Chapitre 1

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Voilà le chapitre 1, j'espère qu'il vous plaira et n'hésitez pas à laisser un commentaire!

Pour Yamamoto Sayaka, la fierté est quelque chose de très important et elle fait de son mieux pour vivre sans que la sienne ne soit jamais bafouée. S’excuser est pour elle une blessure à sa fierté alors les simples mots « Je suis désolée » ne franchissent presque jamais ses lèvres. Bien sûr, il lui est déjà arrivé de les prononcer mais c’était seulement car elle y était alors obligée. Cette façon de vivre avec sa fierté lui a déjà récolté pas mal de problèmes dans le passé. Par exemple, elle ne s’excuse jamais lorsqu’elle bouscule par inadvertance quelqu’un et refuse de le faire même si la personne se fâche à ce sujet. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans de nombreux combats juste pour conserver sa fierté. Mais ces combats ne sont pas un problème parce que Sayaka est forte. Et c’est grâce à cela qu’elle conserve sa fierté, car personne n’est en mesure de la battre.

Et pourtant d’autre part, la fille aux cheveux courts est une personne très appréciée des autres. Elle a même été élue déléguée de la classe cette année parce qu’elle excelle dans toutes les matières et qu’elle prend toujours soin des autres. Les autres disent qu’elle est gentille et amicale mais elle n’a pas beaucoup d’amis. De vrais amis. A cause de cette foutue fierté. Mais c’est trop important pour qu’elle l’abandonne.
C’est aussi pourquoi elle ne peut pas comprendre Watanabe Miyuki. Les deux filles sont dans la même classe depuis leur entrée au lycée, cela fait donc 3 ans qu’elles se retrouvent quasi-quotidiennement dans la même salle. Et pourtant, Watanabe Miyuki demeure un mystère pour Sayaka. Cette fille n’a rien à faire de sa fierté et s’en débarrasse à la moindre occasion. Un nombre incalculable de rumeurs malsaines circule à propos d’elle. Mais la fille ne se donne même pas la peine de les démentir et continue de montrer son sourire de fisheuse qui sonne étrangement faux aux yeux de Sayaka. C’est pourquoi, Watanabe Miyuki énerve Yamamoto Sayaka. Et, même si Sayaka ne l’admettra jamais, c’est aussi pourquoi Watanabe Miyuki la fascine.

Ce soir-là, Sayaka finit ses activités au sein du conseil des élèves tard. Ah, cela n’a peut être pas encore été dit cependant… Sayaka est en fait la présidente du conseil des élèves de son lycée pour la deuxième année consécutive. Comme elle est aimée de tous, elle et sa meilleure amie Yokoyama Yui ont été élues à la tête des élèves lors de sa seconde année et satisfaits, de son travail en tant que présidente, ils l’ont réélue lors de l’année suivante.
Quoi qu’il en soit, ce soir elle avait dû rester tard avec Yui dans la salle du conseil afin de régler les derniers détails à propos des inscriptions dans les différents clubs du lycée et des budgets à leur attribuer. Comme à leur habitude, les deux filles rentrent ensemble après l’école en discutant de tout et de rien.
Yui et Sayaka se sont rencontrées au collège et se sont rapidement rapprochées jusqu’à devenir meilleures amies. En fait, pour Sayaka, Yui est la seule personne qu’elle considère comme son amie. C’est la seule personne dont elle est vraiment proche. Yui est une personne calme et sérieuse et même si elle donne l’impression du contraire, elle travaille beaucoup pour obtenir les meilleures notes aux examens. Contrairement à Sayaka, Yui parait peu sociable et montre souvent un côté froid aux personnes qu’elle ne connait pas. Les gens disent qu’elle se désintéresse de tout, qu’elle regarde les autres de haut, qu’elle se sent supérieure parce qu’elle est bonne à l’école et que sa famille est riche. Mais Sayaka sait que ce n’est pas vrai. Parce qu’elle a vu Yui travailler plus que quiconque pour se défaire de sa famille. Quand elle est entrée au lycée, Yui a pris un boulot à mi-temps et a fait de son mieux pour vivre seule, sans l’aide de la richesse de ses parents. Bien sûr, ils lui envoyaient de l’argent pour subvenir à ses besoins mais cela représentait peu par rapport à ses dépenses. En seconde année, elle fut élue vice-présidente du conseil des élèves et dû apprendre à jongler entre les cours, le conseil et son travail à temps-partiel. Et jusqu’à présent, elle a réussi. Par ailleurs, les autres la voient comme une personne froide et désintéressée mais c’est en fait tout le contraire : Yui est une véritable passionnée. Même si personne ne le soupçonne, Yui est fan d’idols et elle est capable de bassiner Sayaka avec des histoires d’idols pendant des heures. Et puis, Yui est amoureuse. Elle aime une fille de leur lycée qui a un an de moins qu’elle. Mais son histoire d’amour n’avance pas et semble au contraire reculer à cause de la timidité de Yui. A cause de cela, elle est incapable de répondre gentiment à la fille et est maintenant persuadée que Haruka -c’est le nom de la fille- la déteste.

