Pourquoi cet amour de tout ces gens? (TOME 4)

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Cela fait déjà quatre heures qu'on voyage, je vais enfin me mettre à lire mon livre, je m'empare du tas de feuille dans mon sac et me jette à l'eau.

"J'étais le genre d'adolescente à porter des couleurs pour égailler mes tenues ou pour montrer mes sentiments. J'avais toujours cette manie de mettre du jaune pour montrer ma puissance. Comme on dit, le jaune est une couleur chaleureuse et stimulante. Tout comme le soleil. Le jaune est également associé à la puissance, au pouvoir et à l'ego. Mais le jaune à quand même des défauts, il représente le mensonge ou encore la tromperie. Mon envie de montrer ma puissance ou autres s'est envolée à mon entrée au lycée, jusqu'à ma première, je me suis mise à porter du violet car  c'est la couleur de la douceur et du rêve. Et de ces temps si je rêvais de mon avenir mais je m'habillais de cette couleur pour montrer ma mélancolie et ma solitude car vraiment j'étais seule contre tous. Je venais de perdre ma soeur au début du lycée, elle venait de partir du pays pour la France. Quand je suis passé en première, je me suis littéralement changé d'attitude, je suis passée de toutes ces couleurs au NOIR. Le noir représente l'élégance, la simplicité, la  sobriété, la rigueur et le mystère, je me suis renfermé sur cet couleur neutre pour de simples raisons. Les garçons ou les regards des autres. Je m'explique. La veille de la rentrée, j'ai eu à la fois la joie et le malheur de rencontrer un groupe de garçons et par peur d'être leur champ de vision, je me suis mis dans le noir pour cacher mes sentiments. J'ai eu le bonheur de trouver un merveilleux copain qui m'a donné le goût et l'envie de mettre de temps en temps des couleurs comme du rouge, du blanc ou encore du bleu. Je me suis donné le droit pour ces trois couleurs pour montrer mes sentiments envers lui. Le rouge pour lui faire comprendre l'amour, la passion, la chaleur, la sexualité, l'ardeur et le triomphe que j'éprouvais mais aussi ma colère, mon interdiction et mon danger. Le bleu pour la sagesse, la sérénité, la vérité, la loyauté et la fraîcheur mais à la fois mon mal-être puis le blanc pour  la pureté, l'innocence et la virginité et aucun point négatif quand je la porte pour lui faire bien comprendre que quand cette couleur est présente je ne ressens aucun point négatifs et plutôt que du positif.

Je me suis tourné vers les significations des couleurs pour ne pas me rendre intéressante mais pour montrer aux personnes qui eux aussi savent leur signification ce que je ressens. Etant plus jeune, ma grande soeur me disait toujours "porte du prune, ça fera ressortir tes yeux" étant incultivé sur les couleurs j'ai alors écouté ma chère soeur. Mais quand j'ai su sa signification, j'ai immédiatement arrêté d'en mettre. Ma soeur me l'avait fait remarquer et je lui ai fièrement répondu "Pourquoi m'as tu fait mettre cette couleur? Je ne suis pas une fille joyeuse, lumineuse et qui a de l'assurance. Ou tu me l'as fait porter pour  montrer ma rébellion?" et j'ai eu le droit à une réponse banale. Je pouvais comprendre que ce que je disais été incompréhensible mais c'était la simple vérité. Or quand ma soeur est partie, je me suis remise en question sur le sujet des couleurs.

