Chapitre 2

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Chapitre 2.

"Calme toi Aly!" S'écria ma mère à l'autre bout du fil, mais je ne pus m'empêcher de m'énerver encore plus.

"Me calmer?! Maman quelqu'un essaye de me faire du mal." Je répliquai en élevant la voix afin qu'elle comprenne bien.

"Écoutes moi bien Alice, tu vas rentrer à Toronto maintenant et-"

"Il en est hors de question!" Je la coupai. "Je ne rentrerai jamais à Toronto alors arrête d'essayer de m'en convaincre." Me calmais-je.

"Très bien, alors je crois que nous avons fini de parler..." Dit elle avant de raccrocher sans rien ajouter. Je soupirai bruyamment et déposai mon téléphone sur le comptoir de la cuisine. Je m'assis à l'un des bancs et me coucha littéralement sur l'ilot de marbre blanc.

Au loin, je pouvais apercevoir un pile de feuilles. Une pile pas plus haute que huit pouces. Huit pouces de vengeance. Le papier était intact, pourtant, le texte avait été écrit avec l'une de ces vieilles machines à écrire. Un assez vieux modèle de dactylo selon moi car les lettres avait cette forme qui rendait le texte compliqué à lire, et les lettres parfois, avaient été étendus par la machine.

Tomorrow. Pourquoi ce titre? Pour cacher la vrai histoire qui se cache ou encore est-ce un message? Une menace?

Je me levai de mon siège et me dirigea vers l'épaisse pile de papier. Je la pris dans mes mains, mis mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans et prit mes clés de voiture avant de sortir à l'extérieur de mon appartement. Je descendis les 15 étages de l'immeuble et me rendit en vitesse vers ma voiture qui était garé près de l'entrée de la bâtisse.

À bord de Silver, ma voiture, je me rendis en direction du seul endroit où je me sentirais le plus en sécurité pour l'instant, le poste de police.

//Tomorrow.

J'étais prête. Je portais un simple jeans bleu délavé et un chemisier noire avec un col blanc. Mes longues boucles brunes tombaient en cascade dans mon dos, et j'avais appliqué une légère couche de mascara.

Je levai les yeux vers le miroir et souris. J'essayai plusieurs sortes de sourires avant de me résigner à un simple sourire fermé. Sans les dents. Je glissai une mince mèche de mes cheveux derrière mon oreille puis descendit à l'étage.

Anabelle était dans la cuisine, elle portait une belle petite robe blanche et ses dix doigts étaient trempés dans le pot de Nutella. Elle leva les yeux vers moi, puis cacha le pot derrière son dos ce qui évidement me fit bien rire.

"Ce sera notre secret." Lui dis-je avant de me diriger vers le salon où ma mère était complètement ivre morte sur le divan. Je ne peux pas le croire! Ana est en permanence dans la maison, elle pourrait être un peu plus discrète.

Je ramassai les bouteilles de bières qui traînaient sur la table basse et essuyai le liquide qui avait coulé sur les meubles et sur le plancher de bois clair. Je ramassa les quelques morceaux de verres cassés et plaça un oreiller sous la tête de ma mère.

Je souhaitai une bonne soirée à Anabelle et sortit de la maison en prenant bien soin de verrouiller la porte sachant bien que ma mère ne serait pas réveillé avant le lendemain matin.

Je pris la voiture de ma mère et me rendit jusque chez Maria, qui m'attendait devant la porte de chez elle. Je descendis de la voiture et accourus vers ma meilleure amie qui avait déjà ouvert les bras afin de m'accueillir.

"Al! Tu as finis le lycée." S'écria mon amie dans mon oreille et je ne pus m'empêcher de faire un mouvement de recule.

"Oui" Riais-je. "Mais ne cri pas aussi fort bon sang!" Je rajoutai.

"Oh mais ne soit pas aussi désagréable pff." Répliqua la belle rousse avant de me serrer à nouveau dans ses bras.

Je faisais maintenant face à la grande porte blanche de chez les Mayer, qui quelques secondes plus tard, s'ouvrit pour laisser apparaître un garçon qui devait avoir dans la vingtaine. Il était assez grand et ses cheveux bruns faisaient de l'ombre à son beau visage.

"Oh Alice! Je te présente William, mon frère..." Dit-elle en se retirant de mon étreinte.

Le beau brun se rapprocha de nous et m'adressa un grand sourire.

"Enchanté." //

J'étais en larmes. Parfait, on dit qu'une voiture est le meilleure endroit pour crier et pleurer. Je me gara devant le poste de police et sortit de Silver avant de claquer la porte de celle-ci.

J'avais dans mes mains, Tomorrow, mon téléphone et mes clés. J'étais prête.

À l'entrée, je me dirigea vers le bureau des plaintes et déposa le manuscrit sur le grand comptoir brun. La dame au téléphone me fit signe de patienter, et j'en profitai pour ramener mes cheveux bouclés en un chignon dont quelques mèches rebelles s'échappaient.

"Bonjour, je peux vous aider?" Dit la voix de la femme à l'entrée, et je me rapprocha du comptoir.

"Hum oui... J'ai reçu ce manuscrit ce matin à mon travail... Et je crois que.. Enfin ça raconte mon histoire.." Lui dis-je en essayant de trouver les bons mots pour lui expliquer la situation. Elle parut pourtant comprendre et emmena son téléphone à son oreille.

"M. Styles à l'entrée sil-vous-plaît, M.Styles à l'entrée." Dit elle avant de raccrocher le téléphone.
"Un instant." Termina la jeune femme en m'adressant un petit sourire qui se voulait tout sauf gentil.

Je pris le manuscrit sous mon bras et m'assis sur une chaise à l'entrée. J'accota ma tête contre le dossier de la chaise d'à côté et serra la pile de papier contre mon coeur. Au loin, arriva un garçon dans la vingtaine, assez grand, ses cheveux bruns lui faisant de l'ombre au visage.

William...

Sans réfléchir, sans même pensé au fait que William soit maintenant dix pieds sous terre, je me levas de mon siège et courut vers l'homme en question.

"William!"

TomorrowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant