29 Septembre

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               Après un week-end des plus banal, je devais maintenant retourner en cours. J'était considérée comme une élève studieuse, particulièrement en anglais, histoire et math. Ce sont mes matières préférées. Les maths et l'anglais sont des langages universels. Selon moi ils sont facilement utilisables pour se faire comprendre ; quant a l'histoire, je trouve cela indispensable de comprendre le monde et la société qui m'entoure pour pouvoir prendre mes propres décisions. 

               En revanche, j'étais particulièrement mauvaise en allemand. J'avais choisi allemand plutôt qu'espagnol en 4e suite aux discours tout préparé des professeurs.  Disours qui mettaient en valeur l'importance de parler allemand et la banalité de parler espagnol. En réalité les classes d'espagnol étaient trop surchargées, ils cherchaient donc par tous les moyens, à nous faire aller en allemand. J'étais à cette époque très naïve et influençable à mon plus grand regret.

Je repris donc la direction du lycée. J'aimais aller en cours, cela me permettait d'échapper à la maison et à la vie quotidienne. J'étais donc dans le bus 15B direction mon échappatoire, j'étais en train d'écouter Ron Pope quand soudain

"- Lut !", c'était Simon

- Ca va ?

- Ouais je pète la forme et toi ?

- Ca peut aller

- Bon alors t'as fait quoi pendant le week end ?

- Rien de particulier et toi ?

Simon est un garçon grand et fin, aux cheveux bouclés noirs. Il a un teint d'opaline parsemé de petites taches de rousseur. Simon et moi, on s'étaient rencontrés au bac à sable. Nos parents sont  de très bons amis d'enfance, on s'est plus jamais quitté depuis. 

On a fini le trajet à bavarder de tout et de rien. Vers 7h45, on est arrivés aux "pierres plates". Les pierres plates c'est un endroit à côté de l'école, c'est un ensemble de grosses pierres plates blanches. Elles sont parfaite pour s'y asseoir. Les pierres sont encerclé par des grands Chênes, qui camouflent cet endroit. Les pierres plates c'est un lieu connu de tous les élèves. On s'y retrouvent tous ensemble aux pauses. La sonnerie retentit.

               À la fin de la journée, avant de repartir je me retrouve avec Carla, Yliana, Simon et Pierre. On discute un moment, on fume une cigarette, puis chacun repart de son côté.

               Ce soir-là, après avoir fait mes devoirs et pendant le repas, une dispute éclata. Toutes les disputes chez les Renny étaient les mêmes, comme toujours c'est Audrey qui démarra.

Audrey avait un caractère bien trempé aux tendances rebelles, à vrai dire c'était le contraire de moi. Elle était la seule de la famille à parler de l'alcoolisme d'Arthur.

"- T'es jamais là, et quand tu renne parle pas comme ça je suis ton père Raider car tu as bien aimer c'est comme d'habitudeerge !" lanca Audrey

- Me parle pas comme ça, je suis ton père." rétorqua Arthur bien éméché comme a son habitude. Il semblait sortir de prison, les cheveux dans tout les sens,  les yeux rouges vifs près a sortir de leurs orbites. Il sentait l'alcool mélangé aux pastilles a la menthe. Il espérait sûrement que celles-ci parviendraient a couvrir l'odeur nauséabonde de vin. Il tanguait si fort, qu'on se serait cru sur un bateau.

"Quel père ? Où tu vois mon père ? A cette heure-ci, c'est moi qui te couche, c'est moi qui aide Jane avec ces devoirs, alors c'est pas toi le père ici !"

Cette fois-ci c'en était trop.  Arthur prit son assiette, et tenta vainement de la ranger dans le lave-vaisselle, avant de la jeter dans l'évier. Il saisit ensuite son verre et le fraquassa contre le mur. Le verre frôla ma tête.  Je parviens à me couvrir les yeux avant l'impact.  Ce geste suscita une vive reaction chez Audrey, qui empoigna Arthur, le plaquant contre le mur.

"T'es sérieux là ? Non mais t'es sérieux ? C'est quoi ça ? T'as 5 ans, tu casses tes jouets quand t'es pas content."

J'étais complètement abasourdie. Maman quand à elle, tentait d'apaiser la situation, en retenant les coups d'Audrey.

"Ca fait un bout de temps que t'es plus mon père. T'es juste qu'un sale égoïste !" ses paroles se mêlaient aux larmes. "T'es en train de crever maman, t'es jamais pour moi ou pour Jane et tu crois que tu peux encore te faire passer pour notre père ! Je te pardonnerais jamais, je te pardonnerais jamais ce que t'es en train de nous faire !"

Elle courut s'enfermer dans sa chambre.

               Je restai là,  à observer la scène. Arthur toujours plaqué contre le mur er maman l'aidant à se relever. Je restai là,  seule à retenir mes larmes, plantée au milieu de la cuisine. Je decidai alors, de ramasser les debris de verre, qui avait bien faillit me coûter une oreille, quand maman se joigna a moi.

"- J'ai couché ton père.  Ca va toi ?"

Que pouvais-je bien répondre sans m'effondrer : "- Ca peut aller et toi ?

- Pourquoi ça finit toujours comme ça ? C'est trop demander un repas en famille au calme ?

- Parce que tu crois qu'on est encore une famille ?  Taire les choses, ça ne fera qu'empirer."

Elle se leva est partit. Ce n'était sûrement pas la réponse à laquelle elle s'attendait. Quand j'eus fini, j'allai à mon tour m'enfermer dans ma chambre, mais je ne parviens pas à trouver le sommeil.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 26, 2014 ⏰

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