Pour revenir à aujourd'hui enfin quelques mois avant, j'ai eu le malheur d'avoir été abusé sexuellement par un jeune homme du lycée. J'étais anéantie, la couleur noire que j'aimais tant porter pour cacher mes sentiments qui est aussi la principale signification du deuil, de la mort avait réussi à atteindre mon coeur. Je me baladais avec des vêtements et le coeur noir. J'ai réussi à fuir la noirceur de mon coeur avec l'aide de mon petit ami. Ce qui me rendait hors de moi, c'était de voir mon agresseur venir au lycée avec le sourire et l'entendre rire. Après presque un an de cauchemar, j'ai enfin eu le courage de l'affronter dans un petit café avec la présence de ma soeur qui avait fait le déplacement pour moi. Pour savoir comment j'en suis arrivé au point de faire venir ma soeur est assez compliqué. Ma meilleure amie qui était partie a été appelé par mon copain qui elle a pris contacte avec ma grande soeur qui elle a pris contacte avec mon petit ami qui lui l'a appelé à l'aide. Ma soeur m'a fait venir chez elle en France où j'ai pue revoir mon neveu et discuté clairement avec elle. J'ai peut-être eu des différents avec elle ce qui n'empêche pas notre fusion et notre complicité. Après plusieurs heures de conversation nous avons trouvé une entente "régler mon histoire et venir vivre avec elle pour redémarrer ma vie".  Tout cela était un rêve pour moi, de quitter mon pays et refaire ma vie mais j'étais malheureusement encore mineure, j'ai dû demander une émancipation pour venir vivre seule, plutôt avec mon petit ami, ma deuxième meilleure amie et le meilleur ami de mon copain.

Pour approfondir mes douze mois de noirceur. Quand on prononce les mots "chagrins, douleur, souffrance, pleure" vous penser à la tristesse mais quand on prononce les mots " isolement, mal-être, idées noires" vous pensez à une fille qui est en dépression? J'étais ce genre de personne, le style d'individu qui ne se nourrissait plus, qui ne prenais plus soin de son corps, qui clairement se laisser mourir. Je me rappelle qu'au début, d'aller en cours était la chose la plus dur de ma vie à faire. Quand je croisais l'adolescent qui avait réussi à me faire chuter dans ce gouffre, je tremblais, j'avais des douleurs dans l'estomac, des vertiges, le coeur qui se resserrer. L'individu qui est mon père à assisté à cette chute physique et mentale. Pour être franche, mon père était devenu un inconnu pour montrer à l'âge de dix ans à maintenant, il avait abandonné ma mère, mes deux soeurs et moi pour des raisons inconnues. Alors quand je suis rentré en première avec comme professeur principal mon père, c'était compliqué. Il a su se faire pardonner jusqu'à maintenant où il a réussi à fauter de nouveau. Mais avant de redevenir le monsieur qui nous a abandonnés, il a su être présent et réagir auprès de mon agresseur. Je n'ai pas trop l'envie de toujours dire "l'agresseur ou le jeune" alors on va l'appeler X.

Pour en revenir à X, il y a quelque temps on a une discussion assez mouvementée pour tout dire. Comme toute victime j'ai éclaté en sanglots et lui ai hurlé toute ma rancoeur au visage, je me rappelle encore lui avoir hurler "Tu te rend pas compte de tout le mal que tu m'as fait, combien de fois j'ai été à l'hôpital à cause de toi,  combien de fois j'ai été au bout de ma vie, combien de fois que j'ai voulu foutre ma vie en l'air... Combien de fois j'ai  eu honte de moi-même, combien de fois que j'ai blessé mes proches a cause de toi mais  le pire dans tout ça, tu as tué mon  bébé DEUX FOIS, tu m'as violé DEUX FOIS!". Je suis humaine et j'ai eu de la peine quand j'ai su son histoire, je sais que ça ne pardonne pas ces actes mais je voulais passer à autre chose."

J'en ai les larmes aux yeux, tout me reviens. Comment j'ai pu écrire ça sans pleurer? Je me rend compte que j'ai souffert à un point énorme.

-Tyler: ça va?

-Moi: oui.

-Tyler: pourquoi tu pleures alors?

-Moi: rien, juste... Comment j'ai pu écrire ça?

-Tyler: tu as juste été toi même.

Il me fait signe de poser ma tête sur son épaule.

-Tyler: me ment pas, tu as oublié le livre?

-Moi: oui.

-Tyler: pourquoi ne pas l'avoir dit?

-Moi: j'avais peur.

Il me serre un peu plus et fait aller ses doigts dans mes cheveux pour m'endormir.