Ce soir-là, alors que Sayaka accompagne Yui à son travail, cette dernière ne cesse de se plaindre de la dernière bourde qu’elle a faite et qui marque encore une fois définitivement la fin de son histoire d’amour avec Haruka. Histoire qui n’a soit dit en passant jamais commencé. Alors Sayaka se moque gentiment de son amie maladroite et lorsque les deux lycéennes arrivent enfin au café où travaille Yui, celle-ci adresse un regard sérieux à Sayaka :

« Arrête de te moquer Sayaka, tu ne sais pas à quel point c’est douloureux d’aimer quelqu’un. »

Sur ces mots, Yui fait un signe de la main et quitte son amie en murmurant « A demain Sayanee. ». la jeune lycéenne aux cheveux courts reste alors un instant gelée devant le café au milieu de la pénombre d’un soirée d’automne comme celle-ci. Finalement, le vent saisonnier la fait frissonner et la sort de son état. Elle grimace légèrement avant de soupirer.

« C’était quoi ça, Yui ? »

Alors elle reprend son chemin vers l’appartement où elle vit seule depuis la mort de ses parents il y a 2 ans. Les rues sont sombres et le vents est froid mais Sayanee n’a pas peur. Elle a fait ce chemin tellement de fois qu’elle pourrait le faire les yeux fermés. Elle le connait par cœur. Alors qu’elle remonte l’étroite rue habituelle, son regard est attiré par un groupe de personne qu’elle n’a jamais vu. Plus elle y prête attention, plus elle remarque que quelque chose ne va pas. Le groupe est entièrement constitué d’hommes plus âgés qu’elle, peut-être entre 25 et 30 ans, et ils encadrent une personne dont Sayaka ne peut pas voir le visage. Cependant, à mieux y regarder, la personne porte l’uniforme de son lycée, l’uniforme de fille. Même si Sayaka est trop loin pour entendre ce qui est dit, il est clair que les hommes n’ont pas de bonnes intentions envers la fille.
C’est suffisant pour que Sayaka intervienne. En tant que président du conseil des élèves, il est de son devoir de veiller au bien-être de ses camarades. Et afin que sa fierté de président soit conservée elle se doit d’intervenir.
Les hommes ne l’ont pas remarquée même si elle se trouve juste à côté d’eux. Elle dépose doucement son sac au sol et montre son regard le plus dur avant de lancer :

« Qu’est-ce que vous croyez faire à cette fille ? »

Les hommes interrompent leurs actions malveillantes sur la fille et se retourne vers Sayaka. Il est évident qu’ils n’aiment pas être interrompu de la sorte mais peu importe. Deux d’entre eux s’approchent de la fille au cheveux courts avec un regard mauvais.

« Tu veux aussi jouer avec nous, jeune fille ? »

Sayaka ne prend même pas la peine de répondre et balance son poing à la figure du type. Celui-ci pousse un cri alors qu’il s’effondre en se tenant l’œil gauche. Son acolyte tente alors de s’en prendre à Sayaka mais la fille est agile et elle esquive avec aisance l’attaque de l’homme avant de lui enfoncer son poing dans l’abdomen du gars. Mais cela ne suffit pas à le mettre à terre et c’est à peine s’il titube. Cependant c’est suffisant pour que le pied de Sayaka atteignent les parties de l’homme. Il reste trois adversaires et Sayanee s’en débarrasse tour à tour sans la moindre difficulté. Quand elle en a enfin finit avec ces hommes, Sayaka ramasse son sac et se tourne vers la fille qui la regarde alors avec incrédulité.

« Est-ce que ça v- commence Sayaka avant de se rendre compte de l’identité de la fille. Watanabe Miyuki… »

Miyuki lui sourit alors, ce sourire que déteste Sayaka parce qu’elle ne peut pas le comprendre. Un silence gênant s’installe entre les deux. Cela devient vite pesant pour Sayaka alors elle décide de dire quelque chose :

« Ah. Je suis Yamam-

-Yamamoto Sayaka. la coupe Miyuki en élargissant encore son sourire. Nous sommes dans la même classe depuis trois ans, tu sais. Cela aurait été bizarre de ne pas connaître ton nom ! Et puis tu es le président du conseil des élèves. Tout bon élève se doit de connaître son Seito Kaichou ! »

Sayaka ne répond pas et se contente de hocher la tête avec un petit sourire. Elle a beau détester le sourire de Miyuki, discuter avec elle est un peu différent de ce à quoi elle s’attendait. Le silence reprend sa place mais ce n’est pas aussi pesant qu’avant.

« Je te raccompagne chez toi, dit Sayaka en partant dans une direction aléatoire. »

Mais Miyuki ne suit pas. Elle reste plantée au milieu du chemin sans regarder Sayaka. Pendant un instant, la fille aux cheveux courts semble déceler un sourire triste sur le visage de Miyuki mais il fait sombre, elle n’y voit pas bien et quand l’autre fille relève la tête, elle affiche son sourire habituel alors Sayaka décide qu’elle a sans doute imaginé des choses. Avec toujours ce sourire énervant, Miyuki s’approche de Sayaka à tel point que leurs visages sont presque collés, ce qui oblige Sayaka à reculer.

« Nee Sayaka-chan, commence Miyuki avec une douce voix, Laisse-moi dormir chez toi cette nuit.

-Q-quoi ? bégaie Sayaka. N-non ! Je te raccompagne chez toi !

-Mais je ne peux pas rentrer chez moi ce soir… continue Miyuki avec une voix mignonne. Et puis, comme tu as chassé les gars qui voulaient coucher avec moi je ne peux pas me faire payer l’hôtel. »

Sayaka reste sans voix. Cette fille comptait vraiment coucher avec ces gars juste pour une chambre d’hôtel ? Est-ce qu’elle est vraiment en train de lui reprocher de l’avoir sauvée ? Jusqu’où cette fille est capable de froisser et déchirer sa fierté pour vivre ? La fière lycéenne ne peut pas y croire. Pour elle c’est tout bonnement impossible de faire ça.

« Allez Sayaka-chan, la douce voix de Miyuki interrompt les pensées de Sayaka. Puisque c’est de ta faute si je n’ai nulle part où dormir, tu peux bien me laisser dormir chez toi. »

Vraiment ? Pense Sayaka. Elle est trop choquée pour répondre quoi que ce soit. Elle veut refuser et dire à Miyuki de rentrer chez elle mais la jeune fille a dit qu’elle ne peut pas rentrer chez elle… Et puis d’abord pourquoi elle ne peut pas ? Sayaka aimerait lui demander mais elle est trop choquée pour articuler correctement beaucoup de syllabes. Et puis… En voyant le visage mignon de Miyuki elle ne peut juste pas lui refuser quelque chose.

« D’accord… Soupire Sayaka.

-Vraiment ? Miyuki semble surprise. Merci Sayaka-chan ! Je t’aime ! »

Les derniers mots font rougir Sayanee. C’est la première fois que quelqu’un lui dit… Mais elle ne montre rien et lance un coup d’œil à Miyuki. C’est la première fois que je vois quelqu’un d’aussi heureux…

Les deux filles ne parlent pas vraiment sur le chemin vers l’appartement de Sayaka mais ce n’est pas gênant. Aux côtés de Sayaka, Miyuki semble vraiment heureuse. Elle chantonne diverses chansons en avançant au rythme des airs qu’elle fredonne. Pour Sayanee c’est amusant à regarder et elle ne peut s’empêcher de penser que Miyuki est plus mignonne qu’elle ne le pensait.
Finalement, elles atteignent leur destination. Sayanee fait rentrer Miyuki et marmonne quelque chose à propos du désordre de son appartement mais celle-ci ne semble pas s’en soucier. Elle observe attentivement l’endroit avant de poser ses yeux sur le petit autel en l’honneur des défunts parents de Sayanee.

« Donc tu vis seule, dis Miyuki en souriant à Sayaka. La chance… »

Encore une fois Sayaka a le souffle coupé. Comment Miyuki peut-elle dire ça après avoir vu l’autel de ses parents ? Elle a forcément compris qu’il sont… Mais… Quel est ce sourire sur les lèvres de Miyuki ? Est-ce de la tristesse ?

« Tu peux prendre un bain si tu veux Watanabe-san, se reprend finalement Sayaka. Je vais te préparer une serviette et un pyjama. On fait à peut près la même taille alors ça devrait aller si je t’en prête un.

-Watanabe-san ? Appelle-moi Miyuki !

-O-ok Miyuki…-san.

-Miyuki !

-D’accord… Mi-Miyuki. »

Miyuki hoche la tête satisfaite et disparait dans la direction que lui indique Sayaka. Pendant que Miyuki se lave, Sayanee en profite pour ranger un peu. Elle n’a pas l’habitude de recevoir quelqu’un, enfin à part Yui mais Yui n’est pas dérangée par le désordre, alors en général son appartement reste en bazar. Rien d’affolant cela dit. Quand elle a fini, elle s’agenouille devant l’autel de ses parents et leur adresse quelques mots.

« Papa, Maman. Encore une fois je suis bien rentrée. Aujourd’hui était un peu spécial cependant. Je vous raconterais les détails plus tard mais en quelque sorte, c’était amusant. Ah, je me suis battue aussi même si je vous avais promis de ne plus le faire. C’était pour la bonne cause cette fois. Je dois y aller maintenant. Merci de toujours veiller sur moi. »

Quand elle eut fini, Miyuki se trouvait derrière elle dans les vêtements qu’elle lui a préparé. Elle avait été plus rapide que Sayanee ne l’aurait cru. Sayaka se senti rougir, s’attendant à une remarque de Miyuki à propos du fait de parler à des morts mais elle ne décela aucune trace de moquerie dans le regard de sa camarade.

« A ton tour. Merci de m’avoir laissé utiliser ta douche.

-Non, ce n’est rien, sourit Sayanee en se levant. »

Lorsque Sayaka a fini de se doucher et de se changer, elle rejoint Miyuki et fut une nouvelle fois bouche bée lorsqu’elle voit ce que fait la jeune fille. Il faut croire que Miyuki ne cessera jamais de la perturber.

« Qu-Qu’est-ce que tu fais ? s’exclame Sayaka. »

Miyuki ne sursaute même pas et elle se tourne vers son hôte avec ce même sourire que Sayaka déteste chaque fois plus.

