque fois, surtout que l'année précédente, ils étudiaient tous dans la même classe et étaient tout le temps ensemble. Mais maintenant, chacun appartenait à un monde différent qu'ils devaient combattre seuls, avec personne pour les soutenir.

Bref, la journée se passa comme prévu, sans aucun incident, mis à part le fait que l'après-midi, Louise s'absenta pour maladie. Aurélie décida d'aller la voir après le cours de 5 heures pour arriver à 6 heures précises à la maison. Donc, à l'heure convenue, elle demanda à ses camarades de classe de la couvrir quand le prof ferait l'appel et prit un taxi qui s'arrêta devant la porte de la maison de Louise.