Chapitre XV.

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Jour 10.

Plus que vingt jours, il me reste vingt jours avant la liberté, dorénavant vivre sous le même toit que Ace c'est l'enfer sur terre. Depuis l'incident d'hier je ne veux pas le voir ni lui parler, j'ai l'impression d'avoir affaire à un psychopathe. Je pense à la première fois où nous nous sommes rencontrés, comment on a pu en arriver là ?

Autrefois il n'était qu'un simple nom que j'entendais un peu partout autour de moi que ce soit chez moi, à l'université et même parfois à l'extérieur. Aujourd'hui je me retrouve coincée avec lui parce que j'ai fait l'erreur de tomber dans son piège petit à petit.

Alors que je me faisais à manger, je reçois un appel vidéo de ma mère. Ça fait longtemps que nous nous sommes pas parler, soit depuis la fin des grandes vacances. J'accepte son appel et directement je la vois en compagnie de mon beau père Richard tous les deux assis sur des transat au bord de la piscine.

Maman : "Bonjour ma chérie enfin tu me réponds à mes appels !"

Moi : "Bonjour maman."

Richard : "Bonjour Nina comment ça va ?"

Moi : "Bonjour Richard, je vais bien." dis-je en restant concentrée sur la cuisson de mon plat.

Depuis le décès de mon père, il a été compliqué pour moi d'accepter que ma mère puisse refaire sa vie avec quelqu'un d'autre. Quand Richard est entré dans nos vies je les détestais à la seconde où j'ai compris que ma mère voulait faire de lui mon nouveau père. Pourtant il est la meilleure personne qu'elle aurait pu rencontrer il est doux, gentil et respectueux mais ma mère à surtout trouver son bonheur grâce au fait qu'il est un homme d'affaires très riche.

Maman : "Comment ça va à la fac ? "

Moi : "Tout va bien, je m'en sors pas trop mal j'arrive à gérer avec le travail."

Richard : "Tu es sûre que tu ne veux pas que je t'envoie de l'argent tous les mois ?"

Moi : "Non merci Richard je peux me débrouiller toute seule." je réponds d'une manière froide.

Maman : "Nina Hamilton." elle me réprimande. "Ne répond pas de cette manière à ton beau père, il essaie juste de t'aider ne soit pas aussi ingrate."

Moi : "Peut-être que toi tu acceptes facilement son argent mais tu vois mon père m'a toujours appris à me débrouiller par moi même sans dépendre de qui que ce soit."

Richard : "Nina ce n'étais pas mon attention je suis désolé..." il s'éloigne du téléphone de ma mère.

Maman : "Ne souille pas la mémoire de ton père pour dire des inepties pareilles contre Richard, excuse toi tout de suite !"

Moi : "Je suis une adulte maman tu n'as plus le droit de me dire çe que je dois faire, va t'occuper de ton autre fille !"

Maman : "Elle est ta sœur !"

Moi : "Demi sœur." je la corrige. "Notre seul lien de parenté c'est toi et personne d'autre, elle ne sera jamais ma sœur, de toute façon ça ne doit pas te déranger d'avoir une seule fille à gérer sachant que tu as recréer une petite famille parfaite à ton image ?!"

Maman : "Nina retire tout de suite ce que tu viens de dire ou je te jure..." j'éteins mon téléphone.

Mes yeux commencent à picoter et au fil du temps mes larmes coulent le long de mes joues. J'en ai tellement marre de ne pas avoir réussi à faire le deuil de mon père après tant d'années, il me manque jour après jour et son absence est l'effet d'un couteau dans le cœur à chaque fois que je vois quelque chose qui me rappel à quel point il était le meilleur des pères. J'ai essayé les séances chez le psychologue pour alléger ma souffrance, mais c'était compliqué pour moi, alors mon seul échappatoire c'est de travailler pour penser à autre chose que le passé.

Say I Love You.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant