Cet objet méritait, à lui seul, tout un chapitre de l'histoire de mon voyage.
Une petite salle, sans grand espace.
Une statue, grandeur nature, d'1m90 , le gardien du ka royal de Toutânkhamon ( elle représente la force vitale et est à l'effigie du pharaon ). Sa tête est légèrement tourné. A un certain angle, on peut croiser son regard. Le réalisme est tel qu'on a l'impression qu'il va se mettre à marcher. Ses yeux, si réels,il me fixent.
Devant tant de réalisme, devant ce regard, remplit d'émotion mais à la fois impénétrable, je vous avoue ne pas avoir réussi à retenir mes larmes. Jamais une oeuvre d'art n'a déclenché autant d'émotion chez moi. Jamais je n'ai ressenti ce que j'ai ressenti ce jour là. Cette immense statue de bois et d'or est de loin l'objet que j'ai préféré lors de cet exposition.
Ce que j'ai ressenti est tout simplement inexplicable. Il m'est impossible de dire si c'était du bonheur, de la tristesse ou quoi que ce soit d'autre. Car tout était mêlé.
Cet homme de bois et d'or, une des deux gardiens de la chambre funéraire du pharaon Toutânkhamon, a une impression solennelle, sérieuse mais j'ai descellé une pointe de tristesse.
Est-il malheureux de n'avoir pu garder à jamais l'entrée de la dernière demeure de son propriétaire ?
Qui sait...
Les égyptiens ne croyaient-ils pas que chaque statue abritait une âme ?
C'est totalement bouleversée que j'ai quitté cette salle, après y être revenu deux fois.
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Toutânkhamon : L'Exposition des 100 ans
RandomCe jour là, j'ai réalisé un de mes rêves.