« A manger ! Comme tu m’accueilles chez toi, c’est la seule chose que je puisse faire. Miyuki soupire. Mais quand même… Il n’y a que des plats instantanés ici… Tu es donc le genre de personne qui ne sait pas cuisiner. »

Sayaka ne répond rien. Elle a trop de fierté pour avouer que Miyuki a raison. Mais c’est la vérité. Sayaka ne sait pas cuisiner et tout ce qu’elle tente fini par devenir une chose noire difforme. Les seuls plats cuisinés qu’elle mange sont ceux de Yui les fois où elle vient chez elle.

Voulant éviter de gâcher le plat que prépare Miyuki par ses talents culinaires, Sayanee s’attèle donc à la tâche de mettre la table. Une fois qu’elle a fini, Miyuki arrive avec le plat et elles se mettent à table. Durant le repas, elles discutent tranquillement. Contrairement à ce que pensait Sayaka, Miyuki a la conversation facile et il n’y a pas de gêne entre les deux filles. Le repas de Miyuki est délicieux. Sayanee n’aurait jamais imaginé que l’autre fille puisse aussi bien cuisiner. Quand elles ont fini, Sayaka dépose la vaisselle dans l’évier en se notant mentalement de la laver le lendemain.

Il n’y a qu’une chambre dans l’appartement alors Sayaka installe un matelas au pied de son lit pour Miyuki et les deux filles se couchent. Après avoir lu un peu, Sayanee éteint la lumière et se prépare à dormir. Mais peu de temps après, la voix de Miyuki se fait entendre dans l’obscurité.

« Alors, tes parents sont morts ? »

C’est franc, trop franc pour Sayaka. Même si c’était il y a déjà quelques années, la blessure est encore fraiche dans le cœur de Sayanee et la manière dont le dit Miyuki ne fait que remuer le couteau dans la plaie. Sayaka avale difficilement avant de répondre d’une voix rauque :

« Il y a deux ans. Dans un accident de voiture.

-C’est donc ça. C’était ta seule famille ? demande Miyuki comme si elle était inconsciente du mal qu’elle causait au cœur de Sayaka.

-Non. J’ai une sœur plus jeune. Elle vit à Tokyo chez nos grands-parents maintenant.

-Tu ne voulais pas rester avec elle ?

-Je voulais rester ici.

-Dis-moi, comment elle s’appelle ? Ta sœur…

-Yuuka. »

Le silence reprit sa place dans la chambre sombre mais il fut rapidement une nouvelle fois interrompu par Miyuki.

« Ma petite sœur, ça fait 10 ans que je ne l’ai pas revue… »

Sayaka se tourne vers Miyuki même si elle ne peut pas voir son visage avec l’obscurité.

« Pourquoi ? »

Dans l’obscurité, Miyuki marque une pause et Sayaka se demande si elle pleure mais bientôt sa voix s’élève à nouveau, sans trace de sanglots.

« Quand nos parents se sont séparés, je suis partie avec mon père et Mayu avec ma mère. Depuis, nous n’avons pas le droit de nous voir. »

Sayaka veut demander pourquoi mais les mots restent coincés dans sa gorge. Il y a tant de questions qu’elle veut poser à Miyuki mais elle ne peut juste pas les formuler à voix haute. Le silence demeure et au bout de dix minutes, Sayaka suppose que Miyuki s’est déjà endormie. Le temps s’écoule encore alors que l’adolescente aux cheveux courts regarde le plafond.

« Dis-moi Miyuki… Comment peux-tu jeter ainsi ta fierté ? demande doucement Sayaka »

Mais personne ne lui répond. Watanabe Miyuki dors déjà après tout… Ou c’est juste ce que pense Sayaka alors que les minutes s’écoulent en silence.

« Qu’est-ce que la fierté pour quelqu’un qui se considère comme déjà mort ? murmure Miyuki »

FIERTÉ (Sayamilky